samedi 21 mai 2016

Les regrets en trompe l'oeil de l'exécutif français

par Alain Legaret

On leur parle Mur Occidental et Mont du Temple, ils répondent Jérusalem et son appartenance aux trois religions.

Répliquant à Meyer Habib à l’assemblée Nationale le 11 mai dernier, Manuel Valls cite successivement la mosquée Al-Aqsa, le mur du Temple et le Saint-Sépulcre, comme une ébauche de partition.

Pour justifier leur vote infâme à l’UNESCO, ils invoquent le respect du statu quo, la règle inique qui dénie aux juifs le lien au Mont du Temple, puisque seuls les musulmans peuvent y prier, et que les juifs peuvent seulement visiter. Comme des étrangers.

On leur parle spoliation du patrimoine historique du peuple juif, ils interprètent différend avec l’Etat d’Israël.

Pendant des années, ils ont propagé l’antisémitisme en France et en Europe avec l’aide précieuse des médias, revendiquant le droit de pouvoir critiquer la politique israélienne, évoquant l’énorme différence entre antisémitisme et antisionisme, mais quand emportés par leur élan ils franchissent la ligne rouge en s’attaquant aux juifs, l’énorme différence fond soudain comme neige au soleil et ils parlent alors de leur forfait antijuif comme d’une simple affaire antisioniste maladroite.

On fait mieux pour inspirer confiance.


Certes, la France se présente toujours comme l’amie d’Israël, mais les juifs, eux, ne dorment plus que d’un œil.

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