vendredi 29 septembre 2006

Interview de Wafa Sultan

Al-Jazeera Tv (Qatar), 21 février 2006
MEMRI TV PROJECT
Wafa Sultan
Psychologue, Arabe-Américaine
Film sous-titré en français
Vérités et évidences dans la bouche de Wafa Sultan.
Une grande dame.

jeudi 28 septembre 2006

Intimidation de l'Occident - de Rushdie à Benoît XVI

par Daniel Pipes
New York Sun
26 septembre 2006
http://fr.danielpipes.org/article/4003
Version originale anglaise: Intimidating the West, from Rushdie to Benedict
Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Les violences des Musulmans en réaction aux remarques du pape s'inscrivent dans un schéma qui prend forme et s'accélère sans cesse depuis 1989. Six fois depuis lors, des Occidentaux firent ou dirent quelque chose qui déclencha des menaces de mort et des actes de violence dans le monde musulman. L'observation de la série d'épisodes permet de dégager des enseignements utiles.
1989 – le roman de Salman Rushdie Les Versets sataniques incite l'ayatollah Khomeiny à émettre un arrêt de mort contre lui et ses éditeurs sous le prétexte que l'ouvrage est «opposé à l'Islam, au prophète et au Coran»; les émeutes qui s'ensuivent font 20 morts, essentiellement en Inde.
1997 – la Cour suprême des États-Unis refuse de supprimer une frise de sa principale salle d'audience réalisée dans les années 1930 et montrant Mahomet en législateur; le Conseil des relations américano-islamiques monte l'affaire en épingle, provoquant des émeutes et des blessés en Inde.
2002 – le leader évangélique américain Jerry Falwell qualifie Mahomet de «terroriste», à la suite de quoi des églises sont brûlées et au moins dix personnes perdent la vie en Inde.
2005 – un article erroné de Newsweek prétendant que des enquêteurs américains de Guantanamo Bay «jetèrent un Coran aux toilettes afin d'ébranler des suspects» est pris au vol par le fameux joueur de cricket pakistanais Imran Khan et déclenche des protestations dans le monde musulman qui coûtent la vie à au moins 15 personnes.
Février 2006 – le quotidien danois Jyllands-Posten publie douze caricatures du prophète Mahomet dont se sert un imam palestinien de Copenhague, Ahmed Abdel Rahman Abu Laban, pour dresser l'opinion musulmane contre le gouvernement danois. Il réussit si bien que des centaines de gens perdent la vie dans les troubles qu'il provoque, pour l'essentiel au Nigeria.
Septembre 2006 – le pape Benoît XVI cite l'avis d'un empereur byzantin selon lequel l'Islam n'a rien apporté de nouveau sinon «des choses mauvaises et inhumaines», déclenchant l'usage de bombes incendiaires contre des églises et le meurtre de plusieurs Chrétiens.
Ces six séries d'événements révèlent un quasi doublement constant de fréquence: huit ans entre la première et la deuxième série, puis cinq ans, trois ans, un an et six mois.
La première occurrence – le décret de Khomeiny contre Salman Rushdie – fur une surprise totale, car personne n'aurait imaginé alors qu'un dictateur musulman pourrait dire à un citoyen britannique vivant à Londres ce qu'il était et n'était pas en droit d'écrire. Dix-sept ans plus tard, les appels à l'exécution du pape (y compris depuis la Cathédrale de Westminster à Londres) ont un aspect familier. Ces comportements scandaleux sont devenus routiniers, presque prévisibles. À mesure que s'enflamme la sensibilité musulmane, celle des Occidentaux tend toujours davantage au flegmatisme.
Les incidents dont l'origine se trouvait en Europe (Rushdie, caricatures danoises, pape Benoît XVI) ont pris beaucoup plus d'ampleur que ceux issus des États-Unis (Cour suprême, Jerry Falwell, Coran aux toilettes), indiquant que l'agression islamiste est plus efficace contre les Européens que contre les Américains.
Les islamistes ignorent les nuances. Le réalisme magique de Rushdie, l'intention positive de la frise de la Cour suprême, l'inexactitude manifeste de l'affaire du Coran jeté aux toilettes (avez-vous déjà tenté de faire passer un livre par les toilettes?), le caractère inoffensif des caricatures danoises ou les subtilités du discours de Benoît XVI – rien de tout cela n'a eu d'importance à leurs yeux.
Ce qui agite les foules musulmanes et ce qui les laisse froides est plutôt imprévisible. Le roman de Rushdie Les versets sataniques n'était de loin pas aussi offensant pour la sensibilité musulmane qu'une foule d'autres écrits médiévaux, modernes et contemporains. D'autres évangélistes américains ont dit des choses bien pires que Falwell sur Mahomet (Jerry Vines qualifia le prophète musulman de «pédophile possédé par le démon et qui avait douze femmes» sans provoquer de réactions violentes). Pourquoi le cas du prêcheur norvégien Runar Søgaard traitant Mahomet de «pédophile désorienté» resta-t-il un débat local alors que celui des caricatures danoises prit des proportions mondiales?
Une explication possible est que des islamistes d'envergure mondiale (Khomeiny, CAIR, Imran Khan, Abu Laban) jouent généralement un rôle déterminant dans le passage entre un sentiment général de malaise et les débordements de rage. Si les islamistes n'agitent pas l'opinion, les choses restent relativement calmes.
L'étendue des violences est plus imprévisible encore – personne ne pouvait s'attendre à ce que les caricatures danoises fassent le plus de pertes de vies humaines, tandis que la citation du pape en a fait le moins. Et pourquoi tant de violence en Inde?
Ces incidents mettent aussi en lumière une totale absence de réciprocité des Musulmans. Le gouvernement saoudien interdit les Bibles, les croix et les étoiles de David, alors que les Musulmans publient régulièrement d'infâmes caricatures de Juifs.
Aucun complot ne relie ces six épisodes de colère et d'agression, mais observés ainsi en rétrospective, ils se fondent pour former une seule et même campagne prolongée d'intimidation, qui promet de se perpétuer. Le message central – «vous autres Occidentaux n'avez plus le loisir de dire ce que bon vous semble sur l'Islam, le prophète et le Coran: vous aussi êtes soumis aux lois islamiques» – va se répéter encore et toujours jusqu'à que les Occidentaux se soumettent ou que les Musulmans réalisent que leur effort a échoué.

© New York Sun

Commémorer un massacre en aidant à préparer le suivant ?

26 septembre 2006 : L'Ukraine s'apprête à commémorer le massacre de Babi Yar... et à livrer le système antiaérien le plus redoutable à la République islamique d’Iran !

29 septembre 1941: 33.771 hommes, femmes, enfants, furent rassemblés au bord d'un ravin, forcés à se déshabiller et à se séparer des valises qu'on leur avait demandé de prendre avec leurs biens et effets personnels. Ils furent tous massacrés en 48 heures..

Pendant deux mois, 100.000 personnes, Juifs en majorité mais aussi tsiganes, résistants, prisonniers de l'Armée rouge, y furent systématiquement exterminés.

Ce massacre n’est commémoré que depuis quinze ans.

On ne peut s’empêcher de rapprocher la commémoration de ces événements tragiques des déclarations du Président iranien, visant à nier la Shoah.

À cette négation du passé, il faut ajouter l’inconscience ou le cynisme de ceux qui, d’un côté, commémorent cette tragédie et, de l’autre, seraient sur le point de livrer des systèmes sophistiqués de détection anti-aérienne à un régime qui déclare haut et fort ses intentions pour un nouvel Holocauste.

L’Ukraine a en effet conclu un contrat avec la République islamique d’Iran, dans le cadre duquel elle s’apprête à livrer un système de détection avancé, baptisé « Kolchuga ».

Le « Kolchuga » est capable de détecter le décollage et la formation de groupes aériens avec une portée bien plus longue que les radars existants. Il sait déterminer le parcours et la vitesse des cibles, tout en les calant à l’intérieur du système de défense aérienne. Il peut enfin identifier les cibles aériennes à travers leurs émissions, les types d’avions et leur armement.
[ source: Jane's Defence Weekly - 21 September 2006]

« Kolchuga » est bien évidemment destiné à renforcer le système de défense anti-aérien de la République islamique, en vue de neutraliser toute tentative de bombardement de ses installations nucléaires. Son antenne passive détecte des avions furtifs à une distance de 800 km, rendant les bombardiers furtifs et AWACS américains (600 km de portée de détection) inutiles et obsolètes. De plus, étant passif, le système ne peut être repéré et rend vulnérables les avions visés, sans qu’ils aient le moyen de détecter et de détruire le système “made in Ukraine”...




À l’heure où l’Ukraine vise l’intégration Euro-atlantique, il est important de protester vivement auprès des intéressés sur ce problème particulièrement sensible. « Kolchuga » verouillerait l’espace aérien au-dessus des installations nucléaires iraniennes dont la principale, Busheir, doit être achevée par les russes dans six mois !

Albert Capino


Coordonnées:
QG de l’OTAN
Centre national de l’intégration Euro-atlantique de l’Ukraine
Président ukrainien, Viktor Yuschenko

mardi 26 septembre 2006

Procès des caricatures ou caricature de procès ?


La publication des caricatures de Mahomet conduit Charlie Hebdo devant le tribunal.
Le procès se tiendra le 7 et 8 février 2007. Les plaignants sont l’UOIF, la grande mosquée de Paris ainsi que la ligue islamique mondiale. Rien que ça.

Dans les pays où on cultive les analphabètes, on coupe la tête à ceux qui en ont. Dans les pays où on cultive les eunuques, on veut les couper à ceux qui en ont encore.

Bon courage donc, à Charlie Hebdo et à son rédacteur en chef dans ce procès caricature. Que la guillotine nouvelle ne vienne pas leur ôter des attributs nécessaires à l’exercice de leur profession mais par trop gênants pour pratiquer avec brio à la fourberie journalistique.

Car il serait temps d’arrêter de se focaliser sur ce qui n’est en fait que diversion. La conscience toujours en quête de mea culpa ne doit pas occulter les attaques meurtrières subies sur tous les fronts et particulièrement, celle qui est en préparation par le régime de Téhéran. Voilà le véritable enjeu et l’authentique menace qui pointe. En comparaison de ce qui nous attend, les violentes réactions aux caricatures du prophète ou aux propos du Pape tout comme l’attaque du Hezbollah sur Israël et l’effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre feront à nos yeux pâle figure.

Espérons aussi qu'il est proche le jour où la vérité, l’honnêteté et la justice auront plus de valeur que les ventes d’armes, les contrats commerciaux et l’approvisionnement en pétrole. Ce jour là certainement, les grands et petits patrons de la presse ainsi que les directeurs de chaines de télévision et de radio mais aussi les personnages politiques représentatifs, en somme, tous ceux qui plongent le pays dans le chaos et sa population dans le mensonge, devront à leur tour répondre devant un tribunal des dizaines de milliers de véritables caricatures de Juifs qu’ils ont colporté avec bonne conscience ces dernières années, sous prétexte qu’ils étaient aussi israéliens.

Alain Legaret
25 septembre 2006

lundi 25 septembre 2006

Les excuses d'un Arabe

par Emilio Karim DABUL
paru dans le NEW YORK POST du 12 Septembre 2006
Adaptation française de Simon PILCZER, volontaire de l'IHC.
Qu'ils soient tous deux remerciés de nous prouver qu'il ne faut désespérer de rien.


Eh bien nous y voilà, cinq ans plus tard, mais c'est exactement pareil ici : des excuses d'un Arabe américain pour le 11 septembre. Non, je n'ai pas aidé les tueurs à s'organiser, ni contribué en aucune manière à leur terrible cause. Cependant, j'ai été l'un des millions d'Arabes américains qui ont fait l'indicible pour le 11 septembre : Rien.

La seule fois où j'ai élevé la voix pour protester contre ces hommes qui ont tué des milliers d'innocents au nom d'Allah, ça a été derrière des portes fermées, dans la sécurité d'amis et de ma famille. J'ai écrit à un moment donné un essai au vitriol condamnant ces actions, mais la crainte de devenir un autre Salman Rushdie m'a toujours gardé de tenté de la publier.

Eh bien, j'en suis malade de ne dire la vérité qu'en privé - que des Arabes à travers le monde, dont des arabes américains comme moi-même, doivent commencer de tenir notre culture pour responsable des actions folles et violentes que nos extrémistes ont perpétrées dans le monde entier.

Oui, nos extrémistes, et notre culture.

Chacun des pirates de l'air du 11 septembre était un Arabe et un Musulman. Les défenseurs (y compris le Président Bush) ont essayé de nous rassurer sur le fait que le 11 septembre n'avait rien à voir avec l'Islam, mais que c'était la déformation d'une grande et noble religion. Avec tout le respect qu'on lui doit, lisez le Coran M. le Président. Il y en a assez là, pour celui aux tendances extrémistes, pour trouver la voie du jihad mondial.

Il y en a aussi suffisamment dedans pour quelqu'un avec un état d'esprit différent, pour trouver le chemin des lumières et de la paix. Lui encore, Rushdie l'a trouvé en 2001 : cela a vraiment à voir avec l'Islam. Un Chrétien qui au nom de Dieu, place une bombe dans une clinique où se pratiquent des avortements, est encore un chrétien, au moins selon son interprétation ; et dire autre chose n'infirme pas le fait qu'il a passé beaucoup de temps à réfléchir à sa version de la seule et bonne chose à faire.

Les hommes qui ont tué 3.000 de nos concitoyens le 11 septembre sont morts selon toute probabilité en prononçant des prières à Allah, et c'est en soi, selon moi, l'une des plus horribles choses ce jour-là.

Et alors que mes grands-parents n'ont jamais mené de jihad, leurs attitudes envers les Juifs n'étaient pas si différentes de celles de Mohammed Atta. Non, ils n'étaient pas partisans de l'Holocauste, mais ils pensaient que les Juifs étaient une source de troubles de nombreuses manières différentes, et ces sortes de croyances m'ont été transmises avant même que je n'aie jamais rencontré vraiment un Juif.

Je suis désolé pour cela, pour avoir un jour cru que quelque chose que mes grands-parents ou d'autres familiers avaient à dire sur les Juifs ou Israël, sur cette question, avait la moindre ressemblance avec la vérité. Il m'a fallu des années pour réaliser que j'avais été abusé, pour croire les généralisations et les stéréotypes auxquelles adhèrent des millions de gens dans le monde arabe : que les Juifs, l'Amérique et Israël sont notre principal problème.

Celui qui observe un régime arabe moyen devrait nous alerter sur le fait que le problème, cher Ahmed, ne se situe pas outre-mer ou à la porte à côté à Tel Aviv, mais il repose sur les despotes brutaux et corrompus que nous avons élevés d'un pays à l'autre au Moyen- Orient, à travers toute l'étendue de l'histoire. Cette histoire, et sa dévastation économique correspondante, est la principale raison pour laquelle je réside sur la rive occidentale de la ville de New York - New Jersey - et non pas celle près de Tel Aviv. Le plus noir de mes jours, je suis satisfait de cela. Je préfère être ici que là-bas, et j'apprécie la liberté et les opportunités sans limites qui étaient essentiellement inconnues pour tant de générations de ma famille au Moyen-Orient.

Aussi longtemps que je vivrai, l'image de l'effondrement de ces tours, alors que je les regardais avec horreur et incrédulité depuis le coin de la 40ème rue et de la 5ème avenue, sera pour moi mon Pearl Harbour, car à cet instant, je m'aperçus que non seulement notre ville était attaquée - mais aussi notre liberté.

Cela l'est encore. Et cela continuera dans les années à venir. Et la menace ne vient pas de l'intérieur, mais provient des fascistes islamiques qui veulent désespérément détruire la liberté et les opportunités que des millions de gens dans le monde recherchent encore.

Cinq ans après ce jour horrible, il est temps pour tous les Arabes américains, et pour les Arabes autour du monde, de protester contre le fascisme islamique, d'élever leurs voix - et là où c'est nécessaire, nos bras - contre ces tyrans, jusqu'à ce que leur épidémie de terrorisme ait été éradiquée de la face de la terre pour toujours.

Emilio Karim Dabul est un écrivain indépendant et un consultant en relations professionnelles vivant dans le New Jersey.

Terroristes, intégristes, modérés et amalgame

Actualité oblige, remise en ligne d'un texte paru une première fois en décembre 2002, sur le site www.reinfo-israel.com.

Le monde musulman est complexe. Alors que l’on considère que les terroristes sont issus des milieux intégristes, fondamentalistes ou islamistes - c’est selon -, il est clair qu’ils peuvent aussi être recrutés parmi l’ensemble de la population musulmane.

L’idée que tout musulman puisse être une menace est présente dans beaucoup d’esprits, malgré les avertissements multiples et divers qui nous sont régulièrement lancés.

Car si les risques d’amalgame sont dénoncés sans cesse, ils restent non convaincants parce que le flou est entretenu par les musulmans eux-mêmes.

Les familles des terroristes « présumés » ou qui sont passés à l’acte, sont surprises par l’évolution de leur proche, même si elles lui avaient reconnu un retour vers la religion.

Si les parents, frères et sœurs du futur terroriste, n’ont pas perçu le danger, comment les occidentaux peuvent-ils affirmer sans se tromper que la grande majorité des musulmans est modérée et pacifique ? Et d’abord de quel droit se prononcent-ils en lieu et place des principaux intéressés ?

« Les terroristes ne sont qu’une poignée parmi le milliard de paisibles musulmans.» Voilà comment nous est présentée la situation pour nous enjoindre d’éviter l’amalgame.
Peut-être est-ce vrai, mais ce n’est pas suffisant.
Tant que l’on avancera cette thèse sans prouver sa légitimité, la méfiance et le racisme persisteront. Ainsi qu’une certaine délinquance, qui est le premier pas vers la haine de l’Occident.

Car si un grand nombre de musulmans ne sont pas prêts à devenir terroriste au nom d’Allah, beaucoup ont intégré les concepts de l’Islam enseigné par des imams douteux, qui appellent à la guerre contre les « juifs et les croisés », et insistent sur la parenté des juifs et des chrétiens avec les singes et les cochons.

Dès lors, le respect et l’intégration tant espérés sont inévitablement voués à l’échec.
Voler un téléphone portable, ou un sac, à un singe, à un cochon, ou à un ennemi de l’Islam, n’est dès lors plus considéré comme un délit par celui qui le commet, mais le sera peut-être comme sa part de Djihad.

Il serait d’ailleurs intéressant de consulter à ce sujet les statistiques des Renseignements Généraux, pour savoir si les délinquants issus de l’immigration s’attaquent, dans les mêmes proportions, à leurs coreligionnaires.

Et réciproquement, louer un appartement à un musulman peut être perçu comme une source de problèmes, si le locataire est susceptible d’éprouver envers le propriétaire les mêmes sentiments qu’il éprouve envers un infidèle.

Les occidentaux pourront continuer à appeler à ne pas faire d’amalgame, ils ne seront pas crédibles tant que les masses musulmanes ne se prononceront pas.

Elles qui sont si promptes à se rassembler par milliers, ici ou ailleurs, pour réclamer des papiers ou des logements, pour soutenir les Palestiniens, pour empêcher la guerre en Irak, ou pour brûler les drapeaux américain et israélien, ne peuvent-elles pas, une seule fois, faire preuve de la même énergie pour se désolidariser des terroristes, condamner les attentats-suicide, proscrire les actes antisémites et manifester leur désir de vivre en paix et dans le respect avec les juifs et les chrétiens ?

Il est naturel que leur silence puisse être interprété comme un soutien et un encouragement de terroristes, qui se considèrent comme étant les authentiques porte-parole de l’Islam.

Mais si les musulmans, la majorité qualifiée de modérée, se lèvent enfin pour s’opposer clairement aux actes commis par la poignée de fanatiques et désavouer ceux d’entre eux qui veulent les mener vers une guerre de civilisations, leur impact sera sans équivoque et contribuera à mettre fin au terrorisme, au racisme, et à la défiance.

N’est pas modéré qui veut. Il faut le mériter.

Alain Legaret
03 décembre 2002

jeudi 21 septembre 2006

L’introuvable Islam moderé

par Angelo PANEBIANCO du Corriere della Sera
19 septembre 2006
traduit de l'italien par Albert CAPINO

Si certains, dans le monde islamique, se déclarent satisfaits des précisions du pape sur son discours de Ratisbonne, d’autres exigent des excuses, et beaucoup d'autres continuent à montrer leurs muscles avec des manifestations de violence et des menaces de mort.

En commentant l'événement, Vittorio Messori, sur le Corriere hier, a émis des idées qu’on peut partager mais il a péché par optimisme. Messori a raison lorsqu’il dit que la phrase extrapolée du discours du pape a seulement été un prétexte pour incendier les masses islamiques. Tout comme le furent les caricatures sur Mahomet. Dans les deux cas, l'extrémisme islamique s'est mobilisé pour éprouver sa capacité d'hégémonie sur le monde musulman, montrer combien il était fort et, parallèlement, combien faible et effrayé était l'Occident.

À l'époque des caricatures, l'Europe a subi la plus sensationnelle agression à la liberté d'expression depuis le temps des totalitarismes triomphants et, en somme, l'événement s'est conclu avec la victoire de l'agresseur. L'Europe a tacitement accepté que la liberté de satire, à partir de maintenant, vaut pour tout sauf pour l'islam, face auquel, il semble, l'autocensure est exigée. À présent ils nous mettent de nouveau à l’épreuve avec un objectif plus ambitieux : frapper le coeur religieux de l'Occident, nous forcer à accepter que le pape ne soit plus libre de réfléchir à haute voix sur la spécificité du christianisme ou sur ce qui le différencie de l'islam.

Où Messori pèche peut-être par optimisme est de croire que ce qui arriva en son temps avec le marxisme ne se répétera pas avec les européens, croyants compris. Si l'Europe flirta avec ce judéo-christianisme laïc qu’était le marxisme, elle ne pourra pas le faire, pense Messori, avec le fondamentalisme islamique. En raison de son incompatibilité avec la pensée "politiquement correcte" dominante. Je crains qu’il se trompe. Non seulement parce qu'il y a divers européens qui flirtent déjà avec l'extrémisme islamique, conscients de partager avec lui les ennemis principaux que sont les Etats Unis et Israël. Rien ne prédispose plus à la solidarité qu’un ennemi commun. Mais surtout parce que l'Europe a peur, elle est effrayée à mort, et la peur pousse plus qu’un quelconque autre sentiment céder à l'autoritarisme, à lui donner raison pour le garder bienveillant. Oriana Fallaci parlait d'Eurabia. Il suffit de voir les réactions occidentales au discours du pape pour comprendre qu'eurabia, est peut-être déjà parmi nous.Je ne parle pas tant des théologiens improvisés qui ont expliqué à Ratzinger qu'est-ce que devrait vraiment être le christianisme (même dans les situations les plus tragiques, l'homme est en mesure de donner vie à des interludes d'un comique irrésistible). Je parle de tous ceux qui ont accusé le pape de ne pas s’auto-censurer. En regardant autour de soi, on partage le pessimisme de Bernard Lewis qui prévoit une Europe défaite et soumise.

Il y a un rapport entre la peur européenne et la capacité d'hégémonie que l'islam politique, l'islam qui utilise la religion à des fins politiciennes, sait exercer, dans les moments de crise, sur le monde musulman. Une hégémonie si forte à rendre faibles, presque inexistantes, les voix musulmanes raisonnables. Les implications politiques sont nombreuses et les hommes d'Etat le savent.

Le Premier ministre italien Romano Prodi, par exemple, a annoncé qu'il rencontrera à New York le président iranien Ahmadinejad, en raison du rôle qui l'Iran joue au Moyen Orient. Est-il licite d'inviter à la prudence dans nos rapports avec un régime qui veut détruire Israël et qui est en première ligne (avec Al Qaïda) pour exciter les masses islamiques contre le Pape ?

Original sur : http://www.corriere.it

Chirac l'Iranien prend de court la communauté internationale

Il milite pour un refus des sanctions contre Téhéran et n'exclut pas une reprise de l'enrichissement d'uranium après les négociations.

Par Jean-Pierre PERRIN
QUOTIDIEN : Mardi 19 septembre 2006 - 06:00

L'évolution de Paris est du pain béni pour Téhéran, dont la stratégie de division de la communauté internationale, alternant menaces et propositions conciliantes, a payé. Elle signifie que Téhéran est en passe de gagner son pari nucléaire, et que le régime islamique n'est pas prêt de se plier à des menaces de sanctions, d'ailleurs improbables en raison des politiques conciliantes des Russes et des Chinois.

l'article complet sur le site :
http://www.liberation.fr

mercredi 20 septembre 2006

1967: et la lumière fut?

Non, 1967 n'est pas l'année de la création du monde.

En échange de la paix, les Arabes palestiniens "modérés" affirment vouloir "récupérer la totalité de leurs territoires" conquis par Israël en 1967 à savoir: la Judée-Samarie (appelée Cisjordanie par les révisionnistes), Gaza et Jérusalem Est.

Pourtant, avant 1967, l’ensemble de ces territoires étaient arabes, en l'occurrence, égyptiens et jordaniens (en réalité, ils n'ont jamais été palestiniens, contrairement au mythe largement entretenu par les mêmes révisionnistes pour justifier le "vol de terres" par les Juifs). Donc en toute logique, pour créer "leur état sur leurs territoires" comme l'aiment à le revendiquer les Arabes palestiniens, ils auraient du s'en prendre alors à l'Egypte et à la Jordanie. Que nenni!

Car ils étaient déjà à l'époque, uniquement occupés à s’attaquer aux Juifs de Jérusalem ouest, de Tel-Aviv, de Haïfa, enfin partout où il leur était possible d'en tuer un maximum, exactement comme ils le font aujourd'hui.

A la lumière de ces données vérifiables par tout un chacun, mais étrangement ignorées par la communauté internationale, il est illusoire de penser que donner aux Arabes palestiniens les territoires qu’ils réclament aujourd’hui, mettra un terme à leurs attaques. Et pourtant, cela fera bientôt cinquante ans que cette exigence sert de base à toutes les tentatives qui sont ou ont été faites, au règlement du conflit, avec évidemment le succès que l’on sait.

« Les territoires contre la paix », martèlent sans cesse les amnésiques qui ont aussi oublié comment la seconde guerre mondiale a commencé.

Alain Legaret
20 septembre 2006


Ci-dessous une vidéo très instructive et rafraichissante.

lundi 18 septembre 2006

Réponse à un écrivain arabo-israélien envieux, Yossi Lapid

Article paru en 2002 dans Migdal Mag.

Vous trouverez, ci-dessous, la réponse de Yossi Lapid * à un article d’Anton Shamas, auteur arabo-israélien, parue dans le numéro de Yom Haatzmaout (jour de l'indépendance) de l’hebdomadaire tel-avivien. Une réponse particulièrement brillante et réaliste, qui n'a pas pris une ride !

L’auteur arabo-israélien, connu pour l’égalité de sa plume, écrivait:

«Mesdames et Messieurs, le moment est venu, en ce jour de fête,
de reconnaître avec une totale franchise,
sans sentiment de honte, ni en baissant les yeux,
que toute cette affaire s’est mal terminée.
L’aventure sioniste s’est soldée par un échec total".


Réponse de Yossi Lapid

"Shamas, mon ami,

Le sionisme est la plus grande "success story" du 20e siècle.

- Cinquante ans après la défaite de Hitler et du Mufti de Jérusalem, le sionisme vit et prospère, au coeur du Moyen-Orient, dans un Etat de 4 millions et demi de Juifs, dont la survie pouvait faire doute, à un moment donné.
- La langue hébraïque (une des merveilles du sionisme) a fait l’union des Sabras [Israéliens nés dans le pays] et des réfugiés des camps, des Séfarades et des Juifs d’Orient et d’Occident.
- En un demi-siècle et en partant pratiquement de zéro, les sionistes ont forgé un Etat qui lance ses propres satellites dans l’espace et approvisionne la marine américaine en avions-espions sans pilote.
- Un Etat qui exporte des progiciels compliqués et enseigne aux Latino-Américains comment faire pousser des melons.
- Un Etat qui exporte tous les mois des produits, pour une valeur de plus d’un milliard de dollars, vers l’Europe occidentale, les Etats-Unis et même le Japon.
- Une démocratie exemplaire, où les ministres craignent les contrôles de comptes et où les juges ne craignent que Dieu.
- Un Etat qui a produit une armée considérée comme l’une des meilleures du monde.
- Un Etat où il y a peu de crimes de sang, mais beaucoup de bons concerts.
- Où les fidèles de toutes les religions jouissent de la liberté de culte, et où les non-croyants sont également les bienvenus.
- 10% des citoyens du pays sont de nouveaux immigrants.
- 89% estiment que, malgré toutes les difficultés (et l’Agence Juive), c’est un pays où il fait bon vivre.

Voilà un Etat où un Anton Shamas est libre, un jour de fête nationale [israélienne], de publier une virulente attaque contre tout ce qui est cher aux Juifs vivant dans ce pays.

Shamas sera peut-être capable de nous pardonner tout cela.
Mais ce qu’il ne peut pas supporter, c’est le fait que,
présentés à la lumière des réalisations du sionisme,
les échecs arabes apparaissent si humiliants et déprimants.

- Combien y-a-t-il de Palestiniens, mon ami ? un million ? deux ? trois ?
- Et combien d’Etats arabes t’entourent ? - Vingt ? Vingt pays de rois et de dictateurs, de terreur et d’effusion de sang. Il n’existe pas une seule démocratie arabe avec liberté d’expression et droits civiques.
- Tu nous parle de l’échec de l’Etat d’Israël. Comparé à qui, à quoi ? - A l’Algérie ? A l’Egypte ? A l’Irak ?
- Combien y a-t-il d’Arabes entre l’Océan Atlantique et le Golfe Persique ? - Cent millions ? Deux cents millions ? Et combien y a-t-il de musulmans ? - Un milliard ! et ils prient tous le même Allah, au nom du même prophète, Mahomet.

Et tous, tant qu’ils sont, ils ne peuvent pas résoudre le problème des égouts à Gaza!

Depuis 47 ans, vous vous êtes préparés à l’indépendance palestinienne, et pourtant vous ne vous êtes toujours pas mis à ramasser les ordures ménagères à Jéricho.

Malgré tout le pétrole du monde, vous n’êtes pas parvenus à mobiliser la fraternité arabe nécessaire pour construire l’hôpital, à Deir El Balah.

Et tous les robinets en or massif d’Arabie Saoudite et tous les jacuzzis du Koweït ne suffisent pas à fournir de l’eau potable à Jabalyia.

Ceci dit, mon ami - tu le sais bien, n’est-ce pas ? - si un million de Juifs vivaient à Gaza, cette ville deviendrait un paradis sur terre. A ce moment-là, les ouvriers palestiniens feraient la queue à Erez pour y travailler.

S’il y avait dans le monde un milliard de croyants juifs, les Juifs de Gaza n’auraient pas besoin d’aumônes onusiennes. Les Juifs du monde prendraient soin des Juifs de Gaza, et Gaza serait depuis longtemps la perle de la Méditerranée.

Allons, tu sais tout cela, Anton Shamas, et c’est bien ce qui t’exaspère.
C’est l’envie qui te dévore et qui t’égare.
Ainsi, vois-tu, le moment est venu de conclure avec une totale franchise,
sans sentiment de honte, ni en baissant les yeux:
cela n’a pas marché, toute cette affaire.
L’aventure palestinienne s’est soldée par un échec total."


* Yossi Lapid, écrivain, journaliste et leader de Shinoui (= en hébreu, ’changement’), parti réformateur centriste.

samedi 16 septembre 2006

Les colères ciblées du monde musulman


Après les caricatures de Mahomet, voici maintenant les propos du Pape qui révoltent le «monde musulman» dixit certains médias.

Je trouve cette réaction des Musulmans très curieuse mais pas surprenante.

En effet, dès que se présente l’opportunité de dénoncer les occidentaux, ils savent se lever en masse pour manifester leur colère.

Par contre, lorsque des barbares islamistes se servent d’Allah et du Coran comme signature d’actes sanguinaires empreints de bestialité et de cruauté sorties d'un autre âge, ils ne réagissent nullement. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui leur manquent.

L’honneur européen faisant parti depuis longtemps des mythes, nous assistons encore, comme pour l’affaire des caricatures, à des excuses occidentales, excuses papales cette fois-ci.

Moi qui ne suis ni Pape, Dieu merci, ni journaliste, encore mieux, j'aimerai pouvoir croire à l’existence d’une pareille réprobation de ces mêmes Musulmans afin de dénoncer avec autant de conviction, leurs coreligionnaires qui insultent leur croyance de façon disproportionnée.
Ils paraitront ainsi un peu plus crédibles quant à leur indignation sélective.

Alors ils pourront aussi s'excuser à leur tour, et ce ne serait pas de trop, de toutes les injures, mensonges, discours haineux, et appels aux meurtres de Juifs et de Chrétiens qui résonnent régulièrement dans leurs rues, dans leurs médias et dans leurs mosquées.

Alors ils pourront s’excuser aussi des massacres perpétrés au nom d’Allah, massacres réels volontaires et intentionnels de civils innocents, hommes femmes et enfants, à New-York et au Darfour, en passant par la Tchétchénie, l’Inde, l’Algérie, l’Irak, Jérusalem, Madrid, Casablanca, Bali, Londres et j’en passe, qui ensanglantent régulièrement la planète.

Oui, alors ils pourront s’excuser aussi de la lâcheté dans l’exécution d’otages ligotés et sans défense, poussant même le sadisme jusqu’à filmer le charcutage de certains d’entre eux, et je pense entre autres à Nick Berg, ou à Eugène Amstrong dont je n’oublierai jamais le cri d’agonie de la « bête » que l’on égorge au nom d’Allah, ce dieu devenu synonyme de barbarie et de répulsion.

Enfin, je m’adresse à ces nombreux Musulmans qui se sont offusqués aux propos du Pape ou aux caricatures du prophète: messieurs, (puisque mesdames sont à la maison ou sorties et exhibées qu’en fonction de leur talent de pleureuses) Osez balayer devant votre porte ! Indignez-vous haut et fort des vrais faiseurs de tort. Ceux sont d’abord les vôtres qui salissent votre Dieu et votre Coran. Les caricatures et le discours du Pape ne sont que des réactions face à votre passivité et à leurs actes, et vous le savez parfaitement.

Et arrêtez d’utiliser tout ce qui vous tombe entre les mains pour assener un coup supplémentaire dans cette guerre de religion que vous menez à un occident qui en grande partie ne cesse de tendre l’autre joue de peur de vous regarder en face.

Oui, arrêtez de vouloir imposer votre religion par la force. D’autres ont déjà essayé avant vous, sans succès. Car malgré la complaisance de l’Europe, toujours prête à dérouler le tapis rouge aux tyrans, vous ne réussirez pas. Votre entreprise aussi est vouée à l’échec.
Pourquoi?

Parce qu’une croyance ne s’impose pas par la contrainte.
Parce qu’on adhère à une religion par la sérénité qu’elle dégage et non par la peur qu’elle engendre.

Et l’Islam que vous proposez est exactement tout le contraire. Un Islam où l’amour est absent mais où la terreur est permanente. Un Islam qui accuse continuellement, sans jamais se remettre en question. Un Islam dégoutant, violent et abject. Un Islam prétentieux basé sur l’intimidation, le mensonge, la haine, la mort et la destruction. Ce n’est pas la religion de Dieu, c’est la religion de Satan.

Alors, si vous êtes vraiment modérés comme se plaisent à le dire beaucoup de ceux qui vous sont déjà soumis, montrez-le maintenant et prouvez moi que j’ai tort !
J’en serai le premier heureux.

Alain Legaret
16 septembre 2006

mardi 5 septembre 2006

La FINUL arrive au Sud-Liban....

...on est sauvé !!



Et pendant ce temps, l'Iran continue inlassablement à gagner du temps ouvertement et sans aucun complexe puisque la communauté internationale, somme toute, se satisfait pleinement de cette situation:

D'un côté, Kofi Annan et l'ONU se sont trouvés une occupation au sud-Liban et tentent de rassembler leurs troupes et libérer les soldats enlevés, l'os à ronger "Hezbollah" ayant produit son effet à merveille.

Tandis que de l'autre côté, les diplomates du monde entier se plaisent à tomber volontiers dans le piège sans cesse renouvelé au fil du temps et au fil des développements de la bombe, de la solution pacifique.

Chacun sait que c'est reculer pour mieux sauter. Sauf qu'en Israël directement visé par l'horreur, on en a assez de sauter.

Après tout, pense-t-on ailleurs, Shoah I a déjà eu beaucoup de succès. Shoah II avec en plus les effets spéciaux, ce devrait être un vrai triomphe!

Devinez qui va devoir s'y coller in extremis pour éviter de voir jouer ce très mauvais film?

Alain Legaret
05 septembre 2006
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