lundi 11 août 2014

Lettre ouverte à un ami français

par Yaël, le 28 juillet 2014

Je suis venue te dire que je m’en vais
Ma valise est bouclée,
Mes affaires sont réglées
Et je pars sans me retourner
Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
Je suis venue te dire que je m’en vais.

Quand tu te souviendras des jours anciens
Du temps où toi et moi étions copains
Peut-être verseras-tu une larme
Et regretteras que je ne sois plus là.
Quoiqu’il ne soit même pas certain
Que tu en conçoives du chagrin

Je n’te demandais pas grand-chose pourtant
Je n’attendais pas de toi que tu descendes dans la rue
C’eut été dangereux, je m’en serais voulu
Mais un mot, un signe, une condamnation, une protestation,
Une clameur venant du cœur aurait suffi à mon bonheur
Et pas pour ce qui se passe là-bas
Mais là, juste en bas de chez toi.
Ça n’te rappelle rien, dis-moi ?
Vitres brisées et croix gammées
Hordes hurlantes et défilés ?

J’aurais aimé que tu te lèves,
Qu’en un seul cri nos voix s’élèvent
Pour scander « Plus jamais ça »
Je t’aurais pardonné de ne pas m’aimer
Mais pas d’avoir par ton silence
Permis que tout ça recommence,
Et les avoir laissé crier
Que je dois d’ici me barrer


Mais il est bien trop tard, l’ami
Les loups sont entrés dans Paris !
Visages voilés et Keffieh,
Accompagnés de la faucille
De la République à la Bastille
Visage haineux et grimaçant
Ils sont v’nus des mille et des cents
Pour battre le pavé de France
Du beau pays de votre enfance
Qui fut aussi le mien pourtant
Mais cela c’était il y a longtemps.

Je suis venue te dire que je m’en vais
Oui il est vrai que je t’aimais,
J’ai refait ma valise une énième fois
Et c’est pour de bon cette fois
Car à présent l’heure a sonné
De nous séparer à jamais

Quelle que soit ma destination
Le Canada, les USA
Ou le pays de Sion
J’y serai plus en sécurité
Que dans l’pays où je suis née.

Je suis venue te dire que je m’en vais
Je te laisse le plus beau des pays
Et quand à ton tour menacé
Un jour tu devras le quitter
N’oublie pas d’éteindre la lumière
Celle de Diderot et d’Alembert
Celle de Montaigne et de Zola
Celle d’Hugo et de Badinter
Qui brillait de mille feux
Par sa culture, sa tolérance,
Sa Liberté, sa Fraternité et surtout sa Laïcité.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai osé espéré qu'un jour bientôt la France se réveillerait, mais il me semble qu'il est déjà trop tard !
Une partie de notre population nous quittera, remplacée par une autre... Plus tard nous regretterons les disparus, les Badinter comme dit Yaël, ainsi que les Blum et les Mendes France et les Levy Strauss et j'en passe, et j'en passe, et j'en passe.... Et qu'aurons nous à la place ????
Les générations futures nous en voudront !!

Anonyme a dit…

Malheureusement les français n'ont pas d'autre choix que de partir avec la menace et l'insécurité qui y reigne...

Shlomo a dit…

Malheureusement, notre chere France, avec ses socialistes de gauche, qui vendent la patrie, par interets petro-dollars, comme par acharnement, ces memes gouvernements, realisent aujourd'hui, comme sous les Nazis les memes sacrifices a l'autel... sans agir, parce qu'ils sont juifs ! Mais apprenez donc! Ceux-la, avec cet extremisme sans morale humaine, vous delogeront de cette chere patrie, dont de nombreux vrais francais, ont tant verser de sang. REVEILLEZ-VOUS FRANCE ET EUROPE, apres seuleument 70 annees, il faudra bien se mettre en garde !

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