par Alain Legaret
J’aurai pu appeler ce texte « Pour qui roule Obama ? », mais le Président étant sorti des urnes, il est plus juste de se demander si les Etats-Unis n’ont pas choisi la même pente que l’Europe, celle qui conduit inéluctablement au déclin de la civilisation et au suicide collectif.
Celui qui, dès son élection, fut considéré comme le messie, ne pouvait que confirmer ce titre ou alors décevoir.
S’étant lui-même pris au jeu, il entama sa présidence par son discours du Caire, ouverture d’un nouveau genre vers le monde arabe afin d’établir la paix éternelle sur terre. Ca avait l’air si évident et si simple qu’on se demandait comment personne n’avait pu y penser avant.
« Qui sauve une vie sauve l’humanité » clama-t-il, attribuant la citation à la contrefaçon islamique plutôt qu’à sa version originale talmudique. Le ton était donné.
Le changement fut sensible. Il commença par humilier publiquement le Premier Ministre israélien lors de sa visite à la Maison Blanche, il donna ensuite sa bénédiction à la construction d’une mosquée là où s’élevait jadis le World Trade Center.
Il continue aujourd’hui encore à ignorer les avancées du programme nucléaire iranien, au grand dam de ses alliés historiques, Israël, mais aussi les monarchies du golfe dont l’Arabie Saoudite.
Il faisait liquider Ben Laden, événement à grand retentissement médiatique mais à l’impact géostratégique insignifiant.
Après quinze jours de troubles en Egypte, il exhortait son allié Moubarak à abandonner le pouvoir, précipitant une déstabilisation générale de tout le Moyen-Orient.
Il se laissait entraîner par la France et la Grande Bretagne dans la guerre libyenne pour renverser Kadhafi, monarque fanfaron mais sans grande importance. Par contre, le tueur en Syrie continue encore aujourd'hui à agir à sa guise. Bachar –El-Assad, parrain du Hamas à Gaza, relais du Hezbollah, et partenaire stratégique de l’Iran dans la guerre contre l’occident est libre de massacrer comme bon lui semble.
A propos, on peut noter aussi l’absence remarquable de manifestations d’organisations humanitaires ou des mouvements des droits de l’homme contre l’assassinat massif de civils désarmés en Syrie.
Ces organisations ont depuis longtemps perdu toute crédibilité. Seuls Israël et l’occident libre sont l’objet de leurs récriminations.
Enfin, les républicains ont du se livrer à un bras de fer sans précédent avec Barack Obama pour associer des mesures économiques au relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis. Bien leur en a pris. Car sans de nouvelles dispositions, relever le plafond de la dette pour éviter un défaut de paiement équivaudrait à relever la quantité autorisée d’alcool dans le sang pour éviter les accidents en état d’ivresse.
Les conséquences de cette politique sont flagrantes: les alliés des Etats-Unis sont délaissés, les ennemis des Etats-Unis sont renforcés, et les Etats-Unis sont entraînés sur la voie de l’appauvrissement.
Est-ce maladroit ou superbement joué ?
Comme je ne veux pas lui prêter de mauvaises intentions, je dirai que le Président des Etats-Unis est très maladroit.
Mais comme les Etats-Unis sont l’une des cibles privilégiées des gauchistes et des islamistes, il se pourrait aussi que son Président soit vraiment un génie.
© copyright Alain Legaret pour Le Monde à l'Endroit
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1 commentaire:
Un génie qui ne prendra probablement pas de la bouteille pour le plus grand bien de l'Amérique et du monde civilisé.
Davidex
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