mercredi 27 janvier 2016

Taubira-Rohani: le train qui en cache un autre


par Alain Legaret

Depuis le temps qu'on l'attendait, elle a finalement annoncé sa démission aujourd'hui.

Voici donc que Christiane Taubira considère que la déchéance de nationalité et la révision constitutionnelle constitueraient une victoire pour Daesh et le terrorisme.

En suivant cette logique, les serrures et les clefs constituent une victoire pour les cambrioleurs, les contraventions constituent une victoire pour les infractions de la route, l’existence de la police constitue une victoire pour les criminels et la création même du ministère de la justice constitue la victoire suprême de l’injustice. A vrai dire, j’imagine que tout doit être sens dessus dessous chez madame Taubira puisque l’ordre constituerait une victoire certaine pour le désordre.

Même dans un pays où les "œufs" s’écrit avec un "o" et les "eaux" s’écrit avec un "e", il est tout de même surprenant de rencontrer des raisonnements tellement contraires à la logique.

Et pendant que la presse française dans son ensemble fait le buzz sur la démission de la ministre de la justice, ailleurs, le monde se souvient des victimes de la Shoah. En effet, le 27 janvier est le jour anniversaire de l’entrée de l’Armée Rouge en 1945 dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. Alors qu’aujourd’hui même l’Allemagne commémore le génocide nazi, la France elle, reçoit Hassan Rohani, le président d'un Iran qui annonce ouvertement son désir de procéder à une seconde Shoah.

Fidèles à l’adage qui dit qu’un train peut en cacher un autre, il ne serait pas étonnant qu’on ait choisi de faire partir ce jour le train Taubira précisément pour cacher l'autre, le train de la mort honoré en grandes pompes à Paris.



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