par Alain Legaret
L’ONU : une institution en crise de neutralité face à Israël
Depuis sa création en 1945, l’Organisation des Nations Unies s’est présentée comme le garant de la paix, du droit international et de l’égalité entre les peuples. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’Israël, cette institution semble avoir abandonné toute prétention à l’impartialité. Depuis plus de 80 ans, l’ONU entretient un biais anti-israélien manifeste, institutionnalisé à travers ses résolutions, ses agences et ses mécanismes de traitement du conflit israélo-palestinien.
Deux systèmes de réfugiés : une discrimination codifiée
L’un des exemples les plus flagrants de cette partialité est la coexistence de deux agences onusiennes chargées des réfugiés :
Le HCR (UNHCR), qui gère les réfugiés du monde entier selon une définition stricte et universelle.
L’UNRWA, créée exclusivement pour les Palestiniens, applique une définition unique au monde : elle considère comme réfugiés non seulement ceux qui ont fui en 1948, mais aussi leurs descendants, sans limite générationnelle.
Ce système parallèle n’a jamais été remis en question par aucun État membre, malgré son caractère discriminatoire et son impact déstabilisateur. Il contribue à gonfler artificiellement le nombre de réfugiés palestiniens, perpétuant le conflit au lieu de le résoudre. Cette exception palestinienne constitue une forme de racisme institutionnalisé, où un groupe bénéficie d’un traitement distinct, non pas pour des raisons humanitaires, mais pour des objectifs politiques.
Une avalanche de résolutions à sens unique
L’Assemblée générale de l’ONU adopte chaque année plus de résolutions contre Israël que contre tous les autres pays du monde réunis. Des régimes autoritaires, des États impliqués dans des génocides ou des violations massives des droits humains échappent souvent à la condamnation, tandis qu’Israël est systématiquement ciblé. Le Conseil des droits de l’homme consacre un point permanent à Israël (le fameux “point 7”), une mesure appliquée à aucun autre pays.
Silence complice des États membres
Ce biais anti-israélien perdure depuis des décennies sans qu’aucun État membre, pas même ceux qui se disent alliés d’Israël, n’exige une réforme structurelle. Aucun appel à l’unification des définitions de réfugiés, aucune remise en cause du mandat de l’UNRWA, aucune dénonciation officielle du traitement asymétrique réservé à Israël. Ce silence est une complicité.
Conclusion : une perte de crédibilité
L’ONU, en refusant de corriger ces dérives, sape sa propre légitimité. Elle ne peut prétendre incarner la justice internationale tout en appliquant des standards à géométrie variable. Le traitement réservé à Israël est non seulement injuste, mais il est aussi dangereux : il alimente la polarisation, empêche toute résolution durable du conflit, et transforme une institution censée unir les nations en un théâtre de règlements de comptes politiques.
Il est temps de dire les choses clairement : l’ONU n’est pas une source fiable lorsqu’il s’agit d’Israël. Son biais anti-israélien est structurel, ancien, et toléré par l’ensemble de la communauté internationale. Ce constat doit être porté haut et fort, pour que cesse enfin cette injustice prolongée.
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