mardi 25 août 2009

Conte d'été

par Alain Legaret


Marianne, c’est son nom, était une fille gaie et spontanée. Elle aimait profiter de la vie plus que tout, et passait son temps à s’amuser.

Elle fut mariée une première fois. De cette union est né un fils, David, dont elle avait la garde.

Après son divorce, elle traversa une période très difficile. Elle était atteinte de dépression, et la souffrance envahissait son quotidien. Son voisin Helmut profita de la situation pour abuser d’elle, lui dérobant ses biens, son identité et dénaturant jusqu’à son âme.

Marianne avait un oncle dénommé Samuel, que tout le monde appelait Sam. Quand il fut alerté des malheurs de sa nièce, il accourut pour lui porter secours. Il la débarrassa de l’encombrant Helmut et lui fournit l’aide nécessaire pour la remettre sur pied.

La sachant blessée et fragile, Sam accepta de la décharger de tous les problèmes afin de lui permettre de mener une existence sereine. Petit à petit, Marianne reprit goût à la vie.

Elle était même devenue une maman modèle, elle qui se sentait quelque peu coupable de s’être laissé aller dans les bras d’Helmut, au su et au vu de son fils David.
Il en avait beaucoup souffert. Désormais, elle l’entourait d’amour et très vite, les rires de son enfant se mêlaient aux siens. Elle réalisait enfin son rêve, celui d’habiter la maison du bonheur.

L’oncle Sam s’occupant de tout, elle pouvait vivre sans trop se poser de questions. Elle avait un travail, partait l’été en vacances, et menait une existence simple et légère. Elle ne voulait plus d’ennuis, plus de conflits et elle le faisait savoir autour d’elle. Quand quelqu’un l’abordait dans la rue, elle répondait par un sourire. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance de Momo.

Un soir, Momo sonna à sa porte. Il avait l’air mal en point, et lui demanda l’hospitalité pour une ou deux nuits. Marianne lui ouvrit sa maison.

Momo s’installa dans le salon. Il dormit sur le canapé. Rapidement les nuits se transformèrent en semaines, puis en mois. Le salon devint officiellement la chambre de Momo. Marianne lui dégagea deux étagères pour qu’il puisse ranger ses affaires, et dans la salle de bains, il y avait dorénavant trois brosses à dents.

Pendant la journée, Marianne était absente, occupée à gagner de quoi faire vivre tout ce petit monde. Momo, qui avait beaucoup de mal à trouver du travail, passait le plus clair de son temps à la maison. Pour se remonter le moral, il parlait de longues heures au téléphone avec sa famille.

Les jeux de David l’agaçaient. Il trouvait l’enfant fatiguant.
Il en parla à Marianne qui lui promit que son fils se ferait à l’avenir plus discret.

L’oncle Sam qui prenait régulièrement des nouvelles de sa nièce, s’inquiéta de cette cohabitation inattendue. Il savait la propension de Marianne à se mettre dans des situations délicates et les pleurs de David résonnaient à son oreille comme autant d'avertissements. Sam se souvenait d’Helmut et ce souvenir le mettait mal à l’aise.

Marianne, toujours avide de nouvelles expériences pour tuer son ennui, fit comprendre à son oncle qu’il n’avait pas à se mêler de sa vie. C’était une grande fille maintenant, et elle n’avait de conseil à recevoir de personne. D’ailleurs Momo avait certainement raison quand il dénonçait l’emprise que Sam avait sur sa nièce.

Evidemment, ce qui devait arriver, arriva. Un jour, Momo quitta le salon pour rejoindre Marianne dans la chambre à coucher. Ils se marièrent et plusieurs enfants naquirent de ce lit.

Bien qu’étant l’aîné, David se mit à subir régulièrement les assauts de ses demi-frères. Il en parla maintes fois à sa mère et à son beau-père qui restaient indifférents : « si tu te fais frapper, c’est sûrement que tu l’as mérité, non ? » Telle était leur réponse.

En fait, Marianne n’osait plus rien dire. Elle commençait à avoir peur de Momo qui la battait.
Bien sur, elle n’en parlait à personne. Elle obéissait aux ordres de son mari en faisant croire que ses faits et gestes étaient le fruit de ses propres décisions. Elle avait sa fierté tout de même !

Et puis, quand elle entendait des récits de violence inouïe dont étaient capables certains membres de la famille de Momo, elle s’estimait contente des taloches que lui assenait son mari. D’ailleurs, quand elle était désagréable, Momo lui disait qu’il allait faire venir ses frères pour qu’ils s’occupent d’elle. Ca le faisait beaucoup rire.

Marianne avait peur de l’affronter et pensait qu’il finirait par avoir pitié d’elle.

Un jour que l’oncle Sam lui rendit visite à l’improviste, il fit remarquer à sa nièce les bleus qu’elle portait sur le visage et sur les bras. Marianne, vexée, le renvoya avec fracas. Elle, qui souhaitait plus que tout au monde que sa maison soit celle du bonheur, ne voulait accepter de voir son rêve brisé. Elle s'était résignée à vivre dans le mensonge car la vérité lui était trop douloureuse.

David, quant à lui, décida de quitter le foyer devenu un enfer. Il se partageait maintenant tantôt chez son père, tantôt chez son oncle.

Marianne vivait désormais avec Momo et ses enfants. Mais elle pleurait tous les soirs en cachette.

Elle se souvenait de sa vie avec David. Elle revoyait son petit, tout sourire dans son lit quand elle allait l’embrasser, tandis qu’il lui glissait à l’oreille « bonne nuit maman. Je t’aime tu sais ».
Elle savait désormais que son fils avait sa vie loin d’elle et qu’il était hors de question pour lui de revenir.

Un soir de grande déprime, Marianne alla se réfugier chez son voisin Helmut. Elle lui raconta ses malheurs et Helmut lui fut d’un grand réconfort.

Momo, prévenu par ses enfants, s’arma d’un couteau et surgit en furie chez son voisin. Il les tua tous les deux.

On enterra Marianne dans le cimetière municipal.

L’oncle Sam fut très affecté par la disparition de sa nièce. Certaines rumeurs rapportent même que la sœur de Momo serait auprès de lui pour le consoler.

David s’est installé définitivement chez son père. Il pleure toujours sa mère. Il réalise qu’il aurait certainement connu le même sort s’il était resté près d’elle.

Quant à Momo, il rencontra quelques temps plus tard une fille venue de son village. Ils se marièrent, et eurent beaucoup d’enfants.

Aujourd’hui, ils vivent heureux dans la maison du bonheur.



jeudi 7 mai 2009

Vue d'Israël

par Alain Mordehaï, le 7 mai 2009


Bonjour,

Aujourd’hui vers 20 heures, je serai au Kotel (Mur des lamentations) avec toute la famille,

Pour voir mon fils Rony, 20 ans.

Il fera partie des deux ou trois cents soldats qui vont prêter serment et fidélité à la nation d’Israël.

Avant de rentrer dans l’armée pour 18 mois, il a étudié à plein temps, jour et nuit, la loi de Moïse : la Bible et le Talmud, dans une yéchiva (école religieuse),

pour avoir des bases solides de justice et de morale,

avant de recevoir une arme.

Il sait qu’il ne s’en servira que s’il n’a pas le choix,

Pour sa survie et celle de son peuple,

Je sais de qui je vous parle, c’est mon fils. Ce sont nos enfants.


Si je suis heureux d’avoir un fils soldat ??............Non.

Je suis inquiet et j’ai la gorge serrée, comme n‘importe quel père.

Mais,

si l’alternative est de finir dans un four ou en savon,

ou comme aujourd’hui, de recevoir des roquettes, tirées volontairement sur la tête des civils et des enfants,

ou encore d’attendre passivement une bombe atomique d’Iran qui jure notre destruction,

et en plus d’être jugé par des gens incompétents pour le faire,

alors oui,

Je suis fier de pouvoir me défendre

Alors oui,

Je serai là mon fils, pour te remercier et t’encourager….

En attendant des jours meilleurs.


lundi 27 avril 2009

Yiskor

par Alain Legaret


Ce soir ont eu lieu les cérémonies du Yom aZikaron, le jour du souvenir.
Demain soir auront lieu les festivités du Yom aHatsmaout, le jour de l’indépendance.
La lumière chassera les ténèbres et les rires succèderont aux pleurs.
C’est ainsi qu’est construite la journée juive qui commence à la tombée de la nuit.

Ce soir donc, Israël se recueille.
Ce soir à 20 heures précises, la sirène a retenti à travers le pays et des millions de vivants ont cessé tout mouvement pendant une minute.
Les drapeaux ont été mis en berne. A la radio, les chansons sont belles et tristes à la fois.
Ce soir, on se souvient des soldats morts au combat et des civils, hommes femmes et enfants, assassinés intentionnellement par les terroristes.

Cette année, 133 familles israéliennes ont rejoint la communauté des endeuillés de la guerre.

Combien de morts inutiles. Combien de vies auraient pu être préservées…

En 1947, l’ONU proposait la création de 2 états : l’un juif, l’autre arabe.
Les Juifs acceptèrent.
Les Arabes refusèrent ce partage en annonçant qu’ils jetteront les Juifs à la mer. Ils essayèrent à plusieurs reprises : en 1948, en 1967, en 1973. Ils ont essayé aussi en menant une guerre d’usure, en n’hésitant pas à massacrer hommes femmes et enfants au cours de milliers d’attentats et de bombardement de populations civiles, ce qui a entraîné les guerres de 1982 et de 2006, ainsi que les opérations en 2002 et en 2008-2009.

L’existence d’Israël est ainsi faite, avec ses milliers de victimes qui jonchent le chemin.
Leur obstination à poursuivre le Jihad a valu à ses voisins aussi, beaucoup de souffrances et de deuils.

Toutes ces morts auraient pu être évitées si les Arabes n’avaient pas préféré leur plan d’extermination des Juifs au plan de partage proposé par l’ONU.

Aujourd’hui, affichant à priori de meilleurs sentiments, ils annoncent être disposés à accepter la paix en exigeant en échange, le retour d’Israël aux frontières de 1967.

En clair, on efface tout et on recommence, comme si le temps était une donnée maîtrisée par l’homme! Malheureusement ce n'est pas si facile.

Nul ne peut continuellement choisir la politique du pire et décider de remonter le temps quand cela l'arrange.
Nul ne peut parier sur la violence, perdre son pari, et exiger de récupérer sa mise après coup.

Nous ne vivons pas dans un jeu de société où l’on peut reculer de 3 cases, sans que cela ne laisse de trace.

En fait, le souhait arabe de revenir à la situation antérieure ne pourra être recevable, seulement lorsqu'ils pourront aussi sécher les larmes des endeuillés, rendre leurs membres aux handicapés et ressusciter les morts, tombés par milliers par leurs choix assassins.


jeudi 26 mars 2009

Sous prétexte qu'ils sont aussi Israéliens

par Alain Legaret (première publication en juin 2004)

A l'approche des élections européennes, chaque liste essaie de récolter le plus de voix. Même les voix juives, bien que minoritaires, sont recherchées. Qu'est ce qui pourrait séduire ces Juifs ? se demande-t-on dans les états-majors.

Si déjà on ne rossait plus leurs enfants à la sortie de l'école, ils seraient heureux. Qu'à cela ne tienne, on se place en tête du cortège d'une manifestation contre l'antisémitisme et on rajoute une ligne au programme disant qu'on s'engage à lutter contre ce fléau. Ca fait bien, c'est consensuel, et ça ne mange pas de pain. On révise son lexique des compassions pour être le premier à exprimer ses condamnations, sa consternation ou son indignation, au cas où. Et on passe à autre chose.

De toutes les façons, les Juifs n'ont pas d'autre choix. On estime qu'ils ne sont tout de même pas assez fous pour aller voter extrême gauche ou Front National. C'est encore mal les connaître.

La lutte contre l'antisémitisme est ainsi menée tel un combat de façade pour rassurer les Juifs de France. Pendant vingt ans, on a cru qu'en endiguant le chômage, on résorberait la délinquance. Puis, on a pu constater que l'analyse était fausse. On nous a fait croire ensuite au fameux " sentiment d'insécurité ", et on a enchaîné sur le " sentiment d'antisémitisme " jusqu'à ce qu'on ne puisse plus nier que le phénomène était bien réel.

Mais il n'y a pas qu'un seul et unique antisémitisme. Pour reprendre une formule à la mode, on peut dire qu'il existe un "antisémitisme en France" et un "antisémitisme de France".

"L'antisémitisme en France" est celui que l'on connaît sous l'appellation générique d'antisémitisme et qui s'attaque exclusivement aux Juifs français. Il provient en partie des nostalgiques d'extrême droite, considérés désormais au même titre que le chômage comme un mal nécessaire, et en partie par une frange de la population qui croit ainsi mener son combat aux côtés du peuple palestinien.

Cet "antisémitisme en France" est celui qui est condamné. Malheureusement et malgré toutes les mesures qu'on pourra prendre pour tenter de le faire disparaître, il est voué à un bel avenir car il est entretenu par l'autre antisémitisme, celui qui se répand tous les jours sous nos yeux et qui jouit de la liberté la plus totale. Ce deuxième antisémitisme ne s'en prend pas aux Juifs français. C'est un "antisémitisme de France" qui se permet de propager les pires insanités sur les Juifs, sous prétexte qu'ils sont aussi Israéliens.

Il n'est pas l'émanation de quelques agités du peuple, mais il provient des élites de la nation et de nos médias les plus prestigieux. Il se présente sous la forme d'une discrimination qui touche exclusivement le seul état juif. Même les Etats-Unis qui pourtant sont loin d'être la nation la plus chérie des Français, ne subissent pas le dénigrement réservé à Israël.

Cela commence par un exposé des faits qui, quel que soit l'évènement, présente les Juifs d'Israël comme les coupables.
Un attentat en Israël ? On nous montre les Palestiniens qui attendent avec angoisse les représailles.

Un bateau palestinien empli d'armes de contrebande? Le Monde et l'AFP nous expliquent qu'Israël complique les négociations et exploite l'affaire.

Le vocabulaire non plus n'est pas anodin: les territoires occupés, l'esplanade des Mosquées, le mur de la honte, l'apartheid, les colons, les collaborateurs et les activistes. France Infos a même qualifié l'armée israélienne d'armée de barbares, montrant ainsi l'ignorance (ou la haine) du journaliste qui n'a certainement pas vu les décapitations de Daniel Pearl ou de Nicholas Berg.

Cela passe aussi par des phrases assassines comme celle de Jean Pierre Elkabbach qui voit la main d'Israël dans les attentats de Madrid, ou par un matraquage qui a réussi à ancrer dans la majorité des esprits qu'il y a eu un massacre à Jenine et que Sabra et Chatila sont l'œuvre de Sharon et de son armée.

Puis viennent les mensonges par omission.
On nous annonce qu'un Palestinien est tué mais on néglige de dire qu'il venait de tirer sur des Israéliens,
on nous parle des maisons détruites mais on oublie de parler des tunnels de contrebande.
On évite aussi de nous parler des terroristes protégés et payés par Arafat,
des enfants palestiniens armés de pierres et servant de boucliers humains à leurs aînés équipés d'armes lourdes,
des ambulances servant au transport de troupes et d'explosifs,
de la corruption au sein de l'Autorité Palestinienne,
de la fortune personnelle de son chef,
de l'appel au martyr à la télévision officielle palestinienne
et de l'endoctrinement des enfants pour en faire de bons kamikazes dans les écoles financées par l'ONU, l'Union Européenne et l'Unicef.

Et enfin, il y a les mensonges directs qui achèvent de diaboliser et de nazifier les Juifs d'Israël, parmi lesquels :
Sylvain Cypel dans le Monde fait son scoop sur le plus gros complot israélien aux Etats-Unis : un faux.
Libération publie en couverture la photo d'un Palestinien ensanglanté menacé par un policier israélien : un faux.
Sara Daniel dans le Nouvel Observateur informe que les soldats Juifs violent les filles palestiniennes pour qu'elles soient exécutées : un faux.
TV5 diffuse le reportage de la Basilique de la Nativité saccagée par les Israéliens : un faux.
Plusieurs médias annoncent le meurtre par des Israéliens d'un prêtre catholique italien : un faux.
France 3 montre un bébé palestinien tué par des balles israéliennes : un faux.
Thierry Thuillier sur France 2 diffuse un reportage dans lequel il montre des soldats juifs sadiques prenant plaisir à tuer trois enfants avec l'approbation du peule israélien: un faux.
Le Nouvel Observateur publie un article de Victor Cygielman dans lequel l'armée israélienne a ordre d'empêcher les soins aux blessés palestiniens : un faux.
France 2 et Charles Enderlin diffusent au yeux du monde l'assassinat du petit Al-Dura par des balles israéliennes : un faux.

Comment se fait-il que les Juifs israéliens soient le seul peuple à subir aujourd'hui des calomnies aussi grossières que celles subies par les Juifs européens il y a 60 ans ? Certains journalistes vont même plus loin pour aider à l'amalgame.

Tel Christian Malar sur France 3 qui, après les attentats d'Istanbul, explique qu'en s'attaquant à la communauté juive, on s'attaque à Israël.

Tel Thierry Thuillier qui, ressentant la nécessité de préciser qui sont les responsables de son meurtre imaginaire, complète son émission par un reportage sur les Arabes israéliens victimes eux aussi de leurs concitoyens.

Qui sont donc ces affreux habitants d'Israël quand on en retranche les Arabes ?

Sauf en suivant les informations tel Ulysse attaché au bateau pour ne pas succomber aux sirènes de la haine, il est impossible de ne pas détester ces Juifs.

Et par conséquent, il est tout aussi normal d'en vouloir à ces salauds de Juifs français qui soutiennent ce peuple sanguinaire.

Qui sont alors les vrais responsables de l'antisémitisme en France ? Sont-ce les imbéciles incapables de faire la distinction entre un Juif français et un Juif israélien ou ceux qui manipulent les esprits et engendrent la haine ?

A ce jour, aucun journaliste ne s'est vu désavoué par sa hiérarchie.
Tous les Israéliens n'ont pas la chance de s'appeler Alain Juppé.

Le CSA reste désespérément muet. Les politiques aussi. Le gouvernement s'engage à combattre le feu de l'antisémitisme en France mais oublie les pyromanes de la maison de la Radio, de France Télévisions, et des rédactions de la presse incendiaire quand ce ne sont pas les animateurs d'émissions de divertissement qui participent au lynchage.

A l'ombre d'une telle propagande, on ne peut que vomir les Juifs, sous prétexte qu'ils sont aussi israéliens. Certains, comme le maire de Seclin, ont suggéré de boycotter les produits israéliens. D'autres réclament la suspension des accords économiques et scientifiques. On en est donc à penser aux lois anti-israéliennes, comme hier on avait voté les lois anti-juives.

Cette semaine, on a même vu le tribunal de Paris relaxer un humoriste surfant sur cette vague antisémite de France, sous prétexte que dans son sketch, il ne nazifiait que des Juifs israéliens. Drôle d'humour et drôle de jugement. Jusqu'où ?

Malheureusement, l'attitude des médias n'est pas étrangère à la politique pro-arabe de la France initiée depuis De Gaulle. Aujourd'hui tout de même, on peut se poser la question du bien-fondé de cette politique si, pour la justifier, on a besoin de l'accompagner de tant de mensonges.

Bien que la thèse officielle française attribue l'antisémitisme d'origine musulmane à une poignée de fanatiques, le monde arabe ne cache pas son aversion pour les Juifs, puisée dans les versets du Coran, ou conséquence d'une propagande continuelle comme celle à laquelle nous assistons en France ces dernières années.

Cette haine du Juif largement répandue dans le monde arabe fait aussi l'objet de censure dans nos médias. En effet, comment la France si juste, si pacifiste, qui vient à peine de se remettre de sa collaboration avec le pire régime du 20ème siècle, peut-elle encore se compromettre aussi rapidement avec des antisémites notoires ?

Et pourtant, lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet de la Conférence Islamique en Malaisie, 57 pays représentants, excusez du peu, 20% de la population mondiale ont vivement applaudi au discours antisémite du Premier Ministre malais. Les médias français, y consacrant quelques entrefilets, ne jugeaient pas l'information d'importance pour comprendre le monde qui nous entoure.

Il leur était certainement difficile d'admettre que la poignée de fanatiques islamistes comptait en fait près d'un milliard de personnes. Il a donc fallu attendre qu'un journaliste israélien invective Jacques Chirac pour que les Français soient enfin informés des propos du Premier Ministre malais, soit quatre jours après les faits, lors d'un sujet dénonçant bien entendu l'agression verbale israélienne dont avait été victime le Président français.

Malheureusement, cet antisémitisme dirigé contre les Juifs israéliens, n'est pas une exclusivité hexagonale. Il se répand aussi dans le monde occidental et particulièrement en Europe, laquelle se croit obligée de faire du zèle pour plaire au marché arabe, ou pour ne pas subir les foudres de ses éléments les plus extrémistes.

Le jeu est trop dangereux et la responsabilité de nos gouvernants est immense. Ce n'est pas en falsifiant la vérité, en dissimulant les rapports et en acceptant de financer le terrorisme, que l'Europe sera ce chantre de la paix qu'elle aspire à être.

Elle fut le berceau des malheurs du siècle dernier. Elle n'a visiblement rien appris.


mardi 27 janvier 2009

Disproportionné

par Alain Legaret

Disproportionné : mot utilisé pour manifester sa déception quand il n’y a pas eu assez de Juifs tués.

Exemple : Israël a attaqué de façon disproportionnée à Gaza. Elle a fait plus de 1000 morts alors qu’elle n’avait eu "que" 18 tués.

Par ailleurs,
Les attaques de l’OTAN, quant à elles, n’ont jamais été qualifiées de disproportionnées.
Les attaques de la France n’ont jamais été qualifiées de disproportionnées.
Les attaques de la coalition n’ont jamais été qualifiées de disproportionnées.
Les attentats islamistes n’ont jamais été qualifiés de disproportionnés.
Même les attentats du 11 septembre 2001 avec ses milliers de victimes en quelques minutes n’ont jamais été qualifiés de disproportionnés.

C’est seulement quand Israël bouge, que les pacifistes sournois se lèvent pour crier "Horreur, c’est disproportionné!"

Selon la définition des dictionnaires, disproportionné veut dire hors proportion.

Par conséquent, si Israël suivait les recommandations des frustrés de sang juif, elle devrait répliquer de façon proportionnée, c’est-à-dire en respectant la notion de proportion.

Ca voudrait dire quoi au juste?

Cela voudrait dire qu’étant donné qu’il y a sur terre environ cent fois plus de Musulmans que de Juifs, quand les Islamistes du Hamas appliquant à la lettre certains enseignements coraniques douteux, assassinent 18 Juifs au nom d’Allah, Les Juifs en retour devraient en tuer 100 fois plus, soit environ 1800 Musulmans. Voilà ce que serait logiquement une réponse proportionnée, ce qui ne manquera pas, on s’en doute, de "combler d’allégresse" les pseudos non-violents grands manipulateurs de mots.

C’est-à-dire que d’après ces nouvelles règles de droit instaurées par ceux qui ne savent plus quoi inventer pour accuser Israël, L’Etat Juif aurait donc leur autorisation pour tuer encore 800 Musulmans à Gaza, afin de parfaire le compte.

En poursuivant leur macabre logique, est-ce que réagir de façon proportionné à leur sens, implique aussi qu’en réponse aux derniers attentats islamistes de Bombay qui ont fait 9 victimes juives parce que juives, la sacro-sainte proportion justifierait le droit d’envoyer au cimetière 900 Musulmans supplémentaires avec l’approbation des Nations de façon qu’à la tribune de l’ONU, on applaudisse en disant : "c’est bien, c’est proportionné » ?

Est-ce que réagir de façon proportionnée, implique qu’en réponse à l’Inquisition d’Espagne qui a fait plusieurs milliers de victimes, il revient de droit aux Juifs de raser le Vatican, d’assassiner ses 1000 habitants et de trouver quelque part ailleurs quelques centaines de milliers d’autres Chrétiens à torturer jusqu’à ce que mort s’ensuive pour pouvoir exercer son droit à la proportion ?

Est-ce que réagir de façon proportionnée implique que les Juifs qui ont vu leur peuple réduit de moitié par les Allemands, ont droit, selon encore ces sinistres adeptes de la proportion, de venir à leur tour supprimer la moitié du peuple allemand ? Est-ce que les Juifs ont donc l’obligation d’assassiner 42 millions d’Allemands pour ne pas qu’on les accuse encore de disproportion ?

Je parle bien d’obligation car si on veut vraiment respecter le sens des mots, le terme proportionné ayant une signification mathématique bien précise, la disproportion doit été aussi dénoncée lorsque le nombre de victimes juives est supérieur au nombre de victimes de leurs ennemis.

Or jusqu’à présent,
Pas une fois les attaques portées contre les Juifs ou contre Israël n’ont été qualifiées de disproportionnées,
Pas une fois les fausses accusations portées contre les Juifs ou contre Israël n’ont été qualifiées de disproportionnées.

Rien de tout cela. Le terme "disproportionné" est aujourd’hui réservé : il ne fait l’unanimité que lorsqu’il s’agit d’accuser Israël afin de lui contester le droit de se défendre.

D’ailleurs, contrairement à l’avis des assaillants par mots assassins, les ennemis d’Israël sur le terrain ne s’y trompent pas. Non seulement ils confirment que considérer comme équitable le ratio de un pour un est parfaitement ridicule, mais ils renchérissent même, puisque eux parlent de ratio de un Juif pour mille Arabes. C’est en tout cas le nombre de prisonniers qu’ils réclament en échange de l’otage Guilad Shalit. Qu’aucune plainte de pacifistes ne se soit encore faite entendre, laisserait-il supposer que ce ratio est celui qui à leurs yeux, s’approcherait le plus de proportions acceptables?

En fait, si au fil des siècles les Juifs avaient du répliquer aux attaques qu’ils ont eues à subir en respectant les règles de la stricte proportion , il y a longtemps qu’il n’y aurait plus sur terre ni Chrétiens, ni Musulmans.

Avant de conclure, je souhaiterai attirer l’attention sur deux cas de véritable disproportion qui sont à l’origine de beaucoup de souffrances.

La première disproportion, c’est celle de l’énormité des moyens humains, financiers, matériels et temporels mis en œuvre destinés à traquer le faux-pas d’Israël, alors que dans de nombreux endroits du globe, des personnes meurent en silence par centaines de milliers, dans la plus grande indifférence, par manque de soin et de moyens, assassinées dans l’ombre, loin des projecteurs braqués sur le seul Etat Juif.

La seconde disproportion, c’est l’acharnement du monde à vouloir absolument créer un énième pays arabe sur le confetti juif, alors que les Musulmans, bien que cent fois plus nombreux que les Juifs, disposent déjà de mille fois plus de terres qu’eux.

Et si quelqu’un souhaite évoquer les réfugiés, je lui dirai qu’Israël n’a pas attendu 60 ans pour absorber 600 000 des réfugiés juifs fuyant les pays arabes, soit plus que le nombre total de réfugiés arabes de l’époque.

Et elle a fait cela en silence, sans tirer une seule roquette sur la Libye, sans commettre un seul attentat suicide en Irak, sans faire sauter un seul avion d’Air Algérie, et, sans avoir besoin non plus des milliards de dollars de charité en provenance du monde entier.

Aujourd’hui, sur son confetti, Israël fait cohabiter, entre autres, les réfugiés juifs des pays arabes, mais aussi un million d’Arabes israéliens qui n’ont pas fui en 1948 et qui n’ont pas été massacrés pour autant.

Quant au nombre total de Juifs vivant encore dans le monde arabe, il s’élève de nos jours à moins de 5000 âmes.

Disproportionné, n’est-ce pas ?

Voilà ce que je me devais de dire sur ce mot qui déchaîne les passions antisémites de moins en moins voilées. J’espère que cette mise au point pourra participer à rétablir les faits dans leurs justes…proportions.

Même si aux yeux des fanatiques, cette réponse risque encore d’apparaître comme disproportionnée.




Disproportionate
by Alain Legaret
Original: Disproportionné translated from french by the GAP Team.

Disproportionate: a word used to show its disappointment when there were not enough Jews killed.

Example: Israel attacked Gaza in a disproportionate way. The death toll was more than 1 000, while it sustained 18 dead "only".

Besides,
The attacks of the NATO themselves were never considered as disproportionate.
The attacks of France were never considered as disproportionate.
The attacks of the Coalition were never considered as disproportionate.
The Islamists’ attacks were never considered as disproportionate.
Even on September 11th 2001, the attacks making thousands of victims in just a few minutes were never considered as disproportionate.

It is only when Israel moves, when the sneaky pacifists get up and shout «How horrible, THIS is disproportionate! »

According to the definition of dictionaries, disproportionate means : out of proportion.

Consequently, if Israel followed its recommendations for the spilled Jewish blood, it should answer in a proportioned way, that is by respecting the notion of proportion.

“What would that mean exactly?”

It would mean, by looking at the facts, that there are approximately hundred times more Muslims on earth than Jews; that when the Islamists of the Hamas, applying literally doubtful Koranic teachings, murder 18 Jews in the name of Allah, Jews in return should kill 100 times more. Which is approximately 1 800 Muslims. That is what would logically be a proportioned answer, which we suspect would certainly " delight joyfully " the big word-manipulating non-violent writers.

That is according to these new legal rules established by those who do not know what more to invent in order to accuse Israel. The Jewish State would thus have their authorization to kill another 800 Muslims in Gaza, to even the score.

By continuing their macabre logic, does a proportioned reaction in their sense, also imply that as an answer to the last Islamist attacks of Bombay, which made 9 Jewish victims because they were Jews, the sacrosanct proportion would justify the right to send to the cemetery another 900 Muslims with the approval of the Nations so that in the UNO would applaud and declare : " it's correct, it is proportioned "?

Does it mean that reacting in a proportioned way is an answer to the inquisition which made several thousand of victims in Spain, that it goes back to the right for Jews to flatten the Vatican, to murder its 1 000 inhabitants and to find somewhere else some hundreds of thousand more Christians to be tortured to death, just to be able to exercise its right of proportion?

Does it mean that reacting in a proportioned way, for Jews who saw their people reduced by half by the Germans, that they are entitled, still according to these sinister followers of proportion, to come and kill half of the German people ? Do the Jews have thus the obligation to murder 42 million Germans, so that we can still not accuse them of disproportion?

I really empathise the word obligation, because if we really want to respect the meaning of words, the proportioned term having a very precise mathematical meaning, the disproportion must also be denounced when the number of Jewish victims is superior of the number of victims of their enemies.

But until now, not even once have attacks against Jews or against Israel been considered as disproportionate, not even once have the false charges against Jews or against Israel been considered as disproportionate.

Nothing of that kind. The "disproportionate" term is reserved today: it is used unanimously only when accusing Israel, to dispute its right to defend itself.

By the way, Israel’s neighbouring enemies don’t get fooled, as opposed to assailants using murderous words. Not only do they confirm that considering a ratio of 1 to 1 as fair is perfectly ridiculous, but they go even further by talking about a ratio of one Jew for 1.000 Arabs. That is, however, the number of prisoners they require in exchange for the hostage Guilad Shalit. As no pacifist has made the slightest complaint yet, does it mean that this ratio would represent in their view the closest acceptable proportion?

In fact, in the course of the past centuries, if the Jews had responded to the attacks they had to undergo by respecting the rules of the strict proportion, there wouldn’t have been any Christians or Muslims left on earth for a long time.

Before concluding, I wish to point out on two cases of real disproportion which are at the origin of many sufferings.

The first disproportion is the huge human, financial, material and temporal means implemented, destined to track any stumble of Israel, while in numerous places of the world, people die silently by hundreds of thousands, with the biggest indifference, due to the lack of care and means, murdered in the shadow, far from the spotlights aimed only at the Jewish State.

The second disproportion, is the stubbornness of the world which absolutely wants to create a nth Arab country on the Jewish piece of confetti, while the Muslims, although hundred times more numerous than the Jews, already have one thousand times more land.

And if somebody wishes to mention refugees, I shall say that Israel did not wait 60 years to absorb 600 000 of the Jewish refugees fleeing Arab countries. It is more than the total number of Arab refugees at the time.

And it was done silently, without firing a single rocket at Libya, without committing a single suicide attack in Iraq, without blowing up a single Air Algeria plane, and, neither with the help of billions of dollars of charity from the whole world.

Today, on its piece of confetti, among other things, Jewish refugees of Arab countries coexist in Israel with a million Israeli Arabs who did not run away in 1948 and who were not massacred for as much.

As for the total number of Jews still living in the Arab world nowadays, it totals less than 5 000 souls.
Disproportionate, isn’t it?

That is what I had to say about this word, unleashing anti-Semitic passions always less concealed. I hope that this clarification can contribute to restore the facts in their right proportions.

Even if in the eyes of fanatics, this answer still risks to appear disproportionate.


dimanche 25 janvier 2009

Pauvre Belgique

par Alain Legaret

Vous trouverez ci-dessous deux vidéos extraites des journaux d’informations belges diffusées à un jour d’intervalle, les 12 et 13 Janvier 2009.

La première sur des soldats belges.
La seconde sur des soldats israéliens.

Les premiers ont un visage.
Les seconds n’ont pas de visage.

Les premiers ont des femmes et des enfants.
Les seconds tuent des femmes et des enfants.

Les premiers, on ne voit rien de leurs destructions.
Les seconds, on ne voit que leurs destructions.

Les premiers, on ne voit pas leurs victimes ni leur nombre.
Les seconds, on ne voit que leurs victimes et leur nombre.

Les premiers apparaissent souriants et sympas.
Les seconds apparaissent cyniques et monstrueux.

Pas étonnant que :

Les premiers sont reçus avec les honneurs en Belgique.
Les seconds sont menacés de poursuites en Belgique.

Et pourtant,

Les soldats belges et les soldats israéliens ont fait exactement la même chose: Ils ont bombardé l’ennemi caché au cœur de la population.


Une telle différence dans la présentation de l’information relève de la discrimination.

Heureusement que ce sont des Israéliens parce que si c’était des Juifs, ce serait de l’antisémitisme.

Pauvre Belgique.








mercredi 14 janvier 2009

Gilad Shalit otage depuis 2006




La libération de Gilad Shalit,
enlevé par le Hamas le 25 juin 2006,
doit faire partie de tout accord
ou résolution de cessez-le-feu.

2006 : Suite aux attaques du Hezbollah,
Tsahal a été contrainte de retourner au Liban.

2008 : Suite aux attaques du Hamas,
Tsahal a été contrainte de retourner à Gaza.


Guilad Shalit est à Gaza. L’armée aussi.

ON NE LAISSE PAS DE SOLDAT SUR LE TERRAIN




mardi 13 janvier 2009

Make love not war


par Alain Legaret

«Faites l’amour, pas la guerre !». Combien de fois ne l’avons-nous pas repris ensemble, ce credo, quand nous refaisions le monde pour le rendre plus juste, plus fraternel, plus tolérant !

Lorsque notre idéal était fondé sur la liberté et l’égalité, sur l’amour de son prochain dans la laïcité, sur la vie. Parce que ces valeurs étaient solidement ancrées en nous et que, pour rien au monde, nous n’aurions accepté de les bafouer.

Mais aujourd’hui, mon ex-camarade, pour ne pas faire la guerre, tu as choisi de faire l’amour par lâcheté.

Tu as choisi de faire l’amour à des gens qui veulent t’empêcher de faire l’amour. A des gens qui te promettent sous les pavés, le désert.

Pour ne pas faire la guerre, mon ex-compagnon, tu as choisi de faire l’amour à des gens qui interdisent tout mais surtout pas d’interdire.

Tu fais l’amour à des dictateurs qui souillent les droits de l’homme. A des gens qui enseignent la haine à leurs enfants et qui bientôt l’enseigneront aux tiens.

Pour ne pas faire la guerre, mon ex-ami, tu as choisi de faire l’amour à ceux qui applaudissent quand des avions détruisent des tours à Manhattan. A ceux qui tuent intentionnellement hommes, femmes et enfants avec distinction de race.

Tu as choisi de faire l’amour à des gens qui font la guerre parce qu’ils sont frustrés d’amour, et pour qui l’existence n'est qu'accessoire, surtout la tienne. Ils font l’amour non pour donner la vie, mais pour donner la mort.

Pour ne pas faire la guerre, mon ex-complice, tu as choisi de faire l’amour à des gens ouvertement antisémites, au point que, toi aussi, parfois, en atteignant l’orgasme, tu te surprends à crier «mort aux juifs !».

Tu as choisi de faire l’amour en masochiste soumis à un maître qui te fait jouir en fouettant nos libertés, en insultant nos femmes, en étouffant notre culture et en crachant sur nos démocraties.

Tu as choisi de faire l’amour à une mante tellement religieuse, qu’elle t’en a déjà fait oublier ta chère laïcité avant qu’elle ne décide de te prendre l’âme.

Pour ne pas faire la guerre, tu as choisi, en guise de petit déjeuner, d’offrir mon pays* sur un plateau à ton amant, qui n’en demandait pas tant. Cet amant avec lequel tu t’assembles désormais au point de lui ressembler.

Car enfin, à trop faire l’amour, mon ex-frère, tu as déjà attrapé des maladies totalitairement transmissibles qui te seront à coup sûr mortelles.

Je t’ai perdu, car tu m’as trompé. Tu t’es trompé. Et malgré tous tes efforts pour le séduire, tu resteras toujours un infidèle aux yeux de ton nouvel amant.

Du moins, jusqu’à ce que tu ne reprennes avec lui son credo : «Faites la guerre, pas l’amour !»


*Les premières publications de ce texte datent de novembre 2002, à l'époque où je residais encore en France.

Gaza, ou l’hypocrisie inégalée


par Wafa Sultan
11 janvier 2009
article original sur aafaq.org
Traduit de l'arabe par Chawki Freïha pour pour mediarabe.info

La célèbre sociologue d’origine syrienne, Wafa Sultan, vient de publier l’un des points de vue le plus cinglants concernant la situation à Gaza. Elle plonge aux origines de l’islam pour expliquer le conflit entre deux conceptions diamétralement opposées : la culture de la vie contre la culture de la mort et du martyre. Elle s’appuie sur des exemples de l’histoire récente pour dénoncer une religion, une culture et une idéologie barbares... En voici les extraits les plus significatifs.

(…) Puisqu’il m’importe peu de satisfaire les uns, de défendre les autres ou d’éviter la colère des troisièmes, je peux dire que le Hamas n’est qu’une sécrétion islamique terroriste dont le comportement irresponsable à l’égard de sa population l’empêche de se hisser au niveau du gouvernement.

Mais ceci est conforme à l’habitude, puisque, à travers l’histoire de l’islam, jamais une bande de criminels islamistes n’a respecté ses administrés. (...) Je ne prétends pas défendre Israël, puisque les Juifs ne m’ont pas demandé mon avis quant à leur terre promise. S’ils me demandent mon avis, je leur conseille de brûler leurs livres sacrés et de quitter la région et de sauver leur peau. Car les musulmans constituent une nation rigide exempte de cerveau. Et c’est contagieux. Tous ceux qui les fréquentent perdent la cervelle…

Avant la création de l’Etat d’Israël, l’histoire n’a jamais mentionné une guerre impliquant les Juifs, ni qu’un Juif ait commandé une armée ou mené une conquête. Mais les musulmans sont des combattants, des conquérants et leur histoire ne manque pas d’exemples et de récits de conquêtes, de morts, de tueries, de razzias… Pour les musulmans, tuer est un loisir. Et s’ils ne trouvent pas un ennemi à tuer, ils s’entretuent entre eux.

Il est impossible pour une nation qui éduque ses enfants sur la mort et le martyre, pour plaire à son créateur, d’enseigner en même temps l’amour de la vie. La vie a-t-elle une valeur pour une société qui inculque à ses enfants qu’ils doivent tuer ou être tués pour aller au Paradis ?

(…) Depuis le début de l’opération israélienne contre Gaza, je suis bombardée de courriers électroniques venant de lecteurs musulmans qui me demandent mon avis sur ce qui se déroule à Gaza. Je ne suis pas concernée par ce qui s’y passe, mais je suis intéressée par les motivations qui animent ceux qui m’écrivent. Je suis convaincue que ce qui les motive n’est pas la condamnation de l’horreur, ni la condamnation de la mort qui sévit à Gaza. Car, si la motivation était réellement la condamnation de la mort, ces mêmes lecteurs se seraient manifestés à d’autres occasions où la vie était menacée.

Ceux qui condamnent le massacre de Gaza, par défense de la vie en tant de valeur, doivent m’interroger sur mon avis à chaque fois que cette vie-valeur était menacée. Plus de 200.000 musulmans Algériens ont été massacrés par d’autres musulmans Algériens ces quinze dernières années, sans qu’aucun musulman ne s’en émeuve. Des femmes Algériennes violées par les islamistes ont témoigné et raconté que leurs violeurs priaient Allah et imploraient son Prophète avant qu’ils ne violent leurs victimes. Mais personne ne m’a demandé mon avis. Plus de 20.000 citoyens syriens musulmans avaient été massacrés par les autorités (Hamas en 1983) sans qu’aucun musulman ne réagisse et sans qu’aucun ne me demande mon avis sur ces massacres étatiques. Des musulmans se sont fait exploser dans des hôtels jordaniens tuant des musulmans innocents qui célébraient des mariages, symboles de la vie-valeur, sans qu’aucune manifestation ne soit organisée à travers le monde, et sans qu’on ne me demande mon avis. En Egypte, des islamistes ont récemment attaqué un village copte et ont massacré 21 paysans, sans qu’un seul musulman ne dénonce ce crime. Saddam Hussein a enterré vivant plus de 300.000 chiites et kurdes, et en a gazé beaucoup plus, sans qu’un seul musulman n’ose réagir et dénoncer ces crimes.

Au plus fort des bombardements de Gaza, une femme musulmane, fidèle et pieuse, s’est fait exploser en Irak dans une mosquée chiite, tuant une trentaine d’innocents, sans que les médias ou les musulmans ne s’en émeuvent. Il y a quelques mois, le Hamas avait aussi tué onze personnes d’une même famille palestinienne, accusés d’appartenir au Fatah, sans que des manifestations ne soient organisées en Europe ou dans le monde arabe, et sans qu’aucun lecteur ne m’écrive et ne m’envoie ses protestations.

Ainsi, la vie n’a pas de valeur pour le musulman. Sinon, il aurait dénoncé toute atteinte à la vie, quelle qu’en soit la victime. Les Palestiniens et leurs soutiens dénoncent les massacres de Gaza, non pas par amour de la vie, mais pour dénoncer l’identité dues tueurs. Si le tueur était musulman, appartenant au Hamas ou au Fatah, aucune manifestation n’aurait eu lieu.

(…) CNN a diffusé un documentaire sur Gaza montrant une femme palestinienne qui se lamente et crie : mais qu’on fait nos enfants pour être tués comme ça ? Mais qui sait. Peut-être qu’il s’agit de la même palestinienne qui se réjouissait il y a deux ans quand l’un de ses fils s’était fait exploser dans un restaurant de Tel-Aviv et qui disait souhaiter que ses autres enfants suivent le même exemple et devenir martyrs.

Mais quand l’idéologie et l’endoctrinement sont d’une telle bassesse, il devient normal que cette palestinienne perde toute valeur à la vie. Sinon, elle pleurerait ses enfants de la même façon qu’ils se tuent dans un attentat suicide à Tel-Aviv ou sous les bombes israéliennes. Car, la mort est la même qu’elle qu’en soient les circonstances, et elle demeure rejetée, et au contraire, la vie mérite d’être vécue et pleurée.

Dans ce cas, comment puis-je me solidariser avec une femme qui lance les youyous de jouissance quand l’un de ses enfants se fait exploser contre les juifs, et elle pleure quand les juifs tuent ses autres enfants ? Mais l’idéologie enseigne aux musulmans que tuer ou être tué permet au fidèle de gagner le paradis. Dans ce cas, pourquoi pleurer les Gazaouis alors qu’ils n’ont pas bougé le petit doigt pour les Irakiens, les Algériens, les Egyptiens ou les Syriens pourtant musulmans ?

(…) Après ce qui précède, je suis certaine que ceux qui m’écrivent et me demandent mon avis sur ce qui se passe à Gaza cherchent à me faire dire ce qu’ils peuvent utiliser pour m’incriminer et me condamner, ou pour me faire dire ce qu’ils ne peuvent exprimer eux-mêmes.

(…) Borhane, un jeune palestinien de 14 ans, a perdu il y a une dizaine d’années ses bras, ses jambes et la vue dans l’explosion d’une mine en Cisjordanie. La communauté palestinienne aux Etats-Unis s’est mobilisée pour lui venir en aide et financer son hospitalisation dans l’espoir de sauver ce qui pouvait l’être. Lors d’un dîner de bienfaisance organisé à son profit en Californie, la plus riche palestinienne des Etats-Unis s’est présenté en grande fourrure, et a qualifié Borhane de héros. Elle s’est adressée à ce bout de chair immobile et inerte : Borhane, tu es notre héros. Le pays a besoin de toi. Tu dois retourner dans le pays pour empêcher les Sionistes de le confisquer… Mais l’hypocrisie de la palestinienne la plus riche des Etats-Unis l’empêche d’envoyer ses propres enfants défendre la Palestine contre les Sionistes. Exactement à l’image des chefs du Hamas qui demandent les sacrifices à Gaza, mais restent à l’abri à Damas et à Beyrouth.

(…) La guerre contre Gaza est certes une horreur. Mais elle a le mérite de dévoiler une hypocrisie inégalé dans l’histoire récente de l’humanité. Une hypocrisie qui distingue les Frères Musulmans syriens qui annoncent abandonner leurs activités d’opposition, pour resserrer les rangs contre les sionistes. Mais ces Frères musulmans ont-ils le droit d’oublier les crimes du régime commis contre les leurs à Hama, Homs et Alep ? Avant de se réconcilier avec le régime pour lutter contre les sionistes, ces Frères musulmans ont-ils dénoncé les crimes commis par leurs alliés et partenaires (dans la confrérie) en Algérie et en Irak ? Ont-ils dénoncé la mort de centaines de milliers de chiites en Irak sur le pont des oulémas à Bagdad, pulvérisé par l’un des vôtres conformément aux enseignements de votre religion de la paix et de la miséricorde ? Avez-vous une seule fois dénoncé les exactions contre les chrétiens en Irak ? Ou contre les coptes en Egypte ? Votre hypocrisie nous empêche de croire vos sentiments à l’égard des enfants de Gaza, puisque vous êtes responsables du pire.

(…) Essayons d’imaginer ce que le Hamas aurait fait du Fatah, et des autres, s’il possédait la technologie et les armes d’Israël ? Essayons d’imaginer ce que l’Iran aurait fait des sunnites de la région, s’il détenait les armes modernes que possède Israël ? Ce serait sans doute le massacre garanti.

(…) J’ai récemment rencontré un religieux hindou en marge d’une conférence consacrée à la guerre contre le terrorisme. Il m’a dit : « toutes les guerres se sont déroulées entre le bien et le mal. Sauf la prochaine, elle doit se dérouler entre le mal et le mal ». N’ayant pas compris ses propos, je lui ai demandé des explications. Il m’a dit : « Je suis contre la présence américaine en Irak et en Afghanistan. Si les Etats-Unis veulent gagner la guerre contre les islamistes, ils doivent se retirer et laisser les deux pôles du mal s’entretuer. Les sunnites et les chiites étant nourris sur la haine, vont se battre et se neutraliser ».

Tirant la conclusion de ces mots remplis de sagesse, on peut dire qu’Israël contribue aujourd’hui, inconsciemment, au succès de l’islam. En s’attaquant à Gaza, Israël pousse les musulmans à se solidariser et à surpasser leurs divergences. Et septembre noir en Jordanie est encore dans tous les esprits (…). Les exactions dont sont capables les arabes et les musulmans dépassent toute imagination. Un char jordanien avait écrasé un palestinien, puis le conducteur du char est descendu de son blindé et a bourré la bouche de sa victime avec un journal… Un comportement qu’aucun militaire israélien n’a eu à Gaza. Aussi, pendant les massacres de Hama en Syrie, des militants des Frères musulmans trempaient leurs mains dans le sang des victimes pour écrire sur les murs : Allah Akbar, gloire à l’islam. Je n’ai jamais entendu qu’un juif ait écrit avec le sang d’un autre juif des slogans à la gloire du judaïsme. Je le dis avec un pincement au cœur : pour sauver l’humanité du terrorisme, il faut que le monde libre se retire et qu’il laisse les musulmans s’entretuer.

(…) Je me souviens quand j’étais étudiante à l’université d’Alep, et quand l’ancien ministre syrien de la Défense Mustapha Tlass était venu nous rencontrer. Dans un élan d’hypocrisie, Tlass nous avait dit qu’« Israël craint la mort et la perte d’un de ses soldats lui fait peur et mal. Mais nous, nous avons beaucoup d’hommes et nos hommes ne craignent pas la mort ». Là réside la différence entre les deux conceptions et les deux camps, et le témoignage de Tlass semble avoir inspiré les dirigeants du Hamas aujourd’hui.

Ainsi, l’extermination de tous les enfants de Gaza importe peu aux dirigeants islamistes et du Hamas, la vie n’ayant aucune valeur pour eux. Ils se réjouissent simplement de la mort de quelques soldats israéliens. Pour les islamistes, l’objectif de la vie est de tuer ou de se faire tuer pour gagner le paradis. La vie n’a donc aucune valeur.

(…) Si le Prophète Mohammed savait que le Juif allait voler un jour à bord des F-16, il n’aurait pas commandé à ses disciples de tuer les juifs jusqu’au jour dernier. Mais ses disciples doivent modifier cette idéologie par pitié pour les générations futures, et pour sauver leur descendance et lui préparer une vie meilleure, loin de l’idéologisation de la mort.

Les musulmans doivent commencer par se changer, pour prétendre changer la vie. Ils doivent rejeter la culture de la mort enseignée et véhiculée par leurs livres. C’est seulement quand ils y parviendront qu’ils n’auront plus d’ennemis. Car, celui qui apprend à aimer son fils plus qu’à haïr son ennemi appréciera mieux la vie. Aussi, jamais la terre ne vaut la vie des personnes, et les Arabes sont le peuple qui a le moins besoin de la terre. Mais paradoxalement, c’est le peuple qui déteste le plus la vie. Quand est-ce que les Arabes comprendront-ils cette équation et commenceront-ils à aimer la vie ?

© MediArabe.info

lundi 12 janvier 2009

Aux promeneurs du samedi et à leurs copains d’une certaine gauche


Par Mohamed Sifaoui

J'observe les esprits s'enflammer de plus en plus durant cette guerre qui oppose Israël aux fanatiques du Hamas. Je comprends que l'émotion l'emporte sur la raison. Je le comprends d'autant plus lorsque je vois le traitement médiatique que réservent les chaînes arabes, et notamment Al-Jazira, à ce conflit. Mais cette situation, qui devient de plus en plus inquiétante, me pousse à poser un certain nombre de questions à ceux qui laissent libre court à leurs émotions dégoulinantes ou encore pire à la haine qu'ils n'arrivent plus à dissimuler. Où étaient tous ces musulmans qui ont tant de compassion pour les enfants de Gaza et pour les terroristes qui les ont conduits vers la guerre, ou étaient-ils, dis-je, quand Grozny était littéralement rasée par l'armée russe, cependant que les femmes tchétchènes étaient violées à ciel ouvert par les soldats de Poutine et lorsque les morts se comptaient quotidiennement par centaines ? Mais où étaient-ils bon sang de Bon Dieu ? Mais où étaient Besancenot, Buffet, Mélenchon ? Où étaient ces femmes voilées et les autres qui arborent fièrement aujourd'hui le keffieh palestinien ?

Ou étaient ces casseurs, ces jeunes fougueux et déchaînés, ces vielles dames qui s'exhibent aujourd'hui la larme à l'œil quand il fallait dénoncer les crimes, que dis-je, le génocide perpétré par le régime fasciste du soudanais Hassan Omar Al-Bashir contre des populations Darfouris, démunies, désarmées et sans défense. Mais où étaient Besancenot, Buffet, Mélenchon ? Où étaient-ils ? Personne ne leur a dit qu'un crime contre l'humanité se commettait, sous le ciel fanatisé du Soudan ? Où étaient ces jeunes et ces moins jeunes, tous ces promeneurs du samedi, lorsqu'avec SOS Racisme et Urgence Darfour et quelques autres associations, nous avions marché pour condamner le crime de l'État soudanais. Nous nous étions alors retrouvés à proximité de l'Ambassade du Soudan et nous étions tout au plus deux cents personnes. Les Tariq Ramadan, ses adeptes et leurs camarades avaient certainement des courses à faire ce jour-là. Je préfère croire cela, que de penser un instant que tous ces marcheurs du samedi ont plus de compassion pour l'enfant de Gaza que pour l'enfant du Darfour. Peut-être que le musulman qui obéit aux ordres et à l'idéologie du Hamas et défendable alors que le musulman tchétchène habitant Grozny, ne comprenant probablement rien à la chose politique, doit être liquidé dans l'indifférence collective par les hommes de Poutine.

Mais encore, ou étaient tous ces marcheurs du samedi lorsque les Algériens se faisaient découper en petits morceaux par les monstres du GIA et égorgés tels des moutons par les disciples d'Ali Benhadj ? Mais où étaient Besancenot, Buffet, Mélenchon ? Où étaient-ils ? Je me rappelle que certains accusaient alors les victimes algériennes d'être à la solde du régime en place donc légitimement « découpable » en morceaux. D'autres se disaient encore que peut-être le GIA n'était finalement que le fruit d'un complot, d'une manipulation, que l'islamisme ne tuait point, nulle part. D'ailleurs, beaucoup continuent de penser que l'islamisme est une doctrine sympathique qui ne ferait pas de mal à une mouche. Que tout ce terrorisme islamiste qui veut imposer son diktat est une création des « Juifs, des Américains et de beaucoup d'autres salauds ». Je crois même que c'est ce que pensent des politiques comme les très laïcs Besancenot, Buffet et Mélenchon. Sinon que font-ils en marchant aux côtés d'islamistes, de communautaristes, de tribalistes, d'antisémites et de pleurnichards professionnels. Parce que ce qui m'étonne aussi - et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je qualifie certains marcheurs du samedi de « pleurnichards professionnels » - ce qui m'étonne dis-je comment peut-on s'émouvoir lorsqu'est tué un enfant ayant telle religion et ne pas ressentir d'émotion lorsque un autre enfant ayant telle autre religion subi le même sort ? Pourquoi tous ces musulmans qui marchent aujourd'hui les yeux exorbités, la bave sur le menton, tous crocs dehors, n'ont-ils jamais voulu marcher au lendemain d'un attentat terroriste ? Pourquoi n'ont-ils pas marché lorsque des islamistes tuaient d'autres musulmans ? Pourquoi n'ont-ils pas marché après le 11 septembre, Madrid ou Londres ? Mais où étaient-ils lorsque les talibans exécutaient des femmes dans des stades ? Pourquoi, à chaque fois, que je les entends, c'est pour écouter leurs lamentations disant qu'ils appartiennent à une « religion opprimée » ? Pourquoi ne dénoncent-ils jamais, avec de telles marches, ceux qui oppriment au nom de cette même religion ? Pourquoi sont-ils plus virulents, plus haineux et, parfois, plus violents que les Palestiniens et les Jordaniens que je connais ? Pourquoi il y a si peu de dignité dans l'expression de leur émotion sincère ou supposée ? Mais que cache donc cette compassion sélective ? Que cache-t-elle ? Mettons les pieds dans le plat. Le conflit israélo-palestinien serait-il finalement un abcès de fixation qui est entretenu, et notamment par les pays musulmans, pour attiser toutes les haines ? Serait-ce l'appartenance religieuse de l'autre belligérant, Israël en l'occurrence, qui pose problème ? Serait-ce par antisémitisme ? Où serait-ce tout simplement un samedi après midi de défoulement utilisé tel un exutoire pour exprimer une malvie, des frustrations, pour s'élever contre une absence de libido ou que sais-je encore ?

Je vais révéler le fond de ma pensée. Je pense que plusieurs marcheurs du samedi défilent davantage contre Israël que pour la Palestine. Beaucoup d'entre eux ne marchent pas parce qu'ils adoreraient les Palestiniens, mais parce qu'ils ont une détestation idéologique pour tout ce qui est juif et pour tout ce qui a trait à Israël. Et je pense même - passez-moi l'expression - que la plupart n'ont rien à foutre des Palestiniens. Parce qu'en définitive si ces marcheurs du samedi étaient si humanistes que cela, je pense que je les aurais croisés dans des manifestations en faveur du Darfour ou des Tchétchènes, et dans celles organisées en signe de solidarité avec les victimes algériennes de l'islamisme et dans toutes les marches dénonçant le terrorisme des fascistes intégristes. Ils se seraient peut-être élevés contre la violence exercée par le Hamas, non pas contre les Israéliens, mais contre leurs propres frères du Fatah.

Rassurez-vous, je ne suis pas ravi de voir des civils mourir à Gaza. Cela me désole profondément, mais je ne veux pas que soit occultée la responsabilité du Hamas qui a créé les conditions de la guerre puisque tout en sachant qu'il ne ferait pas le poids militairement, il a provoqué cette guerre au mépris des vies humaines dont il avait la responsabilité tout ceci au nom de cette idéologie qui magnifie la mort et le martyre. Arrêtez alors de nous raconter une histoire à l'envers et révéler le fond de votre pensée que nous voyons d'ailleurs parfaitement dans les slogans que vous portez...À tous les promeneurs du samedi, bon dimanche...

Seul le Hamas est responsable de la guerre, seuls les Palestiniens peuvent y mettre fin

Par Ralph Peters*
Texte original en anglais sur le New York Post
Traduction française: Jean Szlamowicz pour l'UPJF

Israël n’a tué aucun civil dans la Bande de Gaza. Plus d’une centaine de civils ont péri et les bombes ou les obus israéliens ont peut-être causé leur mort mais ce n’est pas Israël qui les a tués. C’est le Hamas.

Il est temps d’en finir avec les mensonges. Les mensonges du Hamas. Ceux des Nations Unies. Et ceux des médias du monde qui hurlent « sauvez les terroristes ! ».

Il n’y a aucune équivalence morale entre les terroristes du Hamas et les soldats israéliens. Il faut choisir entre blanc ou noir : il n’y a pas de gris. Toute négociation est inutile.

Le Hamas est une machine à tuer les Juifs. Sa vocation est de détruire Israël. Sur quoi pourraient porter des négociations ?

Quand le Hamas ne peut pas tuer de Juifs, il se rabat volontiers sur les civils palestiniens qu’il met au milieu des tirs, vieillards, femmes et enfants. Le Hamas envoie ces innocents dans de soi-disant abris, puis, guide la frappe israélienne sur eux. Ça fait plaisir aux médias en manque de gros titres.

Le Hamas ne se bat pas avec des objectifs politiques en tête. Un « traité de paix » ne serait qu’un instrument dans leurs mains. Leur but ultime est la destruction totale d’Israël, au nom d’un dieu terroriste. A l’abri dans des bunkers enfouis, ou à Damas, les dirigeants palestiniens sont prêts à voir mourir un nombre illimité de leurs civils, ou même de terroristes de base.

Les vies ne sont pour eux qu’un instrument en vue d’une fin. Et les cadavres d’enfants sont le carburant de la propagande.

Tout ce que le Hamas devait faire pour qu’Israël ne lance pas une attaque de légitime défense était de ne pas lancer de roquettes sur Israël. Tout ce que le Hamas doit faire pour arrêter le conflit et épargner la population palestinienne, qu’il est censé représenter, est d’arrêter de tuer des Israéliens et de laisser Israël vivre en paix.

Ni l’une ni l’autre solution n’intéressent le Hamas.

Aujourd’hui, Israël doit continuer son attaque, causer le plus de dégâts possibles au Hamas avant qu’un nouveau président américain n’intervienne. Si Israël s’arrête maintenant, le Hamas pourra crier victoire juste parce qu’il a survécu, malgré ses pertes massives. Même s’il est impossible d’éliminer radicalement l’extrémisme, le seul espoir d’aboutir à une paix, même temporaire, même imparfaite, est de tuer chaque dirigeant terroriste enfoui dans son bunker de Gaza. Cette occasion ne se représentera peut-être jamais.

Et qu’on ne s’inquiète pas de créer un « vide du pouvoir » ! C’est aux Palestiniens de s’en débrouiller. Même l’anarchie vaut mieux pour Israël que le Hamas.

Dans leur grande majorité, les Israéliens, les Américains et les Occidentaux partagent un aveuglement commun : nous restons tragiquement prisonniers d’un modèle de terrorisme dépassé, celui de l’OLP d’Arafat, de l’IRA, des Brigades Rouges ou du Weather Underground. Mais malgré toute leur violence, ces organisations ne se pensaient pas envoyées par Dieu.

Les terroristes d’hier voulaient changer le monde. Ils étaient prêts à verser le sang pour leur cause et, dans des cas extrêmes, le leur aussi. Mais ils ne cherchaient pas la mort en soi. Ils préféraient vivre afin de voir ce que serait le monde meilleur auquel ils aspiraient.

Notre civilisation doit faire face aujourd’hui à des terroristes pour lesquels la mort est une promotion de carrière. Ils croient que tout acte au service de leur dieu est excusable. Et le cœur de leur croyance est que vous et moi, mécréants têtus que nous sommes, méritons la mort.

Leur effroyable dieu ne connaît pas de compromis. Le moindre atermoiement vaut trahison, tant leur dieu leur fait confiance. Et pourtant nous croyons (et même certains Israéliens le croient) qu’il est possible de passer des accords avec eux.

Dans sa recherche de paix, Israël a remis Gaza aux Palestiniens, un peuple qui n’avait jamais eu d’Etat à lui. En remerciement, Israël a reçu les roquettes de la terreur. Et les Palestiniens ont eu droit à la guerre de gangs.

La paix est la dernière des choses que les terroristes et les gangsters du Hamas puissent vouloir. La paix, c’est la fin de leur petit jeu. La paix, cela veut dire qu’ils ont déçu leur dieu. La paix, c’est la fin des prétextes pour faire la guerre. La paix ? Ils ne supporteraient pas ça six mois !

Cette guerre ira jusqu’au bout. Et nous avons peur d’admettre le sens de cette guerre.


ADDENDUM : CE QUI ATTEND GAZA

Tout ce qui se passe n’a rien à voir avec les péchés de l’Amérique ou l’intransigeance israélienne. Le problème est le mal dont souffre une civilisation, celle de l’islam moyen-oriental, et qui ne peut se soigner que de l’intérieur. Tant que les Arabes et les Iraniens n’auront pas décidé de se soigner, il nous faudra nous battre.

Au lieu de cela, nous voulons parlementer. Nous parvenons à nous convaincre, contre toute évidence, qu’en réalité nos ennemis veulent parler avec nous, qu’ils n’attendent que quelques bonnes raisons de le faire, des « incitations » (c’est comme ça que les diplomates appellent les pots-de-vin). Si notre président désigné croit véritablement, comme il le laisse entendre, qu’il est possible de négocier avec des terroristes guidés par la foi, sa naïveté est proprement terrifiante.

C’est certes compréhensible. Toute la carrière de Barack Obama repose sur les mots, pas sur les actes, sur sa force de persuasion, pas sur son pouvoir de décision. Mais tous ses caucus, débats, réunions de quartiers et poignées de mains en coulisses ne lui sont d’aucun secours comme préparation aux « négociations » avec des gens dont l’objectif obsessionnel est la destruction d’Israël — et la nôtre.

Si Obama reprend la même histoire démente du « processus de paix » que ses prédécesseurs, qu’il s’agisse de Jimmy « J’aime avoir un terroriste dans les bras » Carter, Bill Clinton, ou George W. Bush, il se fera dévorer avant de savoir qui l’a mordu.

Combien de fois faudra-t-il que des gouvernements différents refassent la même erreur de croire qu’au fond de chaque terroriste, tueur, ou seigneur de la guerre, il y a un brave type qui veut la paix avec la même ferveur que nous ? Les ennemis d’Israël ne veulent pas un traité qui leur soit avantageux : ils veulent détruire Israël.

C’est quoi que vous ne parvenez pas à comprendre là-dedans ? Ils ne nous le hurlent pas assez fort, peut-être ? Les ennemis d’Israël prêchent la haine du Juif depuis tellement longtemps que même les « modérés » n’arrivent pas à faire volte-face.

Et pourquoi la gauche internationale déteste-t-elle tant Israël ? Pourquoi tant d’entrain à se porter au secours du Hamas ?

Parce que, par son existence - qui doit tout au travail, à l’éducation et à la discipline -, Israël met à mal l’idée d’un peuple impuissant en proie à tous les maux. Israël n’a pas eu besoin de dizaines d’ONG condescendantes et de leur personnel d’accros au malheur.


Parce que les Européens sont encore tout honteux de la Shoah. Ils ont besoin de croire que les Israéliens sont des nazis avec une kippa.

Parce que, bien au chaud dans les cafés et sur les campus, ça fait "cool" de parler de « combattants de la liberté » au lieu de terroristes. On doit se sentir moins coupable quand on va demander du pognon à papa (ou à l’Etat). Et puis, tant qu’on n’a pas à vivre avec les terroristes, ça reste "cool", non ? (Cette dernière phrase n’est pas une citation empruntée à Caroline Kennedy).

Et puis, surtout parce que les racistes autodestructeurs les plus virulents du monde aujourd’hui sont les gauchistes de base. Vous en voulez la preuve ? Ils ont décidé qu’Israël était blanc et donc, consubstantiellement, un oppresseur. Israël est élevé au plus haut rang de notre civilisation et de nos codes juridiques — tout en se voyant refuser le droit à l’autodéfense. Mais, finalement, la gauche pense que les gens à la peau plus sombre sont inférieurs et qu’on ne peut pas exiger d’eux un comportement civilisé. Les gauchistes pensent que les mouvements terroristes, ou les dictateurs africains, doivent forcément se conduire de manière ignoble. C’est la version post-moderne, façon cappuccino avec de la mousse, d’une mentalité qui s’intéresse au sort du « gentil petit frère noir ».

Les pires ennemis des pays en développement sont les gauchistes qui refusent de leur appliquer les mêmes critères d’intégrité et les mêmes exigences de gouvernance qu’aux sociétés occidentales. Il est vrai que la gauche a besoin de l’échec des pays en voie de développement pour prouver que le système est férocement opposé à leur développement.

Or, un peuple pauvre, meurtri, assassiné, a réussi à créer de toutes pièces une démocratie à l’occidentale dans un terrain vague oriental. Voilà une chose qu’on ne lui pardonnera jamais.

Après 60 ans de conflits que les intraitables voisins d’Israël ne cessent de lui imposer, non seulement il n’existe pas la moindre « bonne » solution, mais, grâce à la mentalité du tout ou rien des terroristes islamistes, il n’y a même pas de « mauvaises » solutions (à moins d’y inclure le génocide nucléaire) susceptibles d’apporter une paix durable au Moyen-Orient.

Même l’élimination d’Israël ne suffirait pas. Les terroristes se battraient entre eux, tout en portant la guerre sur d’autres musulmans moins dévots qu’eux.

Tout ce que peut faire Israël, c’est se battre pour durer et s’acheter des intervalles d’accalmie avec le sang de ses enfants. En exigeant un cessez-le-feu prématuré et en insistant pour trouver une issue diplomatique, nous ne ferions que renforcer le monstre et affaiblir ceux qui nous défendent.

Et ne croyez pas un mot de la propagande prétendant que ce conflit rallie les Palestiniens de Gaza derrière le Hamas. Cela ne serait que davantage de condescendance envers le « gentil petit frère noir », comme si les Arabes étaient trop bêtes pour ignorer qui est responsable de tout cela, et qui fait durer la guerre à leurs dépens.

La population de Gaza ne porte peut-être pas les Israéliens dans son cœur mais elle regrette certainement le jour où elle a choisi un bulletin de vote en faveur du Hamas. Car c’est le Hamas qui l’assassine.

© The New York Post

* Ralph Peters est un officier de l’armée américaine à la retraite. Il est essayiste (Looking For Trouble: Adventures in a Broken World) et romancier (Bravo Romeo ; Flames of Heaven: A Novel of the End of the Soviet Union).

dimanche 11 janvier 2009

Huit ans et six mille roquettes

par Alain Legaret

Ces 8 dernières années, 6000 roquettes ont été lancées par les Palestiniens de Gaza sur les populations juives du sud d’Israël.

8 ans, c’est long. C’est presque disproportionné.

6000 roquettes, ça fait beaucoup. C’est certainement disproportionné.
Même si elles sont « artisanales ». Même si une fois en l’air, c’est comme si une main venait les détourner de leur trajectoire pour les diriger vers des espaces inhabités.

Pendant ces 8 ans et ces 6000 roquettes, Israël n’a pas répliqué. Pire, elle a même évacué Gaza complètement en 2005. Depuis 3 ans, il n’y a plus un seul Juif à Gaza !!
Gaza est purifiée !! Achtung !!
De quoi faire rougir de jalousie les Waffen SS !! C’est sur qu’eux ne bénéficiaient pas du support de l’ONU, du Vatican, de la Croix Rouge, de l’Unicef, de l’UNWRA, de centaines d’associations et des millions de dollars venus d’Amérique, d’Europe, des pays Arabes et des organisations internationales!!

Depuis des décennies, tout ce que ce monde compte de diplomates nous assène que la paix mondiale, que le paradis sur terre, que le Nirvana nous seront enfin accessibles lorsque « Israël aura évacué les territoires palestiniens occupés » (sic).
Tous ces supermen de la diplomatie se trompent.
La preuve qu’ils se trompent, c’est que depuis 3 ans que Gaza est purifiée des Juifs, les Palestiniens s’en servent non pas pour créer un état, mais comme base de lancement de missiles sur Israël.

Pendant ces 8 ans de bombardements palestiniens et ces 6000 roquettes, le monde se taisait.
Il a eu tout le temps d’intervenir pour faire cesser ces attaques et pourtant, il dormait.
Seul le bruit des chars israéliens l’a réveillé.

Après donc 8 ans de retenue et plus de 6000 roquettes, et face au silence de la communauté internationale, Israël a entrepris de protéger ses populations en lançant une offensive destinée à faire cesser les attaques palestiniennes. Avait-elle d’autres choix ?

Aujourd’hui, l’offensive de Tsahal fait la une de tous les médias.
Voici quelques titres cueillis au hasard :
« Israël une nouvelle fois accusé de bavures contre des civils » annonce LCI.
Bien sur que c’est la faute d’Israël. Quel journaliste aurait l’idée saugrenue d’oser reprocher aux Palestiniens l’utilisation régulière de boucliers humains ?

« Manifestations planétaires contre les frappes à Gaza » titre France-Info.
Allez, avec un peu d’effort, je suis sur qu’ils vont aussi réussir à dénicher quelques petits hommes verts portant des pancartes indiquant « Israël est coupable ».

Quel réveil soudain !!

Et pourtant, combien de fois pendant 8 ans, les 6000 roquettes palestiniennes lancées sur la population juive ont fait la une des medias ?
6000 fois ? 5000 fois ? 4000 fois ? 3000 ? 2000 ? 1000 ? 500 fois, non ?
100 fois ? Même pas ! 50 ? 20 ? 10 ? 5 ? Une fois ?
Non.

LA BONNE REPONSE EST : ZERO FOIS.
PENDANT 8 ANS, LES MEDIAS N’ONT JAMAIS FAIT LEUR UNE SUR LES 6000 ATTAQUES PALESTINIENNES VENANT DE GAZA SUR LES POPULATIONS JUIVES
.

Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni hier et a voté une résolution instaurant un cessez-le-feu immédiat et le retrait israélien de Gaza.
Et pourtant, combien de fois pendant 8 ans et 6000 roquettes palestiniennes, le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni pour demander aux Palestiniens de cesser leurs attaques ?

6000 fois ? 5000 fois ? 4000 fois ? 3000 ? 2000 ? 1000 ? 500 fois, non ?
100 fois ? Même pas ! 50 ? 20 ? 10 ? 5 ? Une fois ?
Non plus.

LA BONNE REPONSE EST : ZERO FOIS
PENDANT 8 ANS, LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU N’A JAMAIS VOTE DE RESOLUTION POUR FAIRE CESSER LES 6000 ATTAQUES PALESTINIENNES VENANT DE GAZA SUR LES POPULATIONS JUIVES.

Aujourd’hui, les manifestations se sont multipliées dans le monde aux cris de « mort à Israël » ou encore « Israël assassin ». Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Londres, Barcelone, Paris, Copenhague, Athènes, Milan ou ailleurs.

Et pourtant, combien de personnes pendant 8 ans et 6000 roquettes palestiniennes, sont descendues dans la rue pour protester contre le bombardement des populations juives ?

100 000 personnes ? 50 000 ? 20 000 ? 10 000 personnes ?
5000 au moins, non ? Quoi, moins de 1000 ? 500 ? 200 ? 100 ? 50 ? 20 ? 10 ?
1 seule personne ? Même pas.

LA BONNE REPONSE EST : ZERO.
PENDANT 8 ANS, PERSONNE N’A MANIFESTE CONTRE LES 6000 ATTAQUES PALESTINIENNES VENANT DE GAZA SUR LES POPULATIONS JUIVES.


Pour la communauté internationale, les Juifs bombardés, c’est tout à fait normal.
Heureusement que ce sont des Israéliens, sinon on pourrait croire que c’est de l’antisémitisme.


Une riposte disproportionnée?

par Juda Mac Abey

"11h00 Beyrouth Le Hamas "rejette" la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, estimant qu'elle ne sert pas les intérêts du peuple palestinien, affirme un responsable du mouvement islamiste au Liban.
11h00 Oslo Six personnes dont cinq policiers sont blessées et 31 arrêtées à Oslo à la suite de l'attaque par un millier de protestataires pro-palestiniens d'une manifestation pro-israélienne.
10h00 Rome Un syndicat de commerçants provoque l'indignation en Italie en proposant de boycotter les commerces tenus par des Juifs à Rome pour protester contre les attaques israéliennes sur Gaza.
00h10 Tripoli Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi appelle les Arabes à aller combattre aux côtés des Palestiniens contre Israël
NOUVELOBS.COM | 10.01.2009 | 18:34 D'autres manifestations ont eu lieu à Strasbourg, Colmar, Besançon, Lorient, Saint-Brieuc, Caen, La Roche-sur-Yon, Laval, Albi, Auch, Agen, Angoulème, Pau, Roanne, Le Creusot ou encore Evry
"

En France et dans le monde, dans les médias et dans la rue, s’élève une clameur mondiale contre les massacres de Palestiniens commis par Israël : 800 morts, des enfants, des civils. L’horreur, l’indignation et la colère rassemble les peuples de la planète contre Israël, de Tripoli à Srinagar, de Belfort à La Roche-sur-Yon, de Beyrouth à Oslo, de Paris à Alger. Les pires ennemis se réconcilient pour crier vengeance, les bourgades tranquilles qui n’ont jamais vu de cortège défilent contre la barbarie israélienne.

Comment ne pas admirer ce sursaut exceptionnel du cœur et de la conscience planétaire contre sans doute la pire barbarie que la terre ait jamais portée ?

En effet :

- l’armée jordanienne massacre 10 000 palestiniens (« Septembre noir ») Combien de manifestants à Alger ?

- L’armée sri-lankaise vient de prendre la capitale des rebelles tamouls, pacifiquement sans doute et sans victimes civiles. Qui manifeste à Srinagar ?

- L’armée rouge occupe la Tchétchénie sans qu’aucun crime ne soit commis. Combien de manifestants à Beyrouth ?

- L’armée chinoise occupe le Tibet et pacifie la population, en toute humanité. Combien de manifestants à Belfort ?

- L’armée indonésienne occupe et pacifie tout aussi humainement le Timor oriental. Combien de manifestants à La Roche-sur-Yon ?

- L’armée soudanaise couvre le massacre de 800 000 civils au Darfour. Combien de manifestants à Nairobi ?

- Etc., etc.…

On accuse Israël de riposte disproportionnée. Peut-être.

Ne faut-il pas admettre ici une disproportion entre l’universalité de la condamnation d’Israël et le silence fracassant qui entoure tous les autres massacres à travers le monde ?

Qui expliquera ce deux poids deux mesures évident ?

Je ne vois qu’une explication : aux yeux du monde, la seule vraie victime universelle et éternelle est palestinienne ; et encore faut-il qu’elle soit tuée par Israël. Les millions d’autres victimes ne comptent pas, ou si peu, ni pour la rue, ni pour les médias, ni pour l’ONU.

Là est la vraie disproportion : dans cette unique condamnation planétaire comparée au silence ordinaire qui entoure les massacres…ailleurs.

L’explication est facile : derrière le sentiment et la conscience unilatérale, on retrouve la grande Internationale vert-brun-rouge qui mobilise à travers le monde la rue arabe à l’assaut de tout ce qui est Juif.

Islamistes, communistes, hommes de gauche, chrétiens généreux, humanitaires, anarchistes, néo-nazis : tous unis dans la chasse au Grand Ogre israélien et à ses suppôts Juifs dans le monde.

La mondialisation se fait aussi, hélas, dans la rue, et sur le modèle du terrorisme de la « rue arabe » importée en Europe. Et le Juif reste l’éternel bouc émissaire pour soulager colères et bonnes consciences frustrées.

Triste nouveau millénaire !

La routine à Gaza

Les jolies ambulances de l'ONU qui transportent des gentils Palestiniens en armes.
Si les soldats israéliens ripostent, qui sera accusé de bavure?



Des gentils civils palestiniens armés prenant délicatement des enfants pour se cacher derrière.
Si les soldats israéliens ripostent, qui sera accusé de bavure?



Des gentils civils palestiniens lançant des roquettes au pied d'une école pendant les heures de cours.
Si les soldats israéliens ripostent, qui sera accusé de massacre?


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