mardi 28 novembre 2006

Russie: le retour

La Russie est de retour sur la scène internationale et ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Achèvement de la centrale de Busheir en Iran, livraison de 29 Tor M-1 qui risquent fort de verouiller le ciel Iranien à des attaques aériennes, élimination d’opposants et de journalistes: bref, Poutine nous rappelle les heures les plus sombres du KGB. Il faut dire qu’il en est issu, on ne doit donc pas s’en étonner.

Pire encore, ce n’est pas sans en avoir conscience qu’il joue avec le feu: une déclaration du commandant en chef des forces aériennes russes va dans le sens des craintes occidentales.

Vladimir Mikhailov a notamment déclaré mercredi que “l’utilisation de missiles nucléaires par des Etats voyous est une menace réelle, avec une probabilité qui augmente de la part de pays instables, dont le régime n’est pas démocratique. Les Etats Unis, la Russie et l’Europe ont à craindre de ces pays, ainsi que d’organisations terroristes ayant accès à ces technologies”.

Etonnant quand on sait que la Russie arme ces pays/organisations.

Leur raisonnement serait-il: “quitte à les armer, autant que ce soit nous. En attendant, on leur pompe des $$$ et au moins, nous connaîtrons les forces de nos adversaires lorsque nous devrons les combattre le moment venu. ” ? Ou bien le calcul est-il de penser neutraliser l’axe Iran/Syrie/Hezbollah/Hamas en leur apportant un soutien ?

À ce jeu dangereux, personne n’est sûr de gagner. Mais les Russes ne sont-ils pas les inventeurs de la roulette qui porte leur nom ? Ils ont prouvé par le passé qu’ils n’étaient pas à quelques millions de vies près.

Albert CAPINO

jeudi 9 novembre 2006

La lobotomisation en marche


Le 28 octobre dernier, dans un article intitulé "le Nouvelle Hobs, jador!", en clin d’œil au nouveau style djeun’s du magazine, nous faisions part de la tendance d’une certaine presse à faire du zèle dans la traque à la faute juive.

En effet, bien qu’on massacre aux quatre coins du monde, ce qui mobilise nos propagandistes, c’est de pointer du doigt l’agressivité et la méchanceté d’Israël, même si les faits ne sont pas toujours vérifiés. Ainsi, vu que les correctifs, quand il y en a et c'est loin d'être toujours le cas, ne bénéficient jamais de la même visibilité ni du même impact que l’accusation, le message de la "sauvagerie israélienne" passe tout de même auprès du public.

Ce procédé répété sans cesse et sans scrupule par plusieurs médias, et accompagné d’une présentation de la réalité quasi-systématiquement orientée de façon à faire peser la culpabilité des faits sur l’Etat d’Israël, entraine la lobotomisation (que nous dénoncions déjà ici) de la population d’un pays qui sort convaincue que les Juifs [israéliens] sont la source du mal.

Poussée à l’extrême, on en arrive même à ce que la ministre de la défense, dont le cerveau n’est pas plus qu’un autre à l’abri du matraquage, fasse une fixation sur l’attitude des avions israéliens qu’elle juge menaçante, alors que le Hezbollah qui a lancé la dernière guerre du Liban, est tranquillement en train de reconstituer son arsenal de guerre en totale violation de la résolution 1701 de l’ONU sur laquelle repose le cessez-le-feu du 14 août dernier. Et tout ceci se passe ouvertement dans le dos des soldats de la FINUL qui sont occupés à scruter avidement Israël, espérant l’improbable signe d’agression que leur ont fait miroiter les journalistes.

Donc, le 28 octobre dernier, au sujet du contenu tendancieux du Nouvel Obs, nous émettions des réserves en ces termes :

« …Ensuite, vient un article sur de mystérieux scientifiques qui auraient relevé des traces de radioactivité au Liban et qui suspecteraient Israël d’avoir utilisé des bombes à base d’uranium. Notons que tout l’article est au conditionnel et vu la propension qu’a le journal à se tromper régulièrement au détriment d’Israël, il devrait se contenter de rapporter des faits avérés plutôt que de continuer à jouer les apprentis OSS 117 traquant la faute juive… »

L’exercice étant facile, nous ne retirons aucune gloire à avoir eu le nez creux. Aujourd’hui, une dépêche AFP, reproduite ci-dessous, vient confirmer nos craintes sur les propagandistes qui ont effectivement fait passer leur fantasme avant la réalité.
Mais il est trop tard car le mal est fait : le lecteur lobotomisé du Nouvel Obs est déjà persuadé que les Juifs [israéliens] sont des salauds.

Alain Legaret

Note: la question qui se pose est de savoir le pourquoi de cet acharnement contre Israël.
Dans les années 30, on sait que la propagande nazie était antisémite, mais là?

Pas de présence d'uranium au Liban après le conflit de l'été
Agence France-Presse
NAIROBI
Les experts en munitions du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) au Liban n'ont trouvé "aucune trace" d'uranium ou de matériaux radioactifs à la suite du conflit de cet été entre Israël et le Hezbollah, assure le Pnue mardi."Les échantillons prélevés par les scientifiques du Pnue ne montrent aucune trace d'uranium appauvri ou d'autres matériaux radioactifs. Ni éclats de munition à base d'uranium, ni autres résidus radioactifs, n'ont été trouvés", indique le patron du Pnue, Achim Steiner, dans un communiqué publié à Nairobi, siège du Pnue."L'analyse des échantillons prélevés ne témoigne pas non plus de la présence d'uranium enrichi supérieure à la présence naturelle de l'uranium" dans les sols, ajoute-t-il.
Le quotidien britannique The Independent avait affirmé le mois dernier qu'un laboratoire du sud de l'Angleterre avait découvert des traces d'uranium dans deux cratères de la région de Khiam (Liban sud).
bur-ach/bb/aub
Mardi 7 novembre 2006

mardi 7 novembre 2006

La Gay Pride a Jérusalem

Première partie
Comment peut-on tomber si bas pour vouloir ressembler aux autres? Comment peut-on être à ce point aveugle pour ne pas voir la provocation dans cette parade à Jérusalem ?

Ce n’est pas une question de religion, c’est une question de convenances. De la même façon qu’il est indécent de parler fort dans une bibliothèque ou dans un musée, de danser dans un cimetière ou de rire lors d’un enterrement, de cracher à table ou de faire ses besoins sur la moquette du salon, de coucher le bébé dans la niche du chien, de hurler au théâtre ou dans un cinéma, de se goinfrer devant ceux qui ont faim ou de se moquer d’infirmes et de malades du sida, il est tout aussi indécent d’organiser la Gay Pride a Jérusalem.

Cela s’appelle simplement "le respect de l’autre" et n’a aucun rapport avec quelque ségrégation ou tolérance quelles qu’elles soient.

Je précise que cette indécence n’est pas exclusivement réservée aux gays et lesbiennes. Il est clair qu’un défilé de chars avec brésiliennes en string et dansant la samba est à sa place à Rio mais serait aussi malvenu à Jérusalem.

Si la communauté homosexuelle recherche par ses défilés à obtenir le respect, elle doit commencer par respecter les autres.

Et si elle ne conçoit la reconnaissance que dans la provocation, elle doit alors oser rechercher cette reconnaissance auprès du plus grand nombre : Qu’elle ait le courage d’organiser la Gay Pride au Vatican ou encore à la Mecque, en Arabie Saoudite.

Quant aux survivants s’il y en a, il n’y aurait alors aucune objection à les voir parader à Jérusalem. Car cette fois, ils le feront en respectant le caractère de la ville sainte, les yeux tournés au ciel pour le remercier de les avoir épargnés.

Deuxième partie
1944 : la seconde guerre mondiale touche à sa fin. On découvre l’horreur des camps. Le Juif adulte pèse en moyenne 40 kilos.
Et c’est justement à ce moment ou il parait si faible que l’incroyable se produit. L’exil long de près de 2000 ans est sur le point de se terminer.

1948 : l’Etat d’Israël est créé sur la terre promise à Abraham, Isaac et Jacob. Il sera le refuge des Juifs du monde entier. Religieux et non-religieux sont côte à côte pour lutter contre l’invasion des armées arabes, pour bâtir les villes, assécher les marécages et faire fleurir le désert. Ensemble, ils repoussent les Arabes et gagnent les guerres qui auraient du être fatales au petit Etat juif. Le pays devient un écrin de verdure au milieu du désert.

1967 : en voulant prendre aux Juifs Tel-Aviv, Haïfa et Beer-Sheva les armées arabes donnent à Israël la partie Est de Jérusalem.

Jérusalem, autrefois capitale du royaume de David et Salomon, est aujourd’hui de nouveau la capitale réunifiée de l’Etat d’Israël. Les Juifs affluent du monde entier pour venir se recueillir sur les lieux les plus saints du judaïsme, à proximité des vestiges du temple sur le mont Moriah surplombant le Kottel. Ce lieu retrouve sa splendeur passée et redevient le centre spirituel du peuple Juif.

2005, tout bascule : Une nouvelle race de dirigeants, ayant quelque peu oublié la singularité de ce pays et sa destination, voit le jour en Israël. Ils seront ceux qui galvauderont le mot Kadima, ce cri de ralliement signifiant « en avant » qui a fait la fierté et l’union des généraux et des soldats de Tsahal.

Goush Katif : ils expulsent des Juifs de leur foyer, ils les chassent de leur propre terre. Ils en font des réfugiés dans leur propre pays. Le cauchemar que l’on croyait faire partie du passé redevient réalité. Ce devait être pour avoir la paix, on connaît la suite.

Amona : Ils envoient ensuite leurs cavaliers sur des enfants juifs attachés à leur terre.
Ils évacuent manu-militari ceux qui représentent l’avenir du pays. Le sang juif est versé par des Juifs.

Mars 2006 : le nouveau parti Kadima remporte les élections. Le soir même, le futur premier ministre fait un discours surprenant. Extraits : « nous sommes prêts (…) à abandonner des parties de notre terre (…) à évacuer les Juifs (...) afin de créer les conditions vous permettant de vivre dans un état à côté de nous ».

On est en droit de se demander depuis quand la présence de Juifs gênerait la création d’un état? Parle-t-il des Israéliens ou se prend-il pour le roi des Juifs ? Serait-il prêt à évacuer des Juifs français ou américains ? En effet, bien qu'il ait été prononcé par un Premier Ministre d’Israël, ce discours contient tous les ingrédients du discours antisémite.

Les scandales de corruption et de mœurs se multiplient au sein de la direction du pays. Pendant que certains sont affairés à savoir comment garnir leur lit ou leur compte en banque, les dirigeants du pays envoient pères, maris et enfants faire la guerre au Liban. Ils sont sensés ramener les soldats faits prisonniers par le Hezbollah.
« Kadima à droite, Kadima à gauche, Kadima au centre ! » crie-t-on au soldat qui se retrouve au front sans manger, sans boire, et parfois même, sans munitions.

La seconde guerre du Liban se solde par un échec total. Les prisonniers sont toujours prisonniers, et Tsahal qui défaisait autrefois plusieurs armées arabes en quelques jours se casse les dents sur une organisation terroriste.

Les corps enterrés des soldats morts pour défendre l’état juif, ne sont pas encore redevenus poussière, que les dirigeants d’Israël autorisent la tenue de la Gay Pride dans la ville sainte de Jérusalem.

Et soudain remontent à l’esprit des interrogations depuis longtemps enfouies:
Est-ce que les sectes juives ultra-orthodoxes qui ne reconnaissent pas l’état d’Israël n’auraient-elles pas finalement raison ? Et les fanatiques islamistes qui prétendent que les Juifs actuels ne sont que des usurpateurs qui salissent la terre promise n’auraient-ils pas raison eux aussi?

Non !! Pourquoi devons nous en arriver à se poser ces questions-là à cause de dirigeants qui sont une véritable catastrophe pour le pays.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël accumule les scandales et les échecs.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël, soucieux de reconnaissance internationale, n’a cessé de monter les Israéliens contre les Juifs.

Depuis leur arrivée au pouvoir, l’état d’Israël soucieux de concéder la paix aux Arabes, a déclaré la guerre au peuple juif.

En tout juste un an, ils présentent le triste palmarès d'avoir réussi à abandonner des territoires pour obtenir en retour la guerre, à avoir jeté des milliers de Juifs sur les routes, à avoir eu deux conflits ouverts, l’un au nord et l’autre au sud avec les Arabes, et à avoir semé la zizanie entre les Juifs. En attendant de souiller bientôt Jérusalem...

Il est grand temps que ces dirigeants de l’état d’Israël partent.

Qu’ils aillent s’installer à Sodome où ils se sentiront libres de se livrer à leurs occupations favorites et organiser des défiles homosexuels tous les jours s’ils le veulent.

Jérusalem, quant à elle, restera à jamais la capitale du peuple juif.

Alain Legaret
06/11/2006

A l'heure où ont été écrites ces lignes, la Gay Pride à Jérusalem a été autorisée par les autorités israéliennes et doit avoir lieu le vendredi 10 novembre prochain.
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