vendredi 29 juillet 2011

Nicolas Hulot tombe le masque

par Alain Legaret


Contrairement aux hommes politiques professionnels, ceux qui s’essaient occasionnellement à la discipline peuvent retrouver un visage humain.

Ainsi, Nicolas Hulot, battu par Eva Joly à la primaire écologiste, se livre sans langue de bois dans une interview réalisée pour le magazine Bretons.

Il brise les tabous dans un entretien vérité. Une vérité touchante qui va l’éloigner loin de l’écologie opportuniste et lui ouvrir probablement les portes d’activités plus vertueuses.

Si les chèques rendent cupide, l’échec doit rendre sage.

Quelques extraits :

«On a tout fait pour me compliquer la tâche (…) Moins d’un quart des gens inscrits sur mon site ont pu voter tellement la procédure était compliquée (…) Ensuite, on a commencé à voter immédiatement après la fin du premier tour, alors que dans n’importe quelle élection à deux tours, il y a toujours un délai. C’est de la folie»

«Ce qui est très étonnant chez les écologistes, c’est que certains ne s’appliquent pas à eux-mêmes les valeurs qu’ils prônent pour les autres. »


 «De Jean-Vincent Placé à Dany Cohn-Bendit, en passant par Cécile Duflot et Noël Mamère, ils n’ont eu de cesse de me demander de les rejoindre. Mamère m’a dit que j’étais le seul candidat possible. Et pourtant, il fut le premier à m’envoyer des banderilles à partir du moment où je me suis présenté. À un moment, je ne sais pas quel diplôme de psychologie il faut avoir pour comprendre leur fonctionnement»,

«Les médias sont conditionnés par la façon traditionnelle de faire de la politique. Les électeurs aussi. Et plus que les électeurs, les militants. Ils aiment les formules, ils aiment les ennemis désignés. Prononcez cinq fois le mot Sarkozy dans un discours: vous provoquez des orgasmes…».

Toutefois, il ne nous dit pas quand le mot Israël est prononcé, si ça tourne à l’orgie. 

© copyright Alain Legaret pour Le Monde à l'Endroit

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