mardi 1 juin 2010

Un convoi humanitaire pour le Kurdistan au départ de Haïfa ?

par Patrick Ravaisson


Selon une source bien informée, une flottille humanitaire se préparerait à quitter le port israélien de Haïfa pour tenter de rallier le port turc de Bodrum.

Ce convoi composé de trois embarcations emporterait nourriture et médicaments à destination des populations kurdes des villages du nord de la Turquie et de l’Irak récemment bombardés par l’aviation turque.

Mis en place par une association humanitaire proche du PKK (Parti communiste du Kurdistan), ce convoi emporterait à son bord une cinquantaine de militants et de sympathisants de ce mouvement de résistance kurde, ainsi que des personnalités européennes et des représentants d’associations de défense des Droits de l’Homme.

Parvenu à Bodrum, ce convoi tenterait de se frayer un chemin par la route à travers la Turquie jusqu’au Kurdistan.

On peut s’inquiéter des réactions des autorités turques à une telle initiative, ainsi que celles de la communauté internationale qui pourrait y voir une provocation israélienne, voire un casus belli à l’encontre de la Turquie.

[Communiqué fictif en réaction aux réactions à l’arraisonnement par la marine israélienne d’un convoi humanitaire parti de Turquie et destiné aux Palestiniens de Gaza]

Le Monde à l'Endroit


Une grande partie de notre civilisation est bâtie sur des mensonges admis.

Aujourd'hui, la vérité n'est plus vraie: elle est ce que croient les gens et non ce qui est réellement.

En espérant que le mot vérité retrouve bientôt tout son sens, le blog "Le Monde Libre" change aujourd'hui de nom pour s'appeler "Le Monde à l'Endroit".

jeudi 6 mai 2010

Appel à la raison aux signataires de Jcall

par Patrick Ravaisson

Vous êtes pour la plupart des intellectuels juifs intègres, plus ou moins sionistes, voire pas du tout. Plus ou moins célèbres. Plus ou moins attachés à la cause palestinienne plus qu’à Israël. Vous êtes autant de personnalités diverses à plus d’un titre. Toute critique ou reproche à votre égard doit donc se faire « ad hominem ».

Pourtant, un trait commun vous rassemble : vous êtes tous de gauche, vous vous revendiquez de gauche, vous votez à gauche. Communistes, socialistes, Verts, gauchistes, anciens ou nouveaux, cette « sensibilité » de gauche vous réunit en cette occasion, peut-être plus encore que votre attachement à Israël. Vous communiez dans cette vieille tradition de « conscience morale » héritée de l’opposition à la guerre d’Algérie et du « soutien critique » à l’Union soviétique.

Sauf que la gauche n’est plus ce qu’elle était, et vous le savez bien. Si la gauche fut largement aux côtés des Juifs contre le nazisme, si la gauche de Mendes-France fut un soutien indéfectible d’Israël, depuis la fin des années 60, la gauche a dérivé de l’autre côté. A l’extérieur, le soutien a glissé au profit des Palestiniens d’Arafat, s’accompagnant d’une violente critique d’un Israël présenté comme « colonialiste et raciste ». Bien sûr, des exceptions existent à gauche, mais pour la masse des militants il suffit d’avoir vu les manifestations populaires se garnir de keffiehs jusqu’à accueillir les banderoles du Hamas dans ses rangs. A l’intérieur, la gauche a choisi de nouvelles victimes privilégiées à défendre avec l’immigration musulmane, refusant de voir la montée d’un violent antisémitisme dans cette même communauté musulmane. Sous le fallacieux prétexte qu’une victime du racisme ne saurait être elle-même raciste. C’est ainsi que la gauche des banlieues a laissé faire une véritable épuration ethnique, en particulier dans les écoles publiques vidées des élèves juifs chassés par la violence de leurs camarades immigrés. La gauche a lâchement cautionné les « territoires perdus de la République » pour ne pas stigmatiser l’immigration musulmane.

La gauche est en échec. En Israël, « La paix maintenant » et le parti travailliste sont plus faibles que jamais, victimes de leur naïveté politique. En France, l’électorat juif a silencieusement déserté la gauche. Car le Juif, même religieux, n’est pas totalement dénué de raison. Il a bien vu qu’en Europe, aujourd’hui, les soutiens visibles d’Israël, les adversaires actifs de l’antisémitisme, ne sont pas les trop discrets leaders de gauche, mais les Sarkozy, Berlusconi, Merkel, et même le très-catholique président polonais, hélas disparu. Ces noms écorchent sans doute la bonne conscience de gauche qui crie à l’imposture. Mais les faits sont là, et les Juifs, de façon très basique, préfèrent juger aux actes plutôt qu’aux déclarations d’intentions et aux beaux discours.

Donc, oui, majoritairement, les Juifs de France sont passés à droite. Non comme des faibles d’esprit sensibles aux sirènes du Likoud, mais pleinement lucides sur la triste trahison de la gauche. Et l’on devine que c’est ce qui menace aujourd’hui les Etats-Unis : si les Juifs américains prennent leurs distances avec le parti démocrate, ce n’est pas à cause d’un soudain abrutissement sioniste, mais à cause des faiblesses d’Obama envers le monde musulman et de ses pressions unilatérales sur Israël.

Alors vous, derniers intellectuels de gauche, levés dans un sursaut résiduel, portés à bout de bras par « Le Monde », le « Nouvel Obs », « Libération » et le parlement européen, ce n’est pas Israël que vous tentez de sauver, mais bien une gauche moribonde, ridicule dans sa grandiloquence morale. Votre appel n’aura aucun écho en Israël ; tout au plus, il crispera un peu plus les Israéliens dans un repli nationaliste contre les ingérences de prétendus amis qui hurlent avec les loups aux moments critiques.

Alors, s’il doit y avoir appel à la raison, c’est plutôt pour sauver la gauche de ses démons qu’il faudrait lancer. Et cesser de faire la morale à la démocratie israélienne, parce qu’on se sait impuissant devant ceux qui veulent la détruire.



Un drôle de messie pour Israël

par Alain Legaret

Dans le Nouvel Observateur du 29 avril 2010, Jean Daniel nous a gratifiés d’un éditorial intitulé "Pour sauver Israël".

C’est parce qu’il a été cité cette semaine lors du lancement du mouvement controversé Jcall au Parlement Européen, que j’ai eu la curiosité de le lire. Et franchement, ça ne manquait pas de piquant.

Jean Daniel, l’homme qui écrit depuis des lustres sans pour autant éclairer, est un spécialiste du sauvetage : il a réussi à préserver le job de sa fille quand elle accusait à tort les soldats israéliens de violer les femmes palestiniennes, en sortant de son chapeau les guillemets qui furent oubliés dans le texte original.

De quoi être méfiant quand il propose sa main salvatrice à Israël, et pour cause.

Car en lisant son texte, on y trouve des arguments surprenants dans la trousse d’un secouriste professionnel. Je cite:

"Cette fédération [l'AIPAC] apporte son soutien inconditionnel non pas à l'Etat d'Israël mais aux fractions les plus extrémistes de cet Etat (Likoud, religieux, etc)."

Traiter le parti de la droite traditionnelle au pouvoir de fraction des plus extrémistes d’Israël, est tout de même fabuleux. Faire l’amalgame avec les religieux de l’Etat hébreu est ahurissant.

Est-ce que Monsieur Jean Daniel aurait qualifié l’UMP de fraction des plus extrémistes de France, ou le compliment n’est valable que pour la droite israélienne?

Monsieur Jean Daniel considère-t-il Mère Thérésa et Sœur Emmanuelle comme des extrémistes, ou la généralisation à "tous des religieux" n’est valable que pour ceux de l’Etat juif?

Pour l’éminent spécialiste, le paysage politique du pays devrait peut-être être composé de la gauche, de l'extrême gauche, et de l'ultra-gauche?

Pour sauver Israël qui ne lui a rien demandé, l’idée de génie serait-elle l’abandon de la religion juive dans l’Etat hébreu?

En généralisant encore un peu, on pourrait penser que ce sont tous les Juifs israéliens qui sont nuisibles à Israël!

Qu’à cela ne tienne !

Car justement, Jean Daniel nous annonce qu’"il y a comme une alliance objective entre les ennemis extérieurs (arabes ou iraniens) et les ennemis intérieurs (juifs israéliens ou américains) contre la sécurité raisonnablement conçue d’Israël".

Sincèrement, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu ça.

L’histoire compte un bon nombre de xénophobes qui ont accusé les Juifs d’être les ennemis de l’intérieur, mais c’est bien la première fois qu’on ose le dire à propos d’Israël.

Si Monsieur Daniel est un ami d’Israël, que laisse-t-il aux antisionistes?

Si Monsieur Daniel est un ami des Juifs, que laisse-t-il aux antisémites?

Croyez vous que se serait écoulée une semaine sans réaction si Monsieur Daniel avait écrit qu’"il y a comme une alliance objective entre les ennemis extérieurs et les ennemis intérieurs (Musulmans français) contre la sécurité raisonnablement conçue de la France ? "

On aurait immédiatement assisté à un raz-de-marée d’indignation.

Quelle est donc cette liberté de parole qui ravage l’Europe dès lors qu'on peut salir Israël et ses Juifs?

Pas étonnant alors que dans une certaine presse, un terroriste qui se fait sauter dans un bus ou dans un restaurant en Israël, est simplement qualifié d’activiste!

Il est vrai que cette presse là n’est pas réputée pour prendre des pincettes quand il s’agit d’Israël.

Une des méthodes consiste à submerger son public de clichés destructeurs. Dans la plupart des cas, ça passe et on a ajouté une nouvelle couche de crasse sur l’image d’Israël.
Dans le cas où on est pris en flagrant délit de mystification, on cherche une pirouette pour s'en sortir, on s’excuse, on dit que c’est une erreur, et quand c’est vraiment grave, on publie un petit rectificatif dans un coin tranquille du journal et le tour est joué.

C’est exactement comme dans les procès où le procureur outrepasse ses prérogatives et lance une accusation tendancieuse à l’accusé, en sachant que l’avocat de la défense va certainement objecter. Mais peu importe, le but est atteint : les jurés ont déjà entendu et le mal est fait.

Le procédé est abject. L’utiliser démontre qu’on ne défend pas une cause juste, mais qu’on est prêt à tous les coups bas pour avoir raison.

Quoi qu'il en soit, Israël n’a pas besoin de tels sauveteurs qui lui proposent ce qui ressemble fortement à une euthanasie.

J’espère sincèrement qu’un jour, ils demanderont pardon.

Un Grand Pardon.

mardi 4 mai 2010

J’m’y call

par Alain Legaret

Parce qu’on ne peut pas laisser un chapitre aussi bref soit-il se terminer sans point, je m’y colle.

Hier soir 03 mai 2010, était donc lancé au parlement Européen a Bruxelles le mouvement Jcall se décrivant dans son « appel à la raison » comme une mobilisation de « citoyens de pays européens, juifs » (et pas « Juifs ». La majuscule, c’est quand on en est fier) qui annonce connaître l’avenir, à savoir « deux peuples, deux états. Nous le savons tous… » mais qui, dans sa grande magnanimité, laisse tout de même le choix aux Israéliens du chemin pour y parvenir.


J’ai donc passé (perdu ?) hier deux heures à suivre les différents intervenants à la tribune de l’assemblée européenne et franchement, il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Quand on épouse une cause, c’est soit pour la servir, soit pour s’en servir.
J’ai eu l’impression de me trouver devant une troupe de vieux acteurs en mal de caméras.

Ce fut confus, mal préparé.
On a vu un ensemble de personnes qui devront d’abord accorder leurs violons avant de pouvoir présenter un « programme commun » acceptable. A suivre les prestations des différents intervenants, on se rend compte que ce n’est pas encore partie gagnée.

Jcall a été lancé par un groupe d'individus de gauche qui ont en commun d’être Juifs, comprenez donc au-delà de tout soupçon, pour faire pression sur Israël qu’ils accusent de faute morale, d’occupation, de colonisation. Rien que ça !

Nostalgiques d’une époque révolutionnaire, ils ont lancé par deux fois leur revendication à la marginalité : « quand on pense tous pareil, on pense plus rien », expliquant ainsi leur désolidarisation de la majorité des Israéliens, mais ne voyant aucune contradiction dans le fait de rejoindre le conglomérat bien plus important des détracteurs d’Israël. Quelle belle progression !!

Ils se sont posés en victimes sans tenir compte de la lâcheté de la méthode qu’ils emploient :

Ils ont osé appeler leur projet « appel à la raison » comme si le peuple israélien était déraisonnable.

Ils ont le courage d’oser pour les autres, mais ne subiront pas les conséquences de leurs erreurs en restant tranquillement dans leurs salons européens.

Ils utilisent leur qualité de Juifs pour participer à l’attaque généralisée en vue de renverser le gouvernement israélien démocratiquement élu.

Ils se servent des Israéliens pour améliorer leur image et se faire mieux voir dans leurs pays respectifs.

Opportunistes, ils rebondissent sur l’effet Obama qui n’a pas fini de faire des vagues désordonnées dont certaines pourraient effectivement se transformer véritablement en tsunamis dévastateurs.

Hier, ce ne fut heureusement pas le cas.

Les défenseurs de Jcall ont tout confondu. Ils ont parlé en tant que Juifs, mais avec des arguments d’Israéliens.
Et quand ils posaient en Israéliens, ils avançaient les positions de la gauche israélienne, trompant ainsi leur auditoire.

Mettre de l’ordre dans tout ça, ne va pas être facile.

A titre d’exemple, nous avons assisté à la prestation d’un David Susskind qui lance « quand est-ce que le peuple juif va s’exprimer avec force en disant: mettons fin à l’occupation ? »
Réduisant à peau de chagrin la mince cloison que le politiquement correct a bien voulu ériger pour différencier l’antisionisme de l’antisémitisme.

David Chemla a lui choisi de citer Jean Daniel et a justifié aussi sa présence à la tribune en évoquant la fatigue des israéliens, comme le faisait naguère l’énergique Ehud Olmert qui a tant donné à Israël….de fil à retordre.

Elie Barnavi a revendiqué le caractère judéo-juif de leur initiative, alors que « l’appel à la raison » comptabilise un nombre important de signataires se déclarant non Juifs.

Nous avons assisté aussi à l’intervention d’un Daniel Cohn Bendit, qui a entamé son numéro par un « je suis un mauvais Juif. Je ne suis pas circoncis. Je n’ai pas fait ma bar-mitsva. J’adore vivre en diaspora et j’adore vivre en Allemagne et en France ». L’ancien trublion arrive tout juste aujourd’hui à provoquer la ménagère de 60 ans.

Comme d’autres se sont octroyés le droit d’égratigner lâchement le sionisme, lui s’est cru obligé d’avancer sa judéité avec dérision afin de séduire l’auditoire, sacrifiant ainsi aux rites de la sacro-sainte laïcité, cette nouvelle religion prosélyte qui ne tolère à ses cotés que l’islam parce que l’islamisme lui fait trop peur pour oser l’affronter.

Enfin, nous avons entendu Bernard-Henri Levy reconnaître de facto l’erreur de trajectoire de Jcall : ils comptent faire pression sur Israël parce qu’ils sont incapables de faire entendre raison au Hamas et au Hezbollah. Que voulez vous, ils sont animés de bonnes intentions, mais ils tapent sur qui ils peuvent !!

La position bancale qu’ils ont adoptée ne va pas leur rendre la tâche facile, pour peu qu’elle se veut aussi honnête.

En marge de cette initiative, il faut noter l’inquiétante absence d’autocritique de la part des soutiens de « l’appel à la raison. ».

Alors que certains d’entre eux figurent en Europe parmi les défenseurs d’Israël attitrés parce que politiquement corrects, il n’y a pas eu l’ombre d’une remise en question pour savoir si le discours convenu qu’ils tiennent depuis des années n’est pas aussi en cause dans l’image dégradée d’Israël aux yeux de l’occident.

De cette mauvaise pièce, je retirerai tout de même une satisfaction personnelle : celle de ne pas avoir eu à entendre Alain Finkielkraut participer à cette représentation affligeante.

Car tout cela manquait énormément de fraîcheur. Aucune idée nouvelle n’a agrémenté la soirée.

Tout semble laisser croire que les pompiers pyromanes n’ont allumé qu’un feu de paille qui aurait pu être le prélude à une nouvelle guerre des Juifs.

Il est peut être temps de tourner la page de cet épisode navrant.

Car en attendant, les centrifugeuses iraniennes n’ont pas arrêté de tourner.



dimanche 25 avril 2010

Et si moi aussi, je virais antisémite ?

par Alain Legaret

Je suis en train de me demander si moi aussi, je ne vais pas virer antisémite. A bien y réfléchir, ça présente pas mal d’avantages…

D’abord, parce que j’aurai plein de copains. J’aurai des copains blancs, des copains noirs, des copains arabes, et même des copains juifs ! Oui, oui, des copains juifs.
Il y en a même qui prétendent que c’est pour aider Israël. Et vous savez quoi, ça marche !!

J’aurai des copains journalistes, des copains pacifistes, des copains cinéastes, des copains philosophes, des copains artistes, j’aurai même des copains haut placés dans la politique.

Bon, c’est sûr qu’avec tous ces copains, il va falloir composer. Par exemple, à chaque fois que je ferai une bouffe, il faudra penser à inviter un Arabe, histoire qu’on ne me confonde pas avec un vulgaire raciste.

Ensuite, il me faudra prendre de nouvelles habitudes. Par exemple, lorsque mes amis diront « ouais, tu as vu encore ces Juiiiiiiiiiiiiiiiiiiisraéliens… », je devrais immédiatement écarquiller les yeux en fronçant les sourcils (essayez, c’est pas facile) en disant «ouais, ouais…oh purée…oh les salauds quand même!»

Vaut mieux ça que de passer pour un sioniste et risquer de se faire refaire le portrait, non ? Préserver ma belle p’tite gueule vaut bien quelques petits accommodements après tout ?

Et puis aussi, l’énorme avantage à être antisémite, c’est que les Juifs, ils sont quand même beaucoup moins nombreux…..
Ca fait d’une pierre d’Intifada, deux coups : moins d’ennemis, et plus d’amis.
Et en plus, si j’ai des choses à vendre, en tapant sur les Juifs publiquement, j’agrandis automatiquement ma clientèle. C’est du marketing en quelque sorte.

Par conséquent, il vaut mieux se positionner contre eux, parce que statistiquement aussi, on court moins de risques. Surtout à quinze contre un.

Et puis il y a un autre avantage, c’est celui de pouvoir faire pression sur eux sans crainte.
On peut, par exemple, leur faire la morale, ou encore les insulter. C’est vraiment plus cool d’insulter un juif plutôt qu’un autre. D’abord parce les Juifs, on les a eus à l’usure :-) : ils sont tellement blasés qu’ils se défendent moins.
Et aussi parce que si tu les insultes, ils vont simplement te répondre en haussant la voix ou en se lamentant la tête contre un mur, et au pire, ils vont saisir l’occasion de faire gagner de l’argent à leur copain avocat en te traînant devant les tribunaux. Ca n’ira généralement pas beaucoup plus loin.

Par contre ceux d’en face, si tu les insultes, fais attention à toi ! Ils ne connaissent pas les tribunaux. Du moins, pas en tant que plaignants.

Eux, si tu dis juste un mot de travers, du genre « désolé, je n’ai pas de cigarette, je ne fume pas », ils vont te mettre direct une raclée que dans les journaux, ils réussiront à caser sur ton avis de décès que c’est de ta faute et que tu l’as bien cherché.

Demande aux Israéliens, ils connaissent bien le problème…

Etre contre Israël, même avec les filles, ça présente d’énormes avantages. On peut les impressionner en leur contant nos aventures de la manif’ tout en sirotant du champagne assis dans un fauteuil alcantara. On relate les dangers auxquels notre groupe a échappé quand on a déjoué l’embuscade d’un sioniste qui nous regardait défiler, le fourbe, dissimulé derrière la vitrine de la boulangerie. On passe pour des héros révolutionnaires, pour la réincarnation du Ché, pour les Zorros du Moyen-Orient défendant les opprimés. Elles en raffolent, les guêpes.

Bon, mis à part les actes de bravoure inhérents à l’antisémite auxquels il faudra bien s’habituer, il y a aussi le caractère personnel des Juifs qu’il faudra dénoncer. Oui, car moi je trouve que les Juifs sont quand même très égoïstes.

C’est vrai qu’ils ont beaucoup contribué à chercher des solutions pour notre monde puisqu’ils étaient nombreux à promouvoir le marxisme, le trotskisme, le socialisme, le communisme et même le capitalisme. Mais on voit très bien que ces régimes là ne tiennent pas la route ! Ils s’effondrent tous les uns après les autres !

C’est quoi alors, leur secret de longévité ? Celui qui leur a permis de traverser les siècles, celui qui les a fait survivre aux Pharaons, aux Babyloniens, aux Romains, aux Grecs, aux Perses, aux Pogroms, a l’Inquisition, au nazisme et à l’antisiomitisme généralisé?! (Est-ce encore de la science-fiction ?).

Quand tu leur demandes leur secret, ils te répondent inlassablement: t’auras, t’auras !! Des promesses qui ne sont jamais suivies d’effet.
C’est bien la preuve qu’ils ne veulent pas partager !! Ou alors oui, si tu deviens Juif.
Et là, c’est encore une autre paire de manches.

En effet, devenir chrétien, ce n’est pas trop compliqué : une petite cérémonie autour d’un bassin et à toi les paters et les avés.

Pour devenir musulman, il n’y a pas de problème non plus. Sauf parfois, si tu veux te rétracter.

Par contre, si tu veux devenir juif, tu te retrouves face à d’inquiétants barbus en kippas qui te regardent bizarrement et te faisant signe de t’en retourner, persuadés d’avoir affaire à un masochiste ou à un fou. C’est bien la preuve qu’ils ne veulent pas partager!!

Et c’est vrai que ça défoule de dire du mal des Juifs, surtout que l’on peut dire ce qu’on veut.
Plus c’est gros, plus ça plait. Plus on invente, plus c’est repris et amplifié. D’ailleurs, si on y a pensé, c’est forcement que ça peut être vrai, n’est-ce pas ?
Comme on dit chez nous : Tout passe, tout lasse, sauf ce qui est vraiment dégueulasse !

Regarde, il y a deux mille ans, on a accusé les Juifs d’avoir tué le petit Jésus, ça a fait un tabac. Aujourd’hui, on accuse les Israéliens d’avoir tué le petit Mohamed et ça fait de nouveau un succès planétaire !

Trop cool !

Voilà pour les faits, et pourtant.

Pourtant, je n’ai pas encore pris ma décision définitive pour devenir antisémite malgré tous les avantages que cela présente.

J’hésite car il y a quand même un ou deux points qui me dérangent dans cette démarche. Parce que d’abord, j’aurai beaucoup de mal à dire Israélien ou sioniste quand j’aurai trop envie de dire Juif.

Mort aux sionistes ! Mort aux israéliens ! Ca ne sonne pas un peu faux, non ?
Ca serait tellement plus sympa de pouvoir lancer un bon « Mort aux.......!» comme à la belle époque.
Enfin, heureusement qu’entre nous, on se comprend.
Et puis croyez moi, au train où vont les choses, le temps nous libérera très vite de cette contrainte.

L’autre point qui me pose problème, c’est celui de ma conscience.
Parce qu’au fond de moi, je sens pertinemment que…
Mais bon, l’enjeu n’en vaut-il pas la chandelle ?
Et puis, le fait de faire partie de la majorité n’est-elle pas une raison suffisante pour faire pencher la morale de notre coté ?
Je suis sûr qu’on trouvera mille façons de s’en accommoder. L’homme possède un instinct de survie qui lui autorise les pires saloperies.

Car vraiment, c’est tellement plus pratique de haïr Israël.

Et c’est si simple.
Il suffit de faire comme les autres.
Il suffit de se persuader que la majorité a toujours raison et d’en faire partie.
Il suffit de fermer les yeux et d’avoir les oreilles sélectives pour se convaincre qu’on est dans le vrai.

Dans la masse on se sent tellement plus fort.
Dans la meute on se sent tellement plus en sécurité.

Et tant pis pour les sionistes ! Enfin, on se comprend, n’est-ce pas ?



jeudi 15 avril 2010

Une famille en or

par Alain Legaret

Il y a des endroits où on a le sens de la famille.
Il y a des endroits où on adore s'éclater en faisant profiter le plus de gens au feu d'artifice.
Il y a des endroits où quand on crie « les femmes et les enfants d’abord », c’est pour mieux se cacher derrière.
Il y a des endroits où on adore jouer avec les enfants, où on leur enseigne très tôt à se mouiller pour les parents.

Il y a des endroits où quoi que l’on fasse de dégueulasse, on n’a qu’à dire que c’est la faute des autres pour que le monde le croit…et le répète.

Voilà une petite vidéo montrant les joies simples d’une famille de ces endroits là.


Après les bombes humaines et les boucliers humains, voici donc les jouets humains.
Dans ces endroits là, on n'arrête pas le progrès.

Si un jour on fait la paix, sera-t-on vraiment obligé de leur serrer la main ?


lundi 12 avril 2010

Club Med : la gangrène progresse encore en Europe

par Alain Legaret

Je ne saurais trop vous inviter à lire l’excellent article de Pierre Lefebvre intitulé "Club Med : tous les bonheurs du monde" publié le 9 avril dernier sur le site de Primo, dans lequel il dénonce la discrimination à laquelle se livre le célèbre voyagiste envers les clients qui ont «osé» visiter Israël.

Ce qui est encore plus sidérant, c’est la réponse du directeur de communication du Club Med qui est malheureusement, assez révélatrice de l’état actuel dans lequel se trouvent la France et l’Europe et qui contamine tout le monde occidental.

A force de tolérer l’intolérable et de fréquenter l’infréquentable, on ne se rend même plus compte à quel point on est devenu abject.

Car c’est avec la plus grande sincérité et en toute bonne foi que Monsieur Thierry Orsoni donne des explications…...qui glacent le sang.

Il cite la brochure du voyagiste qui explique que : « Les autorités libanaises n’admettent ni sur leur territoire, ni à bord du Club Med 2, de ressortissants détenteurs d’un passeport avec visa ou tampon israélien. En cas de non respect de ces formalités douanières, relevant de la responsabilité du ressortissant, celui-ci se verra refuser l’accès au bateau le jour de l’embarquement le 16 septembre à Bodrum, et supportera tous les frais en résultant. »

Et il complète en précisant « que le Club Med n’est pas à l’initiative de telles mesures. »

En d’autres termes, Le Club Med ne fait que répercuter les consignes, il ne fait qu’obéir aux ordres.

C’est tout simplement édifiant d’entendre de nos jours, de tels propos dits avec autant de naturel.

Alors que la télévision française a récemment consacré une soirée à l‘expérience de Milgram dans laquelle on analyse le processus de soumission et d’obéissance à l’autorité, on se demande jusqu’où auraient été les responsables du Club Med s’ils avaient été soumis au test.

Apparemment, avoir à trier les Juifs et leurs amis ne leur a pas posé de problème de conscience.

Et si le gouvernement libanais leur avait demandé de dénoncer les détenteurs de tampons israéliens présents sur le bateau, se seraient-ils exécutés ?

Et s'ils avaient poussé encore le bouchon jusqu’à leur demander de signaler par une étoile jaune les cabines occupées par les Juifs et leurs amis, auraient-ils obéi ? Jusqu’où le Club Med est-il prêt à aller dans l’immonde ?

La brochure du célèbre voyagiste précise enfin : « Le Club Méditerranée n’encourra aucune responsabilité pour toute omission, faute ou négligence du ressortissant.»

En d’autres termes encore, si les Juifs et leurs amis ne se plient pas aux lois racistes du gouvernement libanais, ils en seront les seuls responsables.

Absolument abject.

J’ai essayé ce matin de joindre Monsieur Orsoni. Il m’a été répondu qu’il était absent, parti en séminaire pour deux jours.

Peut être que ces Gentils Collaborateurs sont-ils occupés à préparer un voyage en train pour les ressortissants qui ont un tampon juif sur leurs papiers d’identité ?

Aujourd’hui en Israël, on commémore yom aShoah, le jour du souvenir de l’épuration de six millions de Juifs pendant la seconde guerre mondiale.

C’était il y a déjà plus de soixante ans mais l’actualité nous montre que ce n’est pas encore du passé.

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DERNIERE MINUTE : Face à l’émotion suscitée, le Club Med a annoncé dans l'après-midi (après donc la publication de cette réaction parmi de nombreuses autres) qu’il annulait son escale libanaise, ce qui est tout à son honneur.

Le différend avec le Club Med est désormais clos mais l’affaire continue bel est bien, non plus avec le voyagiste, mais avec les instances dirigeantes de pays qui ont laissé s’installer et se développer des atmosphères nauséabondes de haine raciale et antisémite à tel point que des gens biens sous tous rapports peuvent être amenés en toute innocence à prêter leur concours à des entreprises répugnantes parce qu’elles sont dans l’air du temps. Cela rappelle de trop mauvais souvenirs.

J’invite aussi le Club Med à prendre part à ce combat puisque comme l’a rappelé son directeur de la communication « le Club Med a été pionnier dans le respect des cultures et continue aujourd’hui à œuvrer dans ce sens ».

Pour que justement, les mots ne restent pas vides de sens.

mardi 25 août 2009

Conte d'été

par Alain Legaret


Marianne, c’est son nom, était une fille gaie et spontanée. Elle aimait profiter de la vie plus que tout, et passait son temps à s’amuser.

Elle fut mariée une première fois. De cette union est né un fils, David, dont elle avait la garde.

Après son divorce, elle traversa une période très difficile. Elle était atteinte de dépression, et la souffrance envahissait son quotidien. Son voisin Helmut profita de la situation pour abuser d’elle, lui dérobant ses biens, son identité et dénaturant jusqu’à son âme.

Marianne avait un oncle dénommé Samuel, que tout le monde appelait Sam. Quand il fut alerté des malheurs de sa nièce, il accourut pour lui porter secours. Il la débarrassa de l’encombrant Helmut et lui fournit l’aide nécessaire pour la remettre sur pied.

La sachant blessée et fragile, Sam accepta de la décharger de tous les problèmes afin de lui permettre de mener une existence sereine. Petit à petit, Marianne reprit goût à la vie.

Elle était même devenue une maman modèle, elle qui se sentait quelque peu coupable de s’être laissé aller dans les bras d’Helmut, au su et au vu de son fils David.
Il en avait beaucoup souffert. Désormais, elle l’entourait d’amour et très vite, les rires de son enfant se mêlaient aux siens. Elle réalisait enfin son rêve, celui d’habiter la maison du bonheur.

L’oncle Sam s’occupant de tout, elle pouvait vivre sans trop se poser de questions. Elle avait un travail, partait l’été en vacances, et menait une existence simple et légère. Elle ne voulait plus d’ennuis, plus de conflits et elle le faisait savoir autour d’elle. Quand quelqu’un l’abordait dans la rue, elle répondait par un sourire. C’est ainsi qu’elle fit la connaissance de Momo.

Un soir, Momo sonna à sa porte. Il avait l’air mal en point, et lui demanda l’hospitalité pour une ou deux nuits. Marianne lui ouvrit sa maison.

Momo s’installa dans le salon. Il dormit sur le canapé. Rapidement les nuits se transformèrent en semaines, puis en mois. Le salon devint officiellement la chambre de Momo. Marianne lui dégagea deux étagères pour qu’il puisse ranger ses affaires, et dans la salle de bains, il y avait dorénavant trois brosses à dents.

Pendant la journée, Marianne était absente, occupée à gagner de quoi faire vivre tout ce petit monde. Momo, qui avait beaucoup de mal à trouver du travail, passait le plus clair de son temps à la maison. Pour se remonter le moral, il parlait de longues heures au téléphone avec sa famille.

Les jeux de David l’agaçaient. Il trouvait l’enfant fatiguant.
Il en parla à Marianne qui lui promit que son fils se ferait à l’avenir plus discret.

L’oncle Sam qui prenait régulièrement des nouvelles de sa nièce, s’inquiéta de cette cohabitation inattendue. Il savait la propension de Marianne à se mettre dans des situations délicates et les pleurs de David résonnaient à son oreille comme autant d'avertissements. Sam se souvenait d’Helmut et ce souvenir le mettait mal à l’aise.

Marianne, toujours avide de nouvelles expériences pour tuer son ennui, fit comprendre à son oncle qu’il n’avait pas à se mêler de sa vie. C’était une grande fille maintenant, et elle n’avait de conseil à recevoir de personne. D’ailleurs Momo avait certainement raison quand il dénonçait l’emprise que Sam avait sur sa nièce.

Evidemment, ce qui devait arriver, arriva. Un jour, Momo quitta le salon pour rejoindre Marianne dans la chambre à coucher. Ils se marièrent et plusieurs enfants naquirent de ce lit.

Bien qu’étant l’aîné, David se mit à subir régulièrement les assauts de ses demi-frères. Il en parla maintes fois à sa mère et à son beau-père qui restaient indifférents : « si tu te fais frapper, c’est sûrement que tu l’as mérité, non ? » Telle était leur réponse.

En fait, Marianne n’osait plus rien dire. Elle commençait à avoir peur de Momo qui la battait.
Bien sur, elle n’en parlait à personne. Elle obéissait aux ordres de son mari en faisant croire que ses faits et gestes étaient le fruit de ses propres décisions. Elle avait sa fierté tout de même !

Et puis, quand elle entendait des récits de violence inouïe dont étaient capables certains membres de la famille de Momo, elle s’estimait contente des taloches que lui assenait son mari. D’ailleurs, quand elle était désagréable, Momo lui disait qu’il allait faire venir ses frères pour qu’ils s’occupent d’elle. Ca le faisait beaucoup rire.

Marianne avait peur de l’affronter et pensait qu’il finirait par avoir pitié d’elle.

Un jour que l’oncle Sam lui rendit visite à l’improviste, il fit remarquer à sa nièce les bleus qu’elle portait sur le visage et sur les bras. Marianne, vexée, le renvoya avec fracas. Elle, qui souhaitait plus que tout au monde que sa maison soit celle du bonheur, ne voulait accepter de voir son rêve brisé. Elle s'était résignée à vivre dans le mensonge car la vérité lui était trop douloureuse.

David, quant à lui, décida de quitter le foyer devenu un enfer. Il se partageait maintenant tantôt chez son père, tantôt chez son oncle.

Marianne vivait désormais avec Momo et ses enfants. Mais elle pleurait tous les soirs en cachette.

Elle se souvenait de sa vie avec David. Elle revoyait son petit, tout sourire dans son lit quand elle allait l’embrasser, tandis qu’il lui glissait à l’oreille « bonne nuit maman. Je t’aime tu sais ».
Elle savait désormais que son fils avait sa vie loin d’elle et qu’il était hors de question pour lui de revenir.

Un soir de grande déprime, Marianne alla se réfugier chez son voisin Helmut. Elle lui raconta ses malheurs et Helmut lui fut d’un grand réconfort.

Momo, prévenu par ses enfants, s’arma d’un couteau et surgit en furie chez son voisin. Il les tua tous les deux.

On enterra Marianne dans le cimetière municipal.

L’oncle Sam fut très affecté par la disparition de sa nièce. Certaines rumeurs rapportent même que la sœur de Momo serait auprès de lui pour le consoler.

David s’est installé définitivement chez son père. Il pleure toujours sa mère. Il réalise qu’il aurait certainement connu le même sort s’il était resté près d’elle.

Quant à Momo, il rencontra quelques temps plus tard une fille venue de son village. Ils se marièrent, et eurent beaucoup d’enfants.

Aujourd’hui, ils vivent heureux dans la maison du bonheur.



jeudi 7 mai 2009

Vue d'Israël

par Alain Mordehaï, le 7 mai 2009


Bonjour,

Aujourd’hui vers 20 heures, je serai au Kotel (Mur des lamentations) avec toute la famille,

Pour voir mon fils Rony, 20 ans.

Il fera partie des deux ou trois cents soldats qui vont prêter serment et fidélité à la nation d’Israël.

Avant de rentrer dans l’armée pour 18 mois, il a étudié à plein temps, jour et nuit, la loi de Moïse : la Bible et le Talmud, dans une yéchiva (école religieuse),

pour avoir des bases solides de justice et de morale,

avant de recevoir une arme.

Il sait qu’il ne s’en servira que s’il n’a pas le choix,

Pour sa survie et celle de son peuple,

Je sais de qui je vous parle, c’est mon fils. Ce sont nos enfants.


Si je suis heureux d’avoir un fils soldat ??............Non.

Je suis inquiet et j’ai la gorge serrée, comme n‘importe quel père.

Mais,

si l’alternative est de finir dans un four ou en savon,

ou comme aujourd’hui, de recevoir des roquettes, tirées volontairement sur la tête des civils et des enfants,

ou encore d’attendre passivement une bombe atomique d’Iran qui jure notre destruction,

et en plus d’être jugé par des gens incompétents pour le faire,

alors oui,

Je suis fier de pouvoir me défendre

Alors oui,

Je serai là mon fils, pour te remercier et t’encourager….

En attendant des jours meilleurs.


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