mardi 26 décembre 2006

Le monde est fraternité


Dou-houce nuit, be-helle nuit...

Ben oui : vous ne saviez pas ?

Il suffit qu’Ehoud et Mme Olmert aient reçu Abbas dans leur chez eux (au fait, Jérusalem, est-ce bien chez eux ?), pour que cette image d’Epinal fasse couler du miel dans toutes les rédactions.
C’est le « miracle de Noël » ! Même Michel Sabah y va de sa petite ritournelle, de retour du tombeau de Rachel en “terre palestinienne”…
Olmert propose d’envoyer un acompte de 100 millions de $ au Fatah, des armes automatiques à ses troupes (vous savez: celles qui ne tuent que les membres du Hamas, pas les Juifs...), Peretz parle de libérer Barghouti, mais pas un mot sur les soldats israéliens captifs, la cessation des tirs de Qassam sur Sdérot, la reconnaissance d’Israël, l’abandon de la violence et l’acceptation des négociations antérieures (notamment la renonciation définitive à l’asphyxie que provoquerait inévitablement le “retour des réfugiés et de leurs descendants”).
Pendant les offres de Noël (la Syrie parle maintenant de paix), les livraisons continuent (celles des missiles au Hezbollah), Assad est allé faire son petit shopping à Moscou (un demi-milliard de $ quand même…) et construit des « villages » à la frontière sur le modèle breveté par Nasrallah (nids de missiles sous habitations), agrémentés des derniers engins russes anti-chars (Kornet et Metis).

Les « sanctions » du Conseil de sécurité n’ont pas tout à fait eu l’effet escompté sur le petit Führer de Téhéran : ce dernier a décidé d’augmenter sa capacité en centrifugeuses et de doubler leur production en vue d’enrichir de l’uranium (mais non, Mahmoud : les sanctions c’est pour que tu di-mi-nues !).
Allez : profitez-en vite, la braderie de Noël, l’état de grâce, ça ne dure qu’un temps.
Après, il faut souffrir pendant 2.000 ans (demandez à J. de Nazareth : si c’était à refaire…) Allez: joyeux Noël !
Albert CAPINO

vendredi 15 décembre 2006

Olmert et le nucléaire israélien

Cette semaine lors d'une interview à la télévision allemande, Ehud Olmert aurait laissé transpirer que son pays disposait de l'arme nucléaire. Beaucoup se posent des questions à propos de ce "lapsus". Les pays arabes, quant à eux, ont réagi violemment.

Ce qui est clair en tout cas, c'est qu'Israël est le seul pays où la population ne doit pas confier les secrets d'état au chef du gouvernement car il est capable de les répéter à tout le monde.

mardi 5 décembre 2006

Nouvelle donne au Moyen-Orient et dans les pays du Sud

L’Iran d’Ahmadinejad a beau proclamer qu’il a signé le traité de non prolifération et compte le respecter, il en est déjà à proposer aux « pays amis » de partager ses connaissances sur la technologie nucléaire avec eux.
Jusqu’à présent, la France a feint d’ignorer les conséquences en dehors des applications « civiles » de ces technologies, en gardant une attitude d’apaisement et de neutralité bienveillante.
L’Algérie maintenant ?
À l’instar de l’Iran, 4è producteur mondial de pétrole, quel besoin l’Algérie aurait-elle de se nucléariser ? Qu’en est-il exactement de l’Algérie ?
Ce grand producteur de gaz, qui fournit aujourd’hui 11% des besoins en gaz de l’Europe, couvrira 40% de ce marché en 2015.
En 2009, l’Algérie prévoit d’exporter de l’électricité vers l’Europe.
Les deux gazoducs qui relieront l’Algérie et l’Europe, Medgaz et Galsi, seront complétés chacun par la pose de lignes de communication en fibre optique et de câbles afin de transporter de l’électricité produite en Algérie vers le marché européen, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.
Ce discours sur le développement économique algérien prend toutefois une tonalité plus inquiétante depuis la nouvelle déclaration du petit Führer de Téhéran, au cours de laquelle le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que son pays était prêt à partager avec Alger son expertise dans le domaine nucléaire.
Nouvelle donne
Une nouvelle carte du monde géopolitique est donc en train de se dessiner.
Au Moyen-orient, une volonté pan-islamiste dirigée par l’Iran étend sa zone d’influence avec l’aide de la Syrie, du Hezbollah au Sud-Liban, et du Hamas dans les territoires palestiniens.
Par ailleurs, le rapprochement Irano-Irakien est la cerise sur le gâteau : l’Iran émerge comme une puissance régionale incontournable. Et ce sont les Américains qui en font doublement les frais : ils y ont perdu plus de 2.000 hommes et investi près de 550 milliards de dollars en trois ans.
En Amérique du Sud, la gauche “progressiste” gagne du terrain et l’on voit l’avènement de nouveaux Castro au Venezuela, au Pérou, en Bolivie, en Equateur. La Colombie et surtout le Mexique sont également agités de graves soubresauts.
Un prêté pour un rendu: marché de dupes ?
De son côté, le Département d’Etat Américain semble manquer de cohérence. Il vient de lever les sanctions à l’encontre de l’avionneur russe Sukhoi, qui va pouvoir livrer 24 appareils pour constituer la nouvelle force aérienne vénézuélienne en remplacement de ses F-16. Mais peut-être cette décision n’est-elle pas étrangère à un marchandage: faisant suite à une déclaration de Sergei Lavrov qui allait jusqu’à soutenir vendredi dernier des sanctions contre l’Iran, le ministre russe de la défense, Sergei Ivanov, n’a-t-il pas demandé le 3 décembre à Téhéran de stopper son programme d’enrichissement d’uranium afin que des pourparlers puissent reprendre ?D’après les dernières informations qui ont filtré, Moscou serait prêt à se joindre aux sanctions préconisées par les autres membres des six réunis aujourd’hui 5 décembre à Paris, à l’exception toutefois du bannissement des déplacements pour les dignitaires iraniens, du gel des avoirs à l’étranger. Les Russes seraient toutefois d’accord pour que des mesures soient prises en vue d’empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires et des missiles balistiques, à condition, bien entendu, d’éviter toute mention de la centrale de Busheir: celle-ci n’est destinée qu’à des applications “civiles”...
Dans le même temps, le domaine sous la responsabilité de Condoleeza Rice subit de plus en plus d’assauts sur le plan intérieur pour sa politique en Irak. Les conclusions de la commission Baker/Hamilton préconisent l’ouverture d’un dialogue direct avec la Syrie et l’Iran à l’inverse des néo-conservateurs qui prônent la fermeté. Une question importante n’a pas encore reçu de réponse: la levée récente de sanctions concerne-t-elle aussi la société russe Rosoboronexport ? Le Département d’Etat ne précise pas s’il maintient sa décision prise à l’encontre de cette société, dans le cadre de “l’acte de non prolifération iranien” datant de 2000. L’industrie russe fait l’objet d’une demande de clarification sur l’exportation d’équipements vers l’Iran, frappés par une restriction en raison de leur “caractère lié à des armes de destruction massive”. [Jane’s Defence Industry Digest du 29.11.2006]
Et l’UE ?
En Europe, le Président Français a mis sur pieds une alliance avec les chefs des gouvernements Italien et Espagnol, pour un dialogue qui va dans un sens « apaisant », favorisant l’islamisme rampant, au contraire des positions de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, réalistes et bien décidés à y résister.
Le « dialogue » Nord-Sud risque fort de prendre une tournure résolument différente si, dans quelques années, devait s’instaurer un nouveau round de négociations avec des pays dont le régime se radicalise. Cela devient d’autant plus inquiétant si les Etats-Unis, tout comme l’UE, ne se préoccupent pas dès maintenant de les empêcher de se doter de vecteurs nucléaires capables d’atteindre à l’avenir Washington depuis Caracas et Paris depuis Alger. Cette menace risque de ne pas être utopique dans le cas où la seule réponse apportée à la nouvelle donne iranienne demeurait la politique de “l’apaisement”.
D’où l’importance fondamentale de l’attitude qu’il convient d’adopter face aux ambitions nucléaires d’Ahmadinejad. Cruciale pour notre avenir, elle est loin de ne concerner que le devenir de « l’entité sioniste »…
Albert CAPINO

lundi 4 décembre 2006

Ségolène au Liban : le PS a trouvé son champion

Quand Ségolène Royal a remporté les primaires au PS, j’ai éprouvé un soulagement.

En effet, compte tenu du climat d’antisiomitisme et de république bananière qui règne dans l'hexagone, il est préférable qu’un président qui étouffe les affaires, touche des pots-de-vin même pas français ou qui consomme sept cents euros par jour de "frais de bouche", ne soit pas juif.

Après la prestation de Ségolène au Liban, il est clair que le Parti Socialiste s’est enfin trouvé un leader à son image qui, en l’état actuel des choses, peut le mener à la victoire.

C’est comme ça. On commence par rencontrer beaucoup de monde, faire tous les plateaux de télévision, écouter les gens sans toujours les comprendre, dire des paroles simples qui font plaisir à ceux qu'on a en face, et une fois élu(e), on se retrouve à vendre des TGVs et des Mirages à des pays exotiques, ou encore à proposer des matelas sur un stand de la Foire de Paris.

A ce jeu, Ségolène a toutes les chances de gagner.

Car elle est mignonne. Elle est très mignonne et tellement consensuelle.

C’est Madame de Fontenay qui va être contente.

Alain Legaret

mardi 28 novembre 2006

Russie: le retour

La Russie est de retour sur la scène internationale et ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Achèvement de la centrale de Busheir en Iran, livraison de 29 Tor M-1 qui risquent fort de verouiller le ciel Iranien à des attaques aériennes, élimination d’opposants et de journalistes: bref, Poutine nous rappelle les heures les plus sombres du KGB. Il faut dire qu’il en est issu, on ne doit donc pas s’en étonner.

Pire encore, ce n’est pas sans en avoir conscience qu’il joue avec le feu: une déclaration du commandant en chef des forces aériennes russes va dans le sens des craintes occidentales.

Vladimir Mikhailov a notamment déclaré mercredi que “l’utilisation de missiles nucléaires par des Etats voyous est une menace réelle, avec une probabilité qui augmente de la part de pays instables, dont le régime n’est pas démocratique. Les Etats Unis, la Russie et l’Europe ont à craindre de ces pays, ainsi que d’organisations terroristes ayant accès à ces technologies”.

Etonnant quand on sait que la Russie arme ces pays/organisations.

Leur raisonnement serait-il: “quitte à les armer, autant que ce soit nous. En attendant, on leur pompe des $$$ et au moins, nous connaîtrons les forces de nos adversaires lorsque nous devrons les combattre le moment venu. ” ? Ou bien le calcul est-il de penser neutraliser l’axe Iran/Syrie/Hezbollah/Hamas en leur apportant un soutien ?

À ce jeu dangereux, personne n’est sûr de gagner. Mais les Russes ne sont-ils pas les inventeurs de la roulette qui porte leur nom ? Ils ont prouvé par le passé qu’ils n’étaient pas à quelques millions de vies près.

Albert CAPINO

jeudi 9 novembre 2006

La lobotomisation en marche


Le 28 octobre dernier, dans un article intitulé "le Nouvelle Hobs, jador!", en clin d’œil au nouveau style djeun’s du magazine, nous faisions part de la tendance d’une certaine presse à faire du zèle dans la traque à la faute juive.

En effet, bien qu’on massacre aux quatre coins du monde, ce qui mobilise nos propagandistes, c’est de pointer du doigt l’agressivité et la méchanceté d’Israël, même si les faits ne sont pas toujours vérifiés. Ainsi, vu que les correctifs, quand il y en a et c'est loin d'être toujours le cas, ne bénéficient jamais de la même visibilité ni du même impact que l’accusation, le message de la "sauvagerie israélienne" passe tout de même auprès du public.

Ce procédé répété sans cesse et sans scrupule par plusieurs médias, et accompagné d’une présentation de la réalité quasi-systématiquement orientée de façon à faire peser la culpabilité des faits sur l’Etat d’Israël, entraine la lobotomisation (que nous dénoncions déjà ici) de la population d’un pays qui sort convaincue que les Juifs [israéliens] sont la source du mal.

Poussée à l’extrême, on en arrive même à ce que la ministre de la défense, dont le cerveau n’est pas plus qu’un autre à l’abri du matraquage, fasse une fixation sur l’attitude des avions israéliens qu’elle juge menaçante, alors que le Hezbollah qui a lancé la dernière guerre du Liban, est tranquillement en train de reconstituer son arsenal de guerre en totale violation de la résolution 1701 de l’ONU sur laquelle repose le cessez-le-feu du 14 août dernier. Et tout ceci se passe ouvertement dans le dos des soldats de la FINUL qui sont occupés à scruter avidement Israël, espérant l’improbable signe d’agression que leur ont fait miroiter les journalistes.

Donc, le 28 octobre dernier, au sujet du contenu tendancieux du Nouvel Obs, nous émettions des réserves en ces termes :

« …Ensuite, vient un article sur de mystérieux scientifiques qui auraient relevé des traces de radioactivité au Liban et qui suspecteraient Israël d’avoir utilisé des bombes à base d’uranium. Notons que tout l’article est au conditionnel et vu la propension qu’a le journal à se tromper régulièrement au détriment d’Israël, il devrait se contenter de rapporter des faits avérés plutôt que de continuer à jouer les apprentis OSS 117 traquant la faute juive… »

L’exercice étant facile, nous ne retirons aucune gloire à avoir eu le nez creux. Aujourd’hui, une dépêche AFP, reproduite ci-dessous, vient confirmer nos craintes sur les propagandistes qui ont effectivement fait passer leur fantasme avant la réalité.
Mais il est trop tard car le mal est fait : le lecteur lobotomisé du Nouvel Obs est déjà persuadé que les Juifs [israéliens] sont des salauds.

Alain Legaret

Note: la question qui se pose est de savoir le pourquoi de cet acharnement contre Israël.
Dans les années 30, on sait que la propagande nazie était antisémite, mais là?

Pas de présence d'uranium au Liban après le conflit de l'été
Agence France-Presse
NAIROBI
Les experts en munitions du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) au Liban n'ont trouvé "aucune trace" d'uranium ou de matériaux radioactifs à la suite du conflit de cet été entre Israël et le Hezbollah, assure le Pnue mardi."Les échantillons prélevés par les scientifiques du Pnue ne montrent aucune trace d'uranium appauvri ou d'autres matériaux radioactifs. Ni éclats de munition à base d'uranium, ni autres résidus radioactifs, n'ont été trouvés", indique le patron du Pnue, Achim Steiner, dans un communiqué publié à Nairobi, siège du Pnue."L'analyse des échantillons prélevés ne témoigne pas non plus de la présence d'uranium enrichi supérieure à la présence naturelle de l'uranium" dans les sols, ajoute-t-il.
Le quotidien britannique The Independent avait affirmé le mois dernier qu'un laboratoire du sud de l'Angleterre avait découvert des traces d'uranium dans deux cratères de la région de Khiam (Liban sud).
bur-ach/bb/aub
Mardi 7 novembre 2006

mardi 7 novembre 2006

La Gay Pride a Jérusalem

Première partie
Comment peut-on tomber si bas pour vouloir ressembler aux autres? Comment peut-on être à ce point aveugle pour ne pas voir la provocation dans cette parade à Jérusalem ?

Ce n’est pas une question de religion, c’est une question de convenances. De la même façon qu’il est indécent de parler fort dans une bibliothèque ou dans un musée, de danser dans un cimetière ou de rire lors d’un enterrement, de cracher à table ou de faire ses besoins sur la moquette du salon, de coucher le bébé dans la niche du chien, de hurler au théâtre ou dans un cinéma, de se goinfrer devant ceux qui ont faim ou de se moquer d’infirmes et de malades du sida, il est tout aussi indécent d’organiser la Gay Pride a Jérusalem.

Cela s’appelle simplement "le respect de l’autre" et n’a aucun rapport avec quelque ségrégation ou tolérance quelles qu’elles soient.

Je précise que cette indécence n’est pas exclusivement réservée aux gays et lesbiennes. Il est clair qu’un défilé de chars avec brésiliennes en string et dansant la samba est à sa place à Rio mais serait aussi malvenu à Jérusalem.

Si la communauté homosexuelle recherche par ses défilés à obtenir le respect, elle doit commencer par respecter les autres.

Et si elle ne conçoit la reconnaissance que dans la provocation, elle doit alors oser rechercher cette reconnaissance auprès du plus grand nombre : Qu’elle ait le courage d’organiser la Gay Pride au Vatican ou encore à la Mecque, en Arabie Saoudite.

Quant aux survivants s’il y en a, il n’y aurait alors aucune objection à les voir parader à Jérusalem. Car cette fois, ils le feront en respectant le caractère de la ville sainte, les yeux tournés au ciel pour le remercier de les avoir épargnés.

Deuxième partie
1944 : la seconde guerre mondiale touche à sa fin. On découvre l’horreur des camps. Le Juif adulte pèse en moyenne 40 kilos.
Et c’est justement à ce moment ou il parait si faible que l’incroyable se produit. L’exil long de près de 2000 ans est sur le point de se terminer.

1948 : l’Etat d’Israël est créé sur la terre promise à Abraham, Isaac et Jacob. Il sera le refuge des Juifs du monde entier. Religieux et non-religieux sont côte à côte pour lutter contre l’invasion des armées arabes, pour bâtir les villes, assécher les marécages et faire fleurir le désert. Ensemble, ils repoussent les Arabes et gagnent les guerres qui auraient du être fatales au petit Etat juif. Le pays devient un écrin de verdure au milieu du désert.

1967 : en voulant prendre aux Juifs Tel-Aviv, Haïfa et Beer-Sheva les armées arabes donnent à Israël la partie Est de Jérusalem.

Jérusalem, autrefois capitale du royaume de David et Salomon, est aujourd’hui de nouveau la capitale réunifiée de l’Etat d’Israël. Les Juifs affluent du monde entier pour venir se recueillir sur les lieux les plus saints du judaïsme, à proximité des vestiges du temple sur le mont Moriah surplombant le Kottel. Ce lieu retrouve sa splendeur passée et redevient le centre spirituel du peuple Juif.

2005, tout bascule : Une nouvelle race de dirigeants, ayant quelque peu oublié la singularité de ce pays et sa destination, voit le jour en Israël. Ils seront ceux qui galvauderont le mot Kadima, ce cri de ralliement signifiant « en avant » qui a fait la fierté et l’union des généraux et des soldats de Tsahal.

Goush Katif : ils expulsent des Juifs de leur foyer, ils les chassent de leur propre terre. Ils en font des réfugiés dans leur propre pays. Le cauchemar que l’on croyait faire partie du passé redevient réalité. Ce devait être pour avoir la paix, on connaît la suite.

Amona : Ils envoient ensuite leurs cavaliers sur des enfants juifs attachés à leur terre.
Ils évacuent manu-militari ceux qui représentent l’avenir du pays. Le sang juif est versé par des Juifs.

Mars 2006 : le nouveau parti Kadima remporte les élections. Le soir même, le futur premier ministre fait un discours surprenant. Extraits : « nous sommes prêts (…) à abandonner des parties de notre terre (…) à évacuer les Juifs (...) afin de créer les conditions vous permettant de vivre dans un état à côté de nous ».

On est en droit de se demander depuis quand la présence de Juifs gênerait la création d’un état? Parle-t-il des Israéliens ou se prend-il pour le roi des Juifs ? Serait-il prêt à évacuer des Juifs français ou américains ? En effet, bien qu'il ait été prononcé par un Premier Ministre d’Israël, ce discours contient tous les ingrédients du discours antisémite.

Les scandales de corruption et de mœurs se multiplient au sein de la direction du pays. Pendant que certains sont affairés à savoir comment garnir leur lit ou leur compte en banque, les dirigeants du pays envoient pères, maris et enfants faire la guerre au Liban. Ils sont sensés ramener les soldats faits prisonniers par le Hezbollah.
« Kadima à droite, Kadima à gauche, Kadima au centre ! » crie-t-on au soldat qui se retrouve au front sans manger, sans boire, et parfois même, sans munitions.

La seconde guerre du Liban se solde par un échec total. Les prisonniers sont toujours prisonniers, et Tsahal qui défaisait autrefois plusieurs armées arabes en quelques jours se casse les dents sur une organisation terroriste.

Les corps enterrés des soldats morts pour défendre l’état juif, ne sont pas encore redevenus poussière, que les dirigeants d’Israël autorisent la tenue de la Gay Pride dans la ville sainte de Jérusalem.

Et soudain remontent à l’esprit des interrogations depuis longtemps enfouies:
Est-ce que les sectes juives ultra-orthodoxes qui ne reconnaissent pas l’état d’Israël n’auraient-elles pas finalement raison ? Et les fanatiques islamistes qui prétendent que les Juifs actuels ne sont que des usurpateurs qui salissent la terre promise n’auraient-ils pas raison eux aussi?

Non !! Pourquoi devons nous en arriver à se poser ces questions-là à cause de dirigeants qui sont une véritable catastrophe pour le pays.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël accumule les scandales et les échecs.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël, soucieux de reconnaissance internationale, n’a cessé de monter les Israéliens contre les Juifs.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël soucieux de concéder la paix aux Arabes, a déclaré la guerre au peuple juif.

En tout juste un an, ils présentent le triste palmarès d'avoir réussi à abandonner des territoires pour obtenir en retour la guerre, à avoir jeté des milliers de Juifs sur les routes, à avoir eu deux conflits ouverts, l’un au nord et l’autre au sud avec les Arabes, et à avoir semé la zizanie entre les Juifs. En attendant de souiller bientôt Jérusalem...

Il est grand temps que ces dirigeants de l’état d’Israël partent.

Qu’ils aillent s’installer à Sodome où ils se sentiront libres de se livrer à leurs occupations favorites et organiser des défiles homosexuels tous les jours s’ils le veulent.

Jérusalem, quant à elle, restera à jamais la capitale du peuple juif.

Alain Legaret
06/11/2006

A l'heure où ont été écrites ces lignes, la Gay Pride à Jérusalem a été autorisée par les autorités israéliennes et doit avoir lieu le vendredi 10 novembre prochain.

samedi 28 octobre 2006

Le Nouvelle Hobs, jador !

J’aime bien aller de temps à autre sur le site du Nouvel Obs.

Non pour recueillir des informations, mais pour avoir rapidement une image globale du niveau de déclin de la France à travers sa presse.

Et ce samedi soir, je peux dire que je ne suis pas déçu ! Ou plutôt, oui, très déçu.

D’abord la Une porte sur un sondage du CSA qui donne la clé imparable pour propulser son champion à l’Elysée puisque, comme l’indique le Nouvel Obs, "56% des Français voteraient pour un candidat issu de l’immigration" !

Je me souviens alors du slogan lors du choc pétrolier des années 1970 : "En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées". Bien que depuis, les Français se soient habitués à un Président pour qui les idées relèvent plutôt du ministère des affaires étrangères, choisir son Président en fonction de son origine sans se soucier de ce qu’il pense est un signe des plus inquiétants. La peur de paraître raciste en France prendrait-elle le pas sur la raison ? Le résultat de ce sondage ne soulève-t-il pas aussi le problème d’un véritable racisme anti-Français-de-souche ? Ou alors, est-ce que le Nouvel Obs, emporté par son élan, n’aurait pas voulu plutôt dire que "56% des Français ne trouveraient pas gênant de voter pour un candidat, même si celui-ci est issu de l’immigration" ?, ce qui n’est évidemment plus la même chose.

Ensuite, vient un article sur de mystérieux scientifiques qui auraient relevé des traces de radioactivité au Liban et qui suspecteraient Israël d’avoir utilisé des bombes à base d’uranium. Notons que tout l’article est au conditionnel et vu la propension qu’a le journal à se tromper régulièrement au détriment d’Israël, il devrait se contenter de rapporter des faits avérés plutôt que de continuer à jouer les apprentis OSS 117 traquant la faute juive.

Enfin, viennent les perles de ce samedi soir dont vous trouverez ci joint des copies, (cliquez sur les images pour les agrandir) parues dans ce grand magazine et qui confirment une fois de plus que le français continue à perdre du terrain dans l’hexagone.


Je n’ai pas été naviguer plus loin sur le site, considérant que la semaine commençait déjà assez fort.

Alain Legaret

vendredi 27 octobre 2006

Alliances, stratégie & gros sous

Lors de son voyage à Moscou, Olmert a été en mesure d’apporter la preuve à Poutine que des missiles de fabrication soviétique ont été utilisés par le Hezbollah. Il s’agit notamment des Kornet AT-14 et des redoutables Metis AT-13 antichars. Certains étaient encore dans leur emballage d’origine, affichant leur provenance et leur numéro de série. Ces missiles ont été exportés en Syrie en 2002. Il semble qu’ils aient été ensuite commandés par l’Iran à la Syrie pour être livrés au Hezbollah. Malgré l’irritation que ces révélations lui procurent, Poutine n’entend pas prendre de sanctions à l’encontre de la Syrie. Pas plus qu’il ne compte ralentir les ventes d’armes à destination de la Syrie et de l’Iran: “La coopération avec Téhéran et Damas, y compris dans les domaines du gaz, du pétrole et du nucléaire, rapporte des dividendes à la Russie et pas seulement matériels. La Russie joue un rôle unique d’intermédiaire [AU MOYEN-ORIENT]”. (Sources: world Tribune et BBC News )

--THALES, fabricant français de pointe dans l’industrie aéronautique, a été choisi pour équiper les MIG 29 d’un système baptisé HMSD TopSight-E. Il permet au pilote d’avoir tous les contrôles et informations sous les yeux, sans avoir à consulter la planche d’instruments, ce qui augmente la sécurité et l’efficacité lors de missions tactiques (source: Defence Talk)

C’est Thomson-CSF (appartenant au même groupe THALES) qui participe à la fabrications des rampes de missiles sol-air ASTER 15 avec FINMECCANICA que le gouvernement italien de M. Prodi s’apprête à livrer au Liban pour empêcher les patrouilles de l’aviation israélienne.Pendant ce temps, on ne parle ni des violations de la résolution 1701 qui permettent d’alimenter le trafic d’armes Iran/Syrie/hezbollah, ni du désarmement de la milice chiite. Il est vrai qu’au-delà de la coopération dans les domaines du gaz, du pétrole et du nucléaire, les agences de presse officielles auraient tendance à oublier de citer celle dans l’armement: avec un chiffre d’affaires de 20 milliards d’Euros, générant un revenu de 10,3 milliards d’Euros pour 2005, le carnet de commandes de THALES a atteint un niveau record. (source: Defence Talk)

Albert CAPINO

jeudi 19 octobre 2006

Gaza, une sacrée bande

Il est grand, le visage allongé avec un sourire accroché aux lèvres. La vie, il l’aime et ça se voit. Doron, jeune entrepreneur israélien est né avec la bosse du commerce. Il partage son temps entre son travail, sa compagne et ses enfants. Quand le vent est favorable, il prend sa planche de surf et s’en va flirter avec les vagues.

Et pourtant, le monde ne lui avait pas réservé le meilleur accueil. "Voilà le quartier ou je suis né", me dit-il lorsque nous passons pas très loin de la gare routière de Tel-Aviv. "Ca s’est un peu amélioré depuis, mais il y a toujours de la drogue qui circule en quantité, de la prostitution et des vols".

Quelques instants plus tard, nous sommes sur le chemin de l’aéroport. Il conduit sa voiture automatique lorsqu’il embraye sur la situation au Moyen-Orient, vue à travers ses yeux d’homme d’affaires.
"Regarde la bande de Gaza, me dit-il. Ca fait plus d’un an qu’on est parti. Et qu’est-elle donc devenue ? Un désert où règnent les gangs et le chaos, où ils s’entretuent et d’où ils envoient tous les jours des missiles sur nos villes. Tu sais les entreprises qu’ils pourraient créer là-bas, s’ils le voulaient ?".

Et le voilà qui poursuit avec l'enthousiasme qui le caractérise: "Ils pourraient construire des infrastructures, des industries, une centrale électrique et une usine de traitement d’eau pour ne plus être dépendants de nous, ce serait formidable ! Ah, s’ils décidaient de travailler et de faire quelque chose de cette terre qui possède en plus une ouverture sur la mer, on verrait les capitaux étrangers y affluer en masse en provenance du monde entier, afin de prendre part à cette réussite. Ils pourraient en faire le Hong-Kong de la Méditerranée !
Mais au lieu de cela, que font-ils ? Ils utilisent l’argent qu’ils reçoivent pour acheter des armes. Encore et toujours des armes pour nous attaquer et nous faire la guerre. C’est la seule chose qui les motive. Pourtant, on est parti de là-bas. Qu’est-ce qu’ils veulent de nous maintenant? Pourquoi font-ils ça ?"

Et de laisser tomber : "Gaza, c’est une sacrée bande d’imbéciles !"

Alain Legaret
19 octobre 2006

jeudi 5 octobre 2006

AFP, Elkabbach, même combat

On se souvient de la question assassine de Jean-Pierre Elkabbach à Ruth Yaron, porte-parole de l’armée Israélienne le vendredi 12 mars 2004, au lendemain des attentats qui ensanglantaient Madrid et changeaient le cours de l’histoire espagnole.
"Ne vous sentez vous pas une part de responsabilité dans ce qui vient de se passer à Madrid ?" lança le journaliste à l’adresse de la militaire. Que venait donc faire Israël dans cette galère ? Est-ce que JP Elkabbach insinue que tous les tués de la terre le sont par la faute des Juifs?


Aujourd’hui, l’AFP emboite le pas à notre célèbre journaliste :

"Un drone belge (ce n’est pas une blague) s’écrase à Kinshasa, tuant une femme et blessant deux enfants", c’est en résumé l’information rapportée dans la dépêche ci-jointe datée du 3 octobre 2006. Nous avons donc un drone belge qui tue en République Démocratique du Congo.

Et pourtant la seule photo que l’AFP trouve appropriée pour illustrer ce drame est celle…. d’un drone israélien atterrissant dans le sud de Tel-Aviv!

Que vient donc faire encore une fois Israël dans cette galère?


Décidemment, il n’y a plus guère qu’à la météo où l'état hébreu n'est pas soupçonné d’être à l’origine d’éventuels problèmes climatiques de la planète. Tout du moins pour l’instant . Car il n'est peut-être pas si loin le jour où l’on entendra : "Aujourd’hui, le temps est maussade, encore un coup des Juifs".

Alain LEGARET avec Albert CAPINO

mardi 3 octobre 2006

Pourquoi Israël est responsable du conflit au Proche-Orient

par Joseph FARAH
worldnetdaily du 5 septembre 2006
Adaptation française: Aaron BAHAR et Alain LEGARET

Si ce texte avait été rédigé par un Juif, il aurait été traité de colon-sioniste-fanatique-extrémiste.
Mais voilà, ces lignes ont été écrites par un grand monsieur, Joseph Farah, journaliste Arabe-Américain qui ajoute sa voix à celles des Chrétiens et Musulmans, chaque jour plus nombreux, qui s’évertuent à secouer le peuple juif afin de le sortir de sa torpeur.



Beaucoup de gens prétendent qu'Israël est à l’origine du conflit au Moyen-Orient. Dans le passé j'ai défendu l'Etat Juif contre cette thèse. J'ai constaté, en effet, qu’Israël est prêt à beaucoup de sacrifices pour parvenir à la paix. Mais en agissant ainsi, ne serait-il pas en train d’aggraver la situation ?

C’est ce que je pense. En réalité, Israël a fait beaucoup trop de concessions. Il n'a pas exercé de représailles assez fortes. Et sa population arabe est la plus libre du monde arabe.

Curieusement, je ne suis pas seul à penser cela. Les adversaires d'Israël les plus farouches - ceux qui veulent détruire l'Etat Juif à tout prix - sont d'accord avec moi. Et je peux vous en apporter la preuve.

Qui considéreriez-vous comme l'ennemi le plus implacable d'Israël ? Conviendriez-vous qu’il s’agit d’Al-Qaïda ? - le groupe terroriste qui après avoir attaqué les Etats-Unis le 11 septembre 2001, est en train aujourd’hui de s'installer sous nos yeux à Gaza ?

Quelle serait votre réaction si je vous disais qu'Al-Qaïda est convaincue que Dieu a donné aux Juifs "la terre promise" en héritage? Diriez-vous que j’ai perdu la raison ?

Et si je vous disais qu'Al-Qaïda pense que le pacte passé entre Dieu et les Juifs a été abrogé uniquement parce qu'Israël n'a pas fait preuve d’assez de détermination pour défaire ses ennemis trahissant en cela l'injonction divine?

Cela changerait-il votre avis sur le Moyen-Orient si vous appreniez qu'Al-Qaïda est persuadée que les compromis et les concessions d'Israël au profit de ses ennemis rendent les Juifs indignes de l'engagement de Dieu à leurs côtés ?

Je ne vous donnerai pas mon avis à ce sujet, mais celui d’Al-Qaïda. Toutefois avant cela, permettez-moi un petit rappel :

La "faute" d'Israël est dans l’absence de la crainte de Dieu, dans le fait qu'Israël manque de ferveur dans son combat pour la terre que Dieu lui a donnée en héritage.

Les Juifs sont disposés à prendre des libertés avec la promesse de Dieu en abandonnant la terre morceau après morceau. C'est ce qu'Al-Qaïda pense, selon un rapport qu'elle a publié il y a tout juste un an, en juillet 2005. Voici quelques extraits traduits de l’arabe de ce rapport dans lequel l'organisation terroriste menace l'Etat Juif d'attaques imminentes :

"- Dieu décida de mettre à l’épreuve les Hébreux quand ils étaient un peuple opprimé et captif en Egypte. Dieu chercha à les mener sur le chemin de la foi et de la victoire en les enjoignant de conquérir la terre d'Israël. Mais les Hébreux n’étaient pas prêts à faire les sacrifices nécessaires pour atteindre ce but.
- Jusqu’à ce jour, les Juifs n'ont toujours pas compris que Dieu accorde la victoire seulement à ceux qui luttent pour l’obtenir.
- A toutes les générations, les Juifs, contrairement aux Musulmans, ont prouvé qu'ils ne craignent pas Dieu ou du moins ne le reconnaissaient pas comme la puissance universelle de l'univers. Au lieu de cela, ils se sentent davantage préoccupés par ce que pensent les hommes.
- C’est pour cette raison que les Juifs rompent facilement le pacte conclu entre Dieu et Abraham attribuant pour toujours la terre d'Israël au peuple Juif. (Genèse 15:18)".


Dans le magazine internet " Zerwat Al Sanam ", littéralement "le haut de la bosse du chameau," l'auteur de ce texte, Al-Baghdadi d'Abu Zubeida membre d'Al-Qaïda, conclut que le désir d'Israël de se compromettre avec ses ennemis procure aux Arabes l’opportunité d'être l’instrument de Dieu pour détruire les Juifs.

Le rapport poursuit en suggérant la meilleure stratégie pour lancer des attaques contre Israël afin d'accomplir la volonté de Dieu. Il précise également que le vrai ennemi, au delà des Juifs, est l'occident. Cette analyse est en totale conformité avec les versets du Coran, qui énoncent, Sourate 5:20 [et 21] :

"(Souvenez-vous) lorsque Moïse dit à son peuple : "Ô, mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu'Il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu'Il n'avait donné à nul autre aux mondes.
Ô mon peuple ! Entrez dans la terre sainte que Dieu vous a accordée. Et ne revenez point sur vos pas [en refusant de combattre] car vous retourneriez perdants".


Les voix de la communauté internationale prônant l'apaisement continuent de conseiller à Israël de concilier avec des ennemis qui cherchent à détruire les Juifs ainsi que la civilisation occidentale. Cela n'a pas marché et cela ne marchera pas. En fait, comme les théologiens pervertis d'Al-Qaïda le montrent, ils obtiendront le contraire du résultat recherché. Chaque concession d’Israël sera toujours interprétée par ses ennemis comme un signe de faiblesse, une marque de désobéissance à Dieu et d’infidélité et à Ses promesses, favorisant ainsi sa destruction prochaine.

Et c'est pourquoi moi aussi je suis convaincu qu’Israël est lui-même, son ennemi le plus redoutable. C'est ainsi qu’Israël continue d'aggraver le conflit au Moyen-Orient, à rendre inévitable l'escalade de la violence, à engendrer plus de mépris et de haine de la part de ses ennemis.

Comment ?

En désobéissant à Dieu - en faisant fi des promesses divines qui ont fait de lui une nation et en plaçant sa confiance en l'homme plutôt qu'en le créateur de l'univers. Si Israël veut vraiment comprendre ses ennemis, s’il veut réellement gagner leur respect, il s’y prend de la plus mauvaise des façons.

Le tabou violé de la guerre

par Angelo PANEBIANCO
Corriere della Sera du 29 septembre 2006
Traduit de l'italien par Albert CAPINO

Comme beaucoup d’autres par le passé, Adriano Sofri (dans la Repubblica*), a également souhaité polémiquer avec moi sur une question que j’avais choisi de soulever, à la barbe de la courtoisie politique, devant l’opinion publique : la question de l’insuffisance des règles de procédure normales de l’Etat de droit en présence d’un état de guerre.

À la différence des autres, Sofri est une personne de qualité qui mène la polémique sur un ton civil. Mais la civilité du ton ne peut cacher, à mes yeux, la grande faiblesse de son raisonnement.

Je ne m’attendais pas à trouver (et en fait je ne l’ai pas trouvée) beaucoup de sagesse politique chez un Gian Carlo Caselli ou chez Franco Cordero, pour ne citer que deux de mes critiques les plus enflammés. Je m’attendais en revanche à la trouver chez Sofri. Ce n’a pas été le cas.

Sofri dédie quelque chose comme deux cents lignes à discuter d’un pseudo-problème et seulement trois lignes, quasiment en passant (2), à la fin de son très long article, pour parler du vrai problème : l’existence ou non, aujourd’hui, d’un état de guerre (Naturellement Sofri, nie qu’un état de guerre existe).

J’estime que c’est une grave erreur, qu’il ne se rende pas compte que c’est réellement ce point qui crée une dissension entre moi et tous mes critiques, lui compris. La raison devrait être évidente : si aucune guerre n’est en cours, comme le prétend Sofri, rien de ce que j’ai écrit sur l’état d’exception, sur les pouvoirs d’urgence, sur l’inévitable chevauchement de l’Etat de droit et la raison d’Etat, n’a de sens.

S’il n’y a pas de guerre, tout ce que nous devons faire est de renforcer cette institution typique des temps de paix qu’est l’Etat de droit (dont, entre autres, la réalité est souvent très éloignée : l’usage de la prison pour faire parler les gens n’est-il pas de la torture ? L’interception d’un pauvre type pris, sans le savoir, à téléphoner à un suspect, n’est-elle pas une violation de ses droits constitutionnels ? Traiter les avocats de l’accusation comme s’ils étaient des « juges », n’est-ce pas nier l’essence même de l’Etat de droit libéral ?) et , pour le reste, soyons tous heureux !

Mais c’est justement la grande fracture qui divise l’Europe aujourd’hui : celle qui sépare ceux qui nient et ceux qui affirment qu’une guerre sainte contre l’Occident a été déclenchée par l’Islam politique.

Si quelqu’un vous a déclaré la guerre, il n’y a que deux possibilités : se soumettre ou combattre. Il me paraît évident qu’il existe une volonté de reddition dans une vaste partie de l’Europe et rien ne le prouve plus que son obstination à nier, contre toute évidence, qu’une guerre est en cours.

Sur « La Repubblica », les raisons ont été magistralement traitées par Mario Pirani (3) il y a quelques jours. Peut-être Sofri pense que je divague, que je veux éluder le problème de la torture, que « je me retire » comme, selon lui, je l’avais déjà fait sous le feu des critiques. Je ne divague pas et je ne me suis jamais défilé. Au contraire.. Face à la courte vue de celui qui regarde son doigt au lieu de la lune, j’ai répété que la guerre provoque l’urgence de l’état d’exception avec lequel l’Etat de droit doit cohabiter, s’il veut en sauvegarder le noyau essentiel. Ce n’est pas pour me plaire, au contraire, cela me fait horreur, mais je pense décrire les choses telles qu’elles sont.

Tous mes critiques ont sorti de leur contexte mes références à la torture (dans la série : donnez moi une phrase et je pendrai n’importe quel homme). En écrivant aussitôt après la découverte d’un possible attentat contre dix avions (avec plus d’un millier de victimes potentielles) j’avais déclaré : imaginons qu’il apparaisse que plus de mille personnes aient été sauvées grâce à l’extorsion d’aveux par la force sur des conspirateurs. Je disais que la guerre nous met évidemment face à des dilemmes éthiques qui n’existent pas en temps de paix. Singulièrement, aucun de mes critiques n’a déclaré qu’il aurait été content d’apprendre le sauvetage d’un millier de passagers innocents. Ce qui prouve que je ne suis certainement pas le plus cynique et moralement insensible en ville, le plus indifférent à la souffrance humaine. Le tabou que j’ai délibérément violé n’est pas celui que Sofri décrit. Qu’il réfléchisse : il possède les outils culturels et, je crois, l’honnêteté intellectuelle pour le faire. J’ai violé le tabou selon lequel nous vivrions toujours dans un état de paix, avec tout ce que cela comprend.

Pourquoi ceux qui sont tellement intéressés à nier un état de guerre sont-ils si nombreux en Italie ? Une des raisons est que si une guerre a éclaté, il est inévitable que cela pèse également, au-delà de tant d’autres choses, sur l’équilibre du pouvoir entre les différentes institutions de l’Etat, en particulier entre l’ordre judiciaire et le pouvoir exécutif.

Un quelconque changement, aussi minime soit-il, d’un tel équilibre du pouvoir déclenche, sur le plan politique comme dans le débat culturel, une fin du monde.

Dans notre désaccord radical, il y a au moins un point sur lequel Sofri et moi pouvons nous entendre facilement. C’est sur le fait que dans n’importe quelle discussion publique sur les grands événements de l’histoire et de la politique, il y a toujours une façon infaillible d’identifier l’idiot de service : c’est celui qui proclame (en y croyant) que le choix que nous sommes amenés à faire est toujours entre le Bien et le Mal. Mais, pour notre malheur, ce type de choix ne se présente quasiment jamais (les plus pessimistes diront résolument jamais) dans les événements humains. Le choix est plutôt entre le mal et un autre mal, et notre responsabilité d’hommes face à l’Histoire est d’identifier et de choisir le moindre mal.

C’est de cela, et pas d’autre chose, dont je me suis occupé.


Notes:

* quotidien italien de tendance marquée à gauche

(2) en Français dans le texte

(3) La démocratie entre pacificsme et défense. Extrait de la jaquette du livre de Mario Pirani :

Avec la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, la configuration concrète et idéale qui a empêché l’exposion de conflits internationaux pendant cinquante ans s’est évanouie. À partir des années 90, nous assistons à l’éclatement de heutrs locaux de grande intensité, avec la réapparition de génocides sur une base ethnique – comme en Yougoslavie ou au Rwanda – dont on croyait qu’ils ne se reproduiraient plus jamais, mais par-dessus tout à l’invasion d’un terrorisme portant la marque de l’islamisme et du et fondamentalisme.

Après l’attentat des tours jumelles de New-York, tragique ligne de partage des eaux dans l’histoire récente de l’humanité, une série d’attaques terroristes de Bali à Casablanca, d’Istambul à Tashkent et aux massacres du 11 mars 2004 à Madrid ont ensanglanté le monde. Le spectre de la guerre, avec ses horreurs et ses atrocités, s’est donc imposé en réapparaissant sur la scène internationale, avec des moments d’une intensité inconnus jusqu’alors, provoquant des mutations profondes dans la politique de défense des Etats, en particulier celle de l’Administration américaine qui, se sentant une cible privilégiée des terroristes, a choisi la voie de l’intervention unilatérale avec le conflit en Irak.

Les outils de la politique, de la diplomatie, du dialogue semblent impuissants face à un état de guerre permanent, qui se profile de plus en plus comme un événement « normal », avec lequel nous sommes destinés à vivre longtemps.

Cette constatation est le point de départ que Mario Pirani emprunte pour proposer une relecture des conflits de ces dernières années, mettant l’accent sur le débat apparu en Italie sur les thèmes de la paix, de la guerre, du terrorisme, de l’antisémitisme, de la mondialisation. La première guerre du Golfe, le long conflit israélo-palestinien irrésolu, la guerre au Kosovo et celle en Irak constituent non seulement l’occasion pour réfléchir sur les contradictions de la gauche italienne en ce qui concerne la politique étrangère, sur le mouvement pacifiste et anti-mondialisation, sur les événements tourmentés au Moyen-orient, sur le rôle de l’Union européenne dans les nouveaux équilibres internationaux et sur le courant néo-conservateur aux Etats-Unis, mais aussi pour dialoguer ou polémiquer avec des signatures connues de la culture et du journalisme de notre pays, de Pietro Ingrao à Sergio Romano, d’Adriano Sofri à Barbara Spinelli.

Une idée raisonnée et récurrente semble unir la complexité des arguments qui s’affrontent et des points de vue rapportés dans ces pages : la conscience que nous nous trouvons dans un choc des civilisations et que, peut-être, la troisième guerre mondiale a déjà éclaté.

Le "Merci Docteur" de Wafa Al-Bass

Après l'interview courageuse de Wafa Sultan mise en ligne fin septembre, voici une vidéo sur une autre Wafa, mais cette fois dans un registre complètement différent.

Wafa Al-Bass est le nom d'un de ces monstres qui se parent d'un visage humain pour tromper ses victimes. Tandis que les commanditaires, tapis dans l'ombre, continuent à être aidés, financés et protégés par des pays dits arabes et des pays en voie de le devenir.

Quand on a perdu à ce point le sens de l'humanité, on n'a plus sa place au milieu des hommes.

vendredi 29 septembre 2006

Interview de Wafa Sultan

Al-Jazeera Tv (Qatar), 21 février 2006
MEMRI TV PROJECT
Wafa Sultan
Psychologue, Arabe-Américaine
Film sous-titré en français
Vérités et évidences dans la bouche de Wafa Sultan.
Une grande dame.

jeudi 28 septembre 2006

Intimidation de l'Occident - de Rushdie à Benoît XVI

par Daniel Pipes
New York Sun
26 septembre 2006
http://fr.danielpipes.org/article/4003
Version originale anglaise: Intimidating the West, from Rushdie to Benedict
Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Les violences des Musulmans en réaction aux remarques du pape s'inscrivent dans un schéma qui prend forme et s'accélère sans cesse depuis 1989. Six fois depuis lors, des Occidentaux firent ou dirent quelque chose qui déclencha des menaces de mort et des actes de violence dans le monde musulman. L'observation de la série d'épisodes permet de dégager des enseignements utiles.
1989 – le roman de Salman Rushdie Les Versets sataniques incite l'ayatollah Khomeiny à émettre un arrêt de mort contre lui et ses éditeurs sous le prétexte que l'ouvrage est «opposé à l'Islam, au prophète et au Coran»; les émeutes qui s'ensuivent font 20 morts, essentiellement en Inde.
1997 – la Cour suprême des États-Unis refuse de supprimer une frise de sa principale salle d'audience réalisée dans les années 1930 et montrant Mahomet en législateur; le Conseil des relations américano-islamiques monte l'affaire en épingle, provoquant des émeutes et des blessés en Inde.
2002 – le leader évangélique américain Jerry Falwell qualifie Mahomet de «terroriste», à la suite de quoi des églises sont brûlées et au moins dix personnes perdent la vie en Inde.
2005 – un article erroné de Newsweek prétendant que des enquêteurs américains de Guantanamo Bay «jetèrent un Coran aux toilettes afin d'ébranler des suspects» est pris au vol par le fameux joueur de cricket pakistanais Imran Khan et déclenche des protestations dans le monde musulman qui coûtent la vie à au moins 15 personnes.
Février 2006 – le quotidien danois Jyllands-Posten publie douze caricatures du prophète Mahomet dont se sert un imam palestinien de Copenhague, Ahmed Abdel Rahman Abu Laban, pour dresser l'opinion musulmane contre le gouvernement danois. Il réussit si bien que des centaines de gens perdent la vie dans les troubles qu'il provoque, pour l'essentiel au Nigeria.
Septembre 2006 – le pape Benoît XVI cite l'avis d'un empereur byzantin selon lequel l'Islam n'a rien apporté de nouveau sinon «des choses mauvaises et inhumaines», déclenchant l'usage de bombes incendiaires contre des églises et le meurtre de plusieurs Chrétiens.
Ces six séries d'événements révèlent un quasi doublement constant de fréquence: huit ans entre la première et la deuxième série, puis cinq ans, trois ans, un an et six mois.
La première occurrence – le décret de Khomeiny contre Salman Rushdie – fur une surprise totale, car personne n'aurait imaginé alors qu'un dictateur musulman pourrait dire à un citoyen britannique vivant à Londres ce qu'il était et n'était pas en droit d'écrire. Dix-sept ans plus tard, les appels à l'exécution du pape (y compris depuis la Cathédrale de Westminster à Londres) ont un aspect familier. Ces comportements scandaleux sont devenus routiniers, presque prévisibles. À mesure que s'enflamme la sensibilité musulmane, celle des Occidentaux tend toujours davantage au flegmatisme.
Les incidents dont l'origine se trouvait en Europe (Rushdie, caricatures danoises, pape Benoît XVI) ont pris beaucoup plus d'ampleur que ceux issus des États-Unis (Cour suprême, Jerry Falwell, Coran aux toilettes), indiquant que l'agression islamiste est plus efficace contre les Européens que contre les Américains.
Les islamistes ignorent les nuances. Le réalisme magique de Rushdie, l'intention positive de la frise de la Cour suprême, l'inexactitude manifeste de l'affaire du Coran jeté aux toilettes (avez-vous déjà tenté de faire passer un livre par les toilettes?), le caractère inoffensif des caricatures danoises ou les subtilités du discours de Benoît XVI – rien de tout cela n'a eu d'importance à leurs yeux.
Ce qui agite les foules musulmanes et ce qui les laisse froides est plutôt imprévisible. Le roman de Rushdie Les versets sataniques n'était de loin pas aussi offensant pour la sensibilité musulmane qu'une foule d'autres écrits médiévaux, modernes et contemporains. D'autres évangélistes américains ont dit des choses bien pires que Falwell sur Mahomet (Jerry Vines qualifia le prophète musulman de «pédophile possédé par le démon et qui avait douze femmes» sans provoquer de réactions violentes). Pourquoi le cas du prêcheur norvégien Runar Søgaard traitant Mahomet de «pédophile désorienté» resta-t-il un débat local alors que celui des caricatures danoises prit des proportions mondiales?
Une explication possible est que des islamistes d'envergure mondiale (Khomeiny, CAIR, Imran Khan, Abu Laban) jouent généralement un rôle déterminant dans le passage entre un sentiment général de malaise et les débordements de rage. Si les islamistes n'agitent pas l'opinion, les choses restent relativement calmes.
L'étendue des violences est plus imprévisible encore – personne ne pouvait s'attendre à ce que les caricatures danoises fassent le plus de pertes de vies humaines, tandis que la citation du pape en a fait le moins. Et pourquoi tant de violence en Inde?
Ces incidents mettent aussi en lumière une totale absence de réciprocité des Musulmans. Le gouvernement saoudien interdit les Bibles, les croix et les étoiles de David, alors que les Musulmans publient régulièrement d'infâmes caricatures de Juifs.
Aucun complot ne relie ces six épisodes de colère et d'agression, mais observés ainsi en rétrospective, ils se fondent pour former une seule et même campagne prolongée d'intimidation, qui promet de se perpétuer. Le message central – «vous autres Occidentaux n'avez plus le loisir de dire ce que bon vous semble sur l'Islam, le prophète et le Coran: vous aussi êtes soumis aux lois islamiques» – va se répéter encore et toujours jusqu'à que les Occidentaux se soumettent ou que les Musulmans réalisent que leur effort a échoué.

© New York Sun

Commémorer un massacre en aidant à préparer le suivant ?

26 septembre 2006 : L'Ukraine s'apprête à commémorer le massacre de Babi Yar... et à livrer le système antiaérien le plus redoutable à la République islamique d’Iran !

29 septembre 1941: 33.771 hommes, femmes, enfants, furent rassemblés au bord d'un ravin, forcés à se déshabiller et à se séparer des valises qu'on leur avait demandé de prendre avec leurs biens et effets personnels. Ils furent tous massacrés en 48 heures..

Pendant deux mois, 100.000 personnes, Juifs en majorité mais aussi tsiganes, résistants, prisonniers de l'Armée rouge, y furent systématiquement exterminés.

Ce massacre n’est commémoré que depuis quinze ans.

On ne peut s’empêcher de rapprocher la commémoration de ces événements tragiques des déclarations du Président iranien, visant à nier la Shoah.

À cette négation du passé, il faut ajouter l’inconscience ou le cynisme de ceux qui, d’un côté, commémorent cette tragédie et, de l’autre, seraient sur le point de livrer des systèmes sophistiqués de détection anti-aérienne à un régime qui déclare haut et fort ses intentions pour un nouvel Holocauste.

L’Ukraine a en effet conclu un contrat avec la République islamique d’Iran, dans le cadre duquel elle s’apprête à livrer un système de détection avancé, baptisé « Kolchuga ».

Le « Kolchuga » est capable de détecter le décollage et la formation de groupes aériens avec une portée bien plus longue que les radars existants. Il sait déterminer le parcours et la vitesse des cibles, tout en les calant à l’intérieur du système de défense aérienne. Il peut enfin identifier les cibles aériennes à travers leurs émissions, les types d’avions et leur armement.
[ source: Jane's Defence Weekly - 21 September 2006]

« Kolchuga » est bien évidemment destiné à renforcer le système de défense anti-aérien de la République islamique, en vue de neutraliser toute tentative de bombardement de ses installations nucléaires. Son antenne passive détecte des avions furtifs à une distance de 800 km, rendant les bombardiers furtifs et AWACS américains (600 km de portée de détection) inutiles et obsolètes. De plus, étant passif, le système ne peut être repéré et rend vulnérables les avions visés, sans qu’ils aient le moyen de détecter et de détruire le système “made in Ukraine”...




À l’heure où l’Ukraine vise l’intégration Euro-atlantique, il est important de protester vivement auprès des intéressés sur ce problème particulièrement sensible. « Kolchuga » verouillerait l’espace aérien au-dessus des installations nucléaires iraniennes dont la principale, Busheir, doit être achevée par les russes dans six mois !

Albert Capino


Coordonnées:
QG de l’OTAN
Centre national de l’intégration Euro-atlantique de l’Ukraine
Président ukrainien, Viktor Yuschenko

mardi 26 septembre 2006

Procès des caricatures ou caricature de procès ?


La publication des caricatures de Mahomet conduit Charlie Hebdo devant le tribunal.
Le procès se tiendra le 7 et 8 février 2007. Les plaignants sont l’UOIF, la grande mosquée de Paris ainsi que la ligue islamique mondiale. Rien que ça.

Dans les pays où on cultive les analphabètes, on coupe la tête à ceux qui en ont. Dans les pays où on cultive les eunuques, on veut les couper à ceux qui en ont encore.

Bon courage donc, à Charlie Hebdo et à son rédacteur en chef dans ce procès caricature. Que la guillotine nouvelle ne vienne pas leur ôter des attributs nécessaires à l’exercice de leur profession mais par trop gênants pour pratiquer avec brio à la fourberie journalistique.

Car il serait temps d’arrêter de se focaliser sur ce qui n’est en fait que diversion. La conscience toujours en quête de mea culpa ne doit pas occulter les attaques meurtrières subies sur tous les fronts et particulièrement, celle qui est en préparation par le régime de Téhéran. Voilà le véritable enjeu et l’authentique menace qui pointe. En comparaison de ce qui nous attend, les violentes réactions aux caricatures du prophète ou aux propos du Pape tout comme l’attaque du Hezbollah sur Israël et l’effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre feront à nos yeux pâle figure.

Espérons aussi qu'il est proche le jour où la vérité, l’honnêteté et la justice auront plus de valeur que les ventes d’armes, les contrats commerciaux et l’approvisionnement en pétrole. Ce jour là certainement, les grands et petits patrons de la presse ainsi que les directeurs de chaines de télévision et de radio mais aussi les personnages politiques représentatifs, en somme, tous ceux qui plongent le pays dans le chaos et sa population dans le mensonge, devront à leur tour répondre devant un tribunal des dizaines de milliers de véritables caricatures de Juifs qu’ils ont colporté avec bonne conscience ces dernières années, sous prétexte qu’ils étaient aussi israéliens.

Alain Legaret
25 septembre 2006

lundi 25 septembre 2006

Les excuses d'un Arabe

par Emilio Karim DABUL
paru dans le NEW YORK POST du 12 Septembre 2006
Adaptation française de Simon PILCZER, volontaire de l'IHC.
Qu'ils soient tous deux remerciés de nous prouver qu'il ne faut désespérer de rien.


Eh bien nous y voilà, cinq ans plus tard, mais c'est exactement pareil ici : des excuses d'un Arabe américain pour le 11 septembre. Non, je n'ai pas aidé les tueurs à s'organiser, ni contribué en aucune manière à leur terrible cause. Cependant, j'ai été l'un des millions d'Arabes américains qui ont fait l'indicible pour le 11 septembre : Rien.

La seule fois où j'ai élevé la voix pour protester contre ces hommes qui ont tué des milliers d'innocents au nom d'Allah, ça a été derrière des portes fermées, dans la sécurité d'amis et de ma famille. J'ai écrit à un moment donné un essai au vitriol condamnant ces actions, mais la crainte de devenir un autre Salman Rushdie m'a toujours gardé de tenté de la publier.

Eh bien, j'en suis malade de ne dire la vérité qu'en privé - que des Arabes à travers le monde, dont des arabes américains comme moi-même, doivent commencer de tenir notre culture pour responsable des actions folles et violentes que nos extrémistes ont perpétrées dans le monde entier.

Oui, nos extrémistes, et notre culture.

Chacun des pirates de l'air du 11 septembre était un Arabe et un Musulman. Les défenseurs (y compris le Président Bush) ont essayé de nous rassurer sur le fait que le 11 septembre n'avait rien à voir avec l'Islam, mais que c'était la déformation d'une grande et noble religion. Avec tout le respect qu'on lui doit, lisez le Coran M. le Président. Il y en a assez là, pour celui aux tendances extrémistes, pour trouver la voie du jihad mondial.

Il y en a aussi suffisamment dedans pour quelqu'un avec un état d'esprit différent, pour trouver le chemin des lumières et de la paix. Lui encore, Rushdie l'a trouvé en 2001 : cela a vraiment à voir avec l'Islam. Un Chrétien qui au nom de Dieu, place une bombe dans une clinique où se pratiquent des avortements, est encore un chrétien, au moins selon son interprétation ; et dire autre chose n'infirme pas le fait qu'il a passé beaucoup de temps à réfléchir à sa version de la seule et bonne chose à faire.

Les hommes qui ont tué 3.000 de nos concitoyens le 11 septembre sont morts selon toute probabilité en prononçant des prières à Allah, et c'est en soi, selon moi, l'une des plus horribles choses ce jour-là.

Et alors que mes grands-parents n'ont jamais mené de jihad, leurs attitudes envers les Juifs n'étaient pas si différentes de celles de Mohammed Atta. Non, ils n'étaient pas partisans de l'Holocauste, mais ils pensaient que les Juifs étaient une source de troubles de nombreuses manières différentes, et ces sortes de croyances m'ont été transmises avant même que je n'aie jamais rencontré vraiment un Juif.

Je suis désolé pour cela, pour avoir un jour cru que quelque chose que mes grands-parents ou d'autres familiers avaient à dire sur les Juifs ou Israël, sur cette question, avait la moindre ressemblance avec la vérité. Il m'a fallu des années pour réaliser que j'avais été abusé, pour croire les généralisations et les stéréotypes auxquelles adhèrent des millions de gens dans le monde arabe : que les Juifs, l'Amérique et Israël sont notre principal problème.

Celui qui observe un régime arabe moyen devrait nous alerter sur le fait que le problème, cher Ahmed, ne se situe pas outre-mer ou à la porte à côté à Tel Aviv, mais il repose sur les despotes brutaux et corrompus que nous avons élevés d'un pays à l'autre au Moyen- Orient, à travers toute l'étendue de l'histoire. Cette histoire, et sa dévastation économique correspondante, est la principale raison pour laquelle je réside sur la rive occidentale de la ville de New York - New Jersey - et non pas celle près de Tel Aviv. Le plus noir de mes jours, je suis satisfait de cela. Je préfère être ici que là-bas, et j'apprécie la liberté et les opportunités sans limites qui étaient essentiellement inconnues pour tant de générations de ma famille au Moyen-Orient.

Aussi longtemps que je vivrai, l'image de l'effondrement de ces tours, alors que je les regardais avec horreur et incrédulité depuis le coin de la 40ème rue et de la 5ème avenue, sera pour moi mon Pearl Harbour, car à cet instant, je m'aperçus que non seulement notre ville était attaquée - mais aussi notre liberté.

Cela l'est encore. Et cela continuera dans les années à venir. Et la menace ne vient pas de l'intérieur, mais provient des fascistes islamiques qui veulent désespérément détruire la liberté et les opportunités que des millions de gens dans le monde recherchent encore.

Cinq ans après ce jour horrible, il est temps pour tous les Arabes américains, et pour les Arabes autour du monde, de protester contre le fascisme islamique, d'élever leurs voix - et là où c'est nécessaire, nos bras - contre ces tyrans, jusqu'à ce que leur épidémie de terrorisme ait été éradiquée de la face de la terre pour toujours.

Emilio Karim Dabul est un écrivain indépendant et un consultant en relations professionnelles vivant dans le New Jersey.

Terroristes, intégristes, modérés et amalgame

Actualité oblige, remise en ligne d'un texte paru une première fois en décembre 2002, sur le site www.reinfo-israel.com.

Le monde musulman est complexe. Alors que l’on considère que les terroristes sont issus des milieux intégristes, fondamentalistes ou islamistes - c’est selon -, il est clair qu’ils peuvent aussi être recrutés parmi l’ensemble de la population musulmane.

L’idée que tout musulman puisse être une menace est présente dans beaucoup d’esprits, malgré les avertissements multiples et divers qui nous sont régulièrement lancés.

Car si les risques d’amalgame sont dénoncés sans cesse, ils restent non convaincants parce que le flou est entretenu par les musulmans eux-mêmes.

Les familles des terroristes « présumés » ou qui sont passés à l’acte, sont surprises par l’évolution de leur proche, même si elles lui avaient reconnu un retour vers la religion.

Si les parents, frères et sœurs du futur terroriste, n’ont pas perçu le danger, comment les occidentaux peuvent-ils affirmer sans se tromper que la grande majorité des musulmans est modérée et pacifique ? Et d’abord de quel droit se prononcent-ils en lieu et place des principaux intéressés ?

« Les terroristes ne sont qu’une poignée parmi le milliard de paisibles musulmans.» Voilà comment nous est présentée la situation pour nous enjoindre d’éviter l’amalgame.
Peut-être est-ce vrai, mais ce n’est pas suffisant.
Tant que l’on avancera cette thèse sans prouver sa légitimité, la méfiance et le racisme persisteront. Ainsi qu’une certaine délinquance, qui est le premier pas vers la haine de l’Occident.

Car si un grand nombre de musulmans ne sont pas prêts à devenir terroriste au nom d’Allah, beaucoup ont intégré les concepts de l’Islam enseigné par des imams douteux, qui appellent à la guerre contre les « juifs et les croisés », et insistent sur la parenté des juifs et des chrétiens avec les singes et les cochons.

Dès lors, le respect et l’intégration tant espérés sont inévitablement voués à l’échec.
Voler un téléphone portable, ou un sac, à un singe, à un cochon, ou à un ennemi de l’Islam, n’est dès lors plus considéré comme un délit par celui qui le commet, mais le sera peut-être comme sa part de Djihad.

Il serait d’ailleurs intéressant de consulter à ce sujet les statistiques des Renseignements Généraux, pour savoir si les délinquants issus de l’immigration s’attaquent, dans les mêmes proportions, à leurs coreligionnaires.

Et réciproquement, louer un appartement à un musulman peut être perçu comme une source de problèmes, si le locataire est susceptible d’éprouver envers le propriétaire les mêmes sentiments qu’il éprouve envers un infidèle.

Les occidentaux pourront continuer à appeler à ne pas faire d’amalgame, ils ne seront pas crédibles tant que les masses musulmanes ne se prononceront pas.

Elles qui sont si promptes à se rassembler par milliers, ici ou ailleurs, pour réclamer des papiers ou des logements, pour soutenir les Palestiniens, pour empêcher la guerre en Irak, ou pour brûler les drapeaux américain et israélien, ne peuvent-elles pas, une seule fois, faire preuve de la même énergie pour se désolidariser des terroristes, condamner les attentats-suicide, proscrire les actes antisémites et manifester leur désir de vivre en paix et dans le respect avec les juifs et les chrétiens ?

Il est naturel que leur silence puisse être interprété comme un soutien et un encouragement de terroristes, qui se considèrent comme étant les authentiques porte-parole de l’Islam.

Mais si les musulmans, la majorité qualifiée de modérée, se lèvent enfin pour s’opposer clairement aux actes commis par la poignée de fanatiques et désavouer ceux d’entre eux qui veulent les mener vers une guerre de civilisations, leur impact sera sans équivoque et contribuera à mettre fin au terrorisme, au racisme, et à la défiance.

N’est pas modéré qui veut. Il faut le mériter.

Alain Legaret
03 décembre 2002

jeudi 21 septembre 2006

L’introuvable Islam moderé

par Angelo PANEBIANCO du Corriere della Sera
19 septembre 2006
traduit de l'italien par Albert CAPINO

Si certains, dans le monde islamique, se déclarent satisfaits des précisions du pape sur son discours de Ratisbonne, d’autres exigent des excuses, et beaucoup d'autres continuent à montrer leurs muscles avec des manifestations de violence et des menaces de mort.

En commentant l'événement, Vittorio Messori, sur le Corriere hier, a émis des idées qu’on peut partager mais il a péché par optimisme. Messori a raison lorsqu’il dit que la phrase extrapolée du discours du pape a seulement été un prétexte pour incendier les masses islamiques. Tout comme le furent les caricatures sur Mahomet. Dans les deux cas, l'extrémisme islamique s'est mobilisé pour éprouver sa capacité d'hégémonie sur le monde musulman, montrer combien il était fort et, parallèlement, combien faible et effrayé était l'Occident.

À l'époque des caricatures, l'Europe a subi la plus sensationnelle agression à la liberté d'expression depuis le temps des totalitarismes triomphants et, en somme, l'événement s'est conclu avec la victoire de l'agresseur. L'Europe a tacitement accepté que la liberté de satire, à partir de maintenant, vaut pour tout sauf pour l'islam, face auquel, il semble, l'autocensure est exigée. À présent ils nous mettent de nouveau à l’épreuve avec un objectif plus ambitieux : frapper le coeur religieux de l'Occident, nous forcer à accepter que le pape ne soit plus libre de réfléchir à haute voix sur la spécificité du christianisme ou sur ce qui le différencie de l'islam.

Où Messori pèche peut-être par optimisme est de croire que ce qui arriva en son temps avec le marxisme ne se répétera pas avec les européens, croyants compris. Si l'Europe flirta avec ce judéo-christianisme laïc qu’était le marxisme, elle ne pourra pas le faire, pense Messori, avec le fondamentalisme islamique. En raison de son incompatibilité avec la pensée "politiquement correcte" dominante. Je crains qu’il se trompe. Non seulement parce qu'il y a divers européens qui flirtent déjà avec l'extrémisme islamique, conscients de partager avec lui les ennemis principaux que sont les Etats Unis et Israël. Rien ne prédispose plus à la solidarité qu’un ennemi commun. Mais surtout parce que l'Europe a peur, elle est effrayée à mort, et la peur pousse plus qu’un quelconque autre sentiment céder à l'autoritarisme, à lui donner raison pour le garder bienveillant. Oriana Fallaci parlait d'Eurabia. Il suffit de voir les réactions occidentales au discours du pape pour comprendre qu'eurabia, est peut-être déjà parmi nous.Je ne parle pas tant des théologiens improvisés qui ont expliqué à Ratzinger qu'est-ce que devrait vraiment être le christianisme (même dans les situations les plus tragiques, l'homme est en mesure de donner vie à des interludes d'un comique irrésistible). Je parle de tous ceux qui ont accusé le pape de ne pas s’auto-censurer. En regardant autour de soi, on partage le pessimisme de Bernard Lewis qui prévoit une Europe défaite et soumise.

Il y a un rapport entre la peur européenne et la capacité d'hégémonie que l'islam politique, l'islam qui utilise la religion à des fins politiciennes, sait exercer, dans les moments de crise, sur le monde musulman. Une hégémonie si forte à rendre faibles, presque inexistantes, les voix musulmanes raisonnables. Les implications politiques sont nombreuses et les hommes d'Etat le savent.

Le Premier ministre italien Romano Prodi, par exemple, a annoncé qu'il rencontrera à New York le président iranien Ahmadinejad, en raison du rôle qui l'Iran joue au Moyen Orient. Est-il licite d'inviter à la prudence dans nos rapports avec un régime qui veut détruire Israël et qui est en première ligne (avec Al Qaïda) pour exciter les masses islamiques contre le Pape ?

Original sur : http://www.corriere.it

Chirac l'Iranien prend de court la communauté internationale

Il milite pour un refus des sanctions contre Téhéran et n'exclut pas une reprise de l'enrichissement d'uranium après les négociations.

Par Jean-Pierre PERRIN
QUOTIDIEN : Mardi 19 septembre 2006 - 06:00

L'évolution de Paris est du pain béni pour Téhéran, dont la stratégie de division de la communauté internationale, alternant menaces et propositions conciliantes, a payé. Elle signifie que Téhéran est en passe de gagner son pari nucléaire, et que le régime islamique n'est pas prêt de se plier à des menaces de sanctions, d'ailleurs improbables en raison des politiques conciliantes des Russes et des Chinois.

l'article complet sur le site :
http://www.liberation.fr

mercredi 20 septembre 2006

1967: et la lumière fut?

Non, 1967 n'est pas l'année de la création du monde.

En échange de la paix, les Arabes palestiniens "modérés" affirment vouloir "récupérer la totalité de leurs territoires" conquis par Israël en 1967 à savoir: la Judée-Samarie (appelée Cisjordanie par les révisionnistes), Gaza et Jérusalem Est.

Pourtant, avant 1967, l’ensemble de ces territoires étaient arabes, en l'occurrence, égyptiens et jordaniens (en réalité, ils n'ont jamais été palestiniens, contrairement au mythe largement entretenu par les mêmes révisionnistes pour justifier le "vol de terres" par les Juifs). Donc en toute logique, pour créer "leur état sur leurs territoires" comme l'aiment à le revendiquer les Arabes palestiniens, ils auraient du s'en prendre alors à l'Egypte et à la Jordanie. Que nenni!

Car ils étaient déjà à l'époque, uniquement occupés à s’attaquer aux Juifs de Jérusalem ouest, de Tel-Aviv, de Haïfa, enfin partout où il leur était possible d'en tuer un maximum, exactement comme ils le font aujourd'hui.

A la lumière de ces données vérifiables par tout un chacun, mais étrangement ignorées par la communauté internationale, il est illusoire de penser que donner aux Arabes palestiniens les territoires qu’ils réclament aujourd’hui, mettra un terme à leurs attaques. Et pourtant, cela fera bientôt cinquante ans que cette exigence sert de base à toutes les tentatives qui sont ou ont été faites, au règlement du conflit, avec évidemment le succès que l’on sait.

« Les territoires contre la paix », martèlent sans cesse les amnésiques qui ont aussi oublié comment la seconde guerre mondiale a commencé.

Alain Legaret
20 septembre 2006


Ci-dessous une vidéo très instructive et rafraichissante.

lundi 18 septembre 2006

Réponse à un écrivain arabo-israélien envieux, Yossi Lapid

Article paru en 2002 dans Migdal Mag.

Vous trouverez, ci-dessous, la réponse de Yossi Lapid * à un article d’Anton Shamas, auteur arabo-israélien, parue dans le numéro de Yom Haatzmaout (jour de l'indépendance) de l’hebdomadaire tel-avivien. Une réponse particulièrement brillante et réaliste, qui n'a pas pris une ride !

L’auteur arabo-israélien, connu pour l’égalité de sa plume, écrivait:

«Mesdames et Messieurs, le moment est venu, en ce jour de fête,
de reconnaître avec une totale franchise,
sans sentiment de honte, ni en baissant les yeux,
que toute cette affaire s’est mal terminée.
L’aventure sioniste s’est soldée par un échec total".


Réponse de Yossi Lapid

"Shamas, mon ami,

Le sionisme est la plus grande "success story" du 20e siècle.

- Cinquante ans après la défaite de Hitler et du Mufti de Jérusalem, le sionisme vit et prospère, au coeur du Moyen-Orient, dans un Etat de 4 millions et demi de Juifs, dont la survie pouvait faire doute, à un moment donné.
- La langue hébraïque (une des merveilles du sionisme) a fait l’union des Sabras [Israéliens nés dans le pays] et des réfugiés des camps, des Séfarades et des Juifs d’Orient et d’Occident.
- En un demi-siècle et en partant pratiquement de zéro, les sionistes ont forgé un Etat qui lance ses propres satellites dans l’espace et approvisionne la marine américaine en avions-espions sans pilote.
- Un Etat qui exporte des progiciels compliqués et enseigne aux Latino-Américains comment faire pousser des melons.
- Un Etat qui exporte tous les mois des produits, pour une valeur de plus d’un milliard de dollars, vers l’Europe occidentale, les Etats-Unis et même le Japon.
- Une démocratie exemplaire, où les ministres craignent les contrôles de comptes et où les juges ne craignent que Dieu.
- Un Etat qui a produit une armée considérée comme l’une des meilleures du monde.
- Un Etat où il y a peu de crimes de sang, mais beaucoup de bons concerts.
- Où les fidèles de toutes les religions jouissent de la liberté de culte, et où les non-croyants sont également les bienvenus.
- 10% des citoyens du pays sont de nouveaux immigrants.
- 89% estiment que, malgré toutes les difficultés (et l’Agence Juive), c’est un pays où il fait bon vivre.

Voilà un Etat où un Anton Shamas est libre, un jour de fête nationale [israélienne], de publier une virulente attaque contre tout ce qui est cher aux Juifs vivant dans ce pays.

Shamas sera peut-être capable de nous pardonner tout cela.
Mais ce qu’il ne peut pas supporter, c’est le fait que,
présentés à la lumière des réalisations du sionisme,
les échecs arabes apparaissent si humiliants et déprimants.

- Combien y-a-t-il de Palestiniens, mon ami ? un million ? deux ? trois ?
- Et combien d’Etats arabes t’entourent ? - Vingt ? Vingt pays de rois et de dictateurs, de terreur et d’effusion de sang. Il n’existe pas une seule démocratie arabe avec liberté d’expression et droits civiques.
- Tu nous parle de l’échec de l’Etat d’Israël. Comparé à qui, à quoi ? - A l’Algérie ? A l’Egypte ? A l’Irak ?
- Combien y a-t-il d’Arabes entre l’Océan Atlantique et le Golfe Persique ? - Cent millions ? Deux cents millions ? Et combien y a-t-il de musulmans ? - Un milliard ! et ils prient tous le même Allah, au nom du même prophète, Mahomet.

Et tous, tant qu’ils sont, ils ne peuvent pas résoudre le problème des égouts à Gaza!

Depuis 47 ans, vous vous êtes préparés à l’indépendance palestinienne, et pourtant vous ne vous êtes toujours pas mis à ramasser les ordures ménagères à Jéricho.

Malgré tout le pétrole du monde, vous n’êtes pas parvenus à mobiliser la fraternité arabe nécessaire pour construire l’hôpital, à Deir El Balah.

Et tous les robinets en or massif d’Arabie Saoudite et tous les jacuzzis du Koweït ne suffisent pas à fournir de l’eau potable à Jabalyia.

Ceci dit, mon ami - tu le sais bien, n’est-ce pas ? - si un million de Juifs vivaient à Gaza, cette ville deviendrait un paradis sur terre. A ce moment-là, les ouvriers palestiniens feraient la queue à Erez pour y travailler.

S’il y avait dans le monde un milliard de croyants juifs, les Juifs de Gaza n’auraient pas besoin d’aumônes onusiennes. Les Juifs du monde prendraient soin des Juifs de Gaza, et Gaza serait depuis longtemps la perle de la Méditerranée.

Allons, tu sais tout cela, Anton Shamas, et c’est bien ce qui t’exaspère.
C’est l’envie qui te dévore et qui t’égare.
Ainsi, vois-tu, le moment est venu de conclure avec une totale franchise,
sans sentiment de honte, ni en baissant les yeux:
cela n’a pas marché, toute cette affaire.
L’aventure palestinienne s’est soldée par un échec total."


* Yossi Lapid, écrivain, journaliste et leader de Shinoui (= en hébreu, ’changement’), parti réformateur centriste.

samedi 16 septembre 2006

Les colères ciblées du monde musulman


Après les caricatures de Mahomet, voici maintenant les propos du Pape qui révoltent le «monde musulman» dixit certains médias.

Je trouve cette réaction des Musulmans très curieuse mais pas surprenante.

En effet, dès que se présente l’opportunité de dénoncer les occidentaux, ils savent se lever en masse pour manifester leur colère.

Par contre, lorsque des barbares islamistes se servent d’Allah et du Coran comme signature d’actes sanguinaires empreints de bestialité et de cruauté sorties d'un autre âge, ils ne réagissent nullement. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui leur manquent.

L’honneur européen faisant parti depuis longtemps des mythes, nous assistons encore, comme pour l’affaire des caricatures, à des excuses occidentales, excuses papales cette fois-ci.

Moi qui ne suis ni Pape, Dieu merci, ni journaliste, encore mieux, j'aimerai pouvoir croire à l’existence d’une pareille réprobation de ces mêmes Musulmans afin de dénoncer avec autant de conviction, leurs coreligionnaires qui insultent leur croyance de façon disproportionnée.
Ils paraitront ainsi un peu plus crédibles quant à leur indignation sélective.

Alors ils pourront aussi s'excuser à leur tour, et ce ne serait pas de trop, de toutes les injures, mensonges, discours haineux, et appels aux meurtres de Juifs et de Chrétiens qui résonnent régulièrement dans leurs rues, dans leurs médias et dans leurs mosquées.

Alors ils pourront s’excuser aussi des massacres perpétrés au nom d’Allah, massacres réels volontaires et intentionnels de civils innocents, hommes femmes et enfants, à New-York et au Darfour, en passant par la Tchétchénie, l’Inde, l’Algérie, l’Irak, Jérusalem, Madrid, Casablanca, Bali, Londres et j’en passe, qui ensanglantent régulièrement la planète.

Oui, alors ils pourront s’excuser aussi de la lâcheté dans l’exécution d’otages ligotés et sans défense, poussant même le sadisme jusqu’à filmer le charcutage de certains d’entre eux, et je pense entre autres à Nick Berg, ou à Eugène Amstrong dont je n’oublierai jamais le cri d’agonie de la « bête » que l’on égorge au nom d’Allah, ce dieu devenu synonyme de barbarie et de répulsion.

Enfin, je m’adresse à ces nombreux Musulmans qui se sont offusqués aux propos du Pape ou aux caricatures du prophète: messieurs, (puisque mesdames sont à la maison ou sorties et exhibées qu’en fonction de leur talent de pleureuses) Osez balayer devant votre porte ! Indignez-vous haut et fort des vrais faiseurs de tort. Ceux sont d’abord les vôtres qui salissent votre Dieu et votre Coran. Les caricatures et le discours du Pape ne sont que des réactions face à votre passivité et à leurs actes, et vous le savez parfaitement.

Et arrêtez d’utiliser tout ce qui vous tombe entre les mains pour assener un coup supplémentaire dans cette guerre de religion que vous menez à un occident qui en grande partie ne cesse de tendre l’autre joue de peur de vous regarder en face.

Oui, arrêtez de vouloir imposer votre religion par la force. D’autres ont déjà essayé avant vous, sans succès. Car malgré la complaisance de l’Europe, toujours prête à dérouler le tapis rouge aux tyrans, vous ne réussirez pas. Votre entreprise aussi est vouée à l’échec.
Pourquoi?

Parce qu’une croyance ne s’impose pas par la contrainte.
Parce qu’on adhère à une religion par la sérénité qu’elle dégage et non par la peur qu’elle engendre.

Et l’Islam que vous proposez est exactement tout le contraire. Un Islam où l’amour est absent mais où la terreur est permanente. Un Islam qui accuse continuellement, sans jamais se remettre en question. Un Islam dégoutant, violent et abject. Un Islam prétentieux basé sur l’intimidation, le mensonge, la haine, la mort et la destruction. Ce n’est pas la religion de Dieu, c’est la religion de Satan.

Alors, si vous êtes vraiment modérés comme se plaisent à le dire beaucoup de ceux qui vous sont déjà soumis, montrez-le maintenant et prouvez moi que j’ai tort !
J’en serai le premier heureux.

Alain Legaret
16 septembre 2006

mardi 5 septembre 2006

La FINUL arrive au Sud-Liban....

...on est sauvé !!



Et pendant ce temps, l'Iran continue inlassablement à gagner du temps ouvertement et sans aucun complexe puisque la communauté internationale, somme toute, se satisfait pleinement de cette situation:

D'un côté, Kofi Annan et l'ONU se sont trouvés une occupation au sud-Liban et tentent de rassembler leurs troupes et libérer les soldats enlevés, l'os à ronger "Hezbollah" ayant produit son effet à merveille.

Tandis que de l'autre côté, les diplomates du monde entier se plaisent à tomber volontiers dans le piège sans cesse renouvelé au fil du temps et au fil des développements de la bombe, de la solution pacifique.

Chacun sait que c'est reculer pour mieux sauter. Sauf qu'en Israël directement visé par l'horreur, on en a assez de sauter.

Après tout, pense-t-on ailleurs, Shoah I a déjà eu beaucoup de succès. Shoah II avec en plus les effets spéciaux, ce devrait être un vrai triomphe!

Devinez qui va devoir s'y coller in extremis pour éviter de voir jouer ce très mauvais film?

Alain Legaret
05 septembre 2006

dimanche 27 août 2006

Libération…de haine antijuive

Dans un article intitulé « le mur d’Israël, visions croisées » publié dans le journal Libération du samedi 26 août 2006, on peut lire :
« D'un côté à l'autre du mur qui sépare juifs et Arabes….. »

Notez au passage que d’après le quotidien Libération, certaines ethnies contrairement à d’autres, ne méritent pas la majuscule. Erreur sans doute qui, comme bien des erreurs précédentes, se fait encore au détriment des Juifs.

Ensuite, oser parler d’un mur qui sépare Juifs et Arabes, c’est ne rien comprendre à rien.
Il y a d’un côté du mur des Juifs et des Arabes qui vivent en paix, et de l’autre côté du mur, il y a des Arabes. Ces Arabes là, Musulmans notamment, sont racistes et antisémites. Ils ont des programmes télévisés qui appellent au meurtre des Juifs, assassinent quand ils le peuvent tout Juif, homme, femme et enfant et brulent les synagogues.
En Israël il y a des Juifs et des Arabes. De l’autre côté du mur, il y a des Arabes racistes et assassins. Sans eux, il n’y aurait jamais eu besoin de mur.

Il y a peut-être d’autres choses à dire sur l'article de Libération parcouru en diagonale, mais franchement, on trouvera certainement mieux à faire que de perdre son temps à lire cette prose sans intérêt, si ce n’est de par sa dangerosité et les effets secondaires qu’elle suscite obligatoirement.
Comme pour les cigarettes, il faudrait prévenir les consommateurs par une étiquette sur chaque article indiquant « attention, risque de lobotomisation ».

Ou encore, comme pour l’alcool « un article ca va, deux articles, bonjour les dégâts ». Pensez qu’un français s’avale en moyenne un journal radio le matin, un article de la presse écrite, un peu d’info télévisée le soir et ca y est, il a largement dépassé la dose prescrite. Imaginons ce que ca peut donner à l’échelle du pays !! L’affaire Dreyfus ? La collaboration ? Certes, c’étaient des erreurs.
Mais cette fois, c’est surement la bonne ! Depuis le temps, vous les tenez enfin, les Juifs, grâce à vos gentils Palestiniens. Et même s’ils sont un peu barbares et sadiques, ils sont tellement mignons vos petits protégés. Regardez les dans leurs guenilles, sont-y pas malheureux tout plein avec l’aide de nos charmants journalistes ? Quelle aubaine pour les antisémites ! La France, ce si beau pays avec ses générations entières de lobotomisés à la haine antijuive. Pire qu’une catastrophe écologique : va falloir des siècles pour rattraper tout ça.

Pour en revenir a nos moutons, parler comme le fait Libération «du mur qui sépare juifs et Arabes », c’est faire preuve d’ignorance ou d’antisémitisme. Liberté est laissée au journal de choisir ce qui lui convient le mieux.

Alain Legaret
27 août 2006

L’article original de Libération peut être consulté sur : http://www.liberation.fr

lundi 21 août 2006

Le Nord d'Israël sous le feu du Hezbollah

Nahariya Juillet 2006

A droite, une maison a été frappée de plein fouet par un missile du Hezbollah .







Facade de la maison d'en face, à quelques 400 mètres de la première, criblée de billes métalliques contenues dans le missile.







Ici, une Katioucha est tombée sur la chaussée.








Pendant ce temps, la vie s'est organisée sous terre. Toute la population est dans les abris, le Hezbollah visant intentionnellement les civils.






La petite Adar, mange son plat de spaghettis sur sa couche.








Tandis que le petit frère dort à côté.







Photos @ Alain Legaret Juillet 2006
Reproduction des textes originaux autorisée avec le lien et la mention suivante: © copyright Le Monde à l'Endroit